Accéder au contenu principal
Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: le référendum de Macron

Publié le :

Emmanuel Macron face aux maires de France lors du lancement du grand débat national à Bourgtheroulde le 15 janvier 2019.
Emmanuel Macron face aux maires de France lors du lancement du grand débat national à Bourgtheroulde le 15 janvier 2019. REUTERS/Philippe Wojazer/Pool
Publicité

« Macron prépare son coup », lance Le Journal du Dimanche. Selon cet hebdomadaire, le président « prépare dans l’ombre une consultation des Français pour sortir de la crise des Gilets Jaunes ». Le JDD précise qu’Emmanuel Macron envisage « de plus en plus sérieusement d'organiser (un référendum) le même jour que les élections européennes, le dimanche 26 mai ». Pour preuve, ce journal affirme que « le bureau des élections au ministère de l'Intérieur, chargé de l'organisation des scrutins, a pris langue en fin de semaine avec des imprimeurs et papetiers afin d'être prêt pour le jour J, si le chef de l'État confirme ce calendrier », énonce Le JDD.

La forme que pourrait prendre cette idée de référendum s’annonce complexe. Etant rappelé que, depuis 1958, c’est-à-dire depuis l’avènement de la Ve république, neuf référendums ont été organisés en France, dont quatre par le général de Gaulle, et qu’à chaque fois, une question unique était posée au Français, qui étaient invités à y répondre par « oui » ou par « non », le projet dévoilé ce matin s’annonce inédit.

Comme le confient en effet au JDD plusieurs sources dans l’entourage du chef de l’Etat, « ses soutiens ont dégainé l’idée de multiplier les questions… afin de noyer la contestation. Un tel questionnaire à choix multiple serait une première dans l’histoire de la Ve République ».

Avec quelles questions ? Le Journal du Dimanche en évoque quelques-unes, telles que celle-ci : « Doit-on réduire le nombre de parlementaires ? » ; ou cette autre-ci : « Faut-il limiter le cumul des mandats dans le temps ? ».

Reste que, selon Le JDD, l’idée du référendum apparaît comme la « seule » issue possible à la crise des « gilets jaunes », car elle pourrait offrir à Emmanuel Macron une « sortie par le haut ». Ou pas…

Benalla, le sparadrap de Macron

Mais il n’y a pas que les « gilets jaunes »… Emmanuel Macron n’en a pas fini avec l’affaire Benalla, qui a une nouvelle fois rebondi cette semaine en France. Ebahis, les Français, via le site internet Mediapart, ont découvert les enregistrements d’une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, l’ancien gendarme employé au siège de La République en marche, l’autre homme clé de l’affaire Benalla, accusé lui aussi d’avoir frappé des manifestants le 1er mai dernier à Paris.

Alexandre Benalla, cette semaine, s’est confié au magazine Le Point. Lequel, à son tour, souligne que l’intéressé « se vante d’(avoir) échangé avec l’Elysée jusqu’en décembre, avant que la deuxième affaire (concernant l’usage de ces passeports diplomatiques) ne sorte dans Mediapart. Mais de ses ennuis, Alexandre Benalla feint de se moquer. "J’ai réalisé un rêve de gosse et ça s’arrête. Voilà… dit-il au Point. Si demain il faut devenir maçon ou vendre des pizzas, je le ferai !"».

Crase, le sparadrap de Benalla

De son côté, l’hebdomadaire Charlie hebdo a rencontré Vincent Crase. C’est la première fois qu’il parle à la presse.

« Oui, admet-il dans cet hebdomadaire satirique, j’ai fait une immense connerie le 1er mai au Jardin des plantes, à Contrescarpe, oui, mille fois oui, et jamais je n’aurais dû arborer un brassard de police et encore moins une arme. Mais tout cela n’est qu’une énorme machination, complète-t-il, un piège ».

Peu de temps après les faits, en mai, lors d’un pot entre collègues d’En marche, un « important ministre » est, selon Vincent Crase, venu les rassurer, lui et Alexandre Benalla. S’il refuse de donner son nom à Charlie hebdo, il est en revanche formel. « Tranquillisez-vous », leur aurait dit ce ministre, « l’affaire de la Contrescarpe ne sortira jamais (…) nous avons été victimes d’un règlement de comptes de policiers de gendarmes qui étaient fous de jalousie à l’encontre d’Alexandre Benalla. Ils ne supportaient pas qu’un gamin de vingt-six ans puisse diriger le service de sécurité de l’Elysée comme s’il en était le patron. Certains d’entre eux en ont profité pour faire fuiter les faits dans la presse. A travers nous, c’est Emmanuel Macron qu’ils voulaient atteindre », déclare encore Vincent Crase dans Charlie hebdo.

Impasse à Caracas

Au Venezuela où le bras de fer continue entre le président Nicolas Maduro et son jeune rival qui le défie Juan Guaido. Et tandis qu'expire ce dimanche soir l'ultimatum donné par six pays de l'Union européenne enjoignant à Nicolas Maduro de convoquer une nouvelle élection présidentielle, faute de quoi ils reconnaîtront son rival Juan Guaido comme président, l’hebdomadaire Paris-Match a rencontré cet ingénieur de 35 ans, « l’homme pressé » de Caracas qu’un ministre a menacé publiquement : « J’ai déjà préparé ta cellule. J’attends les noms de ton gouvernement pour savoir qui va t’accompagner au trou », lui a-t-il lancé.

Mais Juan Guaido n’en a cure, il a le « soutien ferme » des États-Unis, souligne ce magazine dans lequel ce jeune homme apparaît à moto dans les rues de la capitale vénézuélienne pour « échapper » aux services secrets de Maduro. Lequel président « montre que cette crise ne l’affecte pas outre mesure, en dansant la salsa et en jouant des percussions », souligne encore Paris-Match.

Le « mentir-vrai » de Romain Gary

Ces documents, enfin, dans le monde la littérature, qui lèvent un coin du voile sur l’enfance de l’écrivain Romain Gary. Un mystère s’éclaircit…

Les admirateurs de cet écrivain français, qui fut également diplomate, grand séducteur compagnon de route du général de Gaulle, n’ignorent rien de l’art consommé qu’avait Romain Gary pour tisser des histoires dans lesquelles séparer le vrai du faux relève de la gageure. Si, comme le formulait Aragon, la littérature est l’art du « mentir-vrai », alors l’auteur de La promesse de l’aube était assurément l’un de ses plus grands artistes.

Alors que son œuvre va entrer en mai prochain dans la prestigieuse bibliothèque de la Pléiade, des documents publiés par l’hebdomadaire L’Express viennent en effet élucider le mystère de sa prime enfance. Issue d’archives russes et lituaniennes, ces copies de passeports de sa mère et de sa nounou révèlent « qu’il a vécu six ans à Moscou, en pleine révolution bolchévique. Et que sa mère adorée a bien été comédienne, comme il le prétendait », explique L’Express. « La preuve est inscrite sur le passeport de Mina », sa mère, pointe ce magazine, dans lequel Myriam Anissimov, biographe de Romain Gary, rappelle que l’écrivain, alors enfant, avait, avec sa mère, été expulsé de Wilno (aujourd’hui Vilnius), au début de la Première Guerre mondiale, comme tous les juifs, mais on ignorait où ils avaient passé les six années suivantes. On sait désormais que la mère de Romain Gary et sa bonne ont réussi à rejoindre Moscou (…) cela expliquerait les témoignages qui attestent que Gary comprenait et parlait «  le russe », admet-elle dans cet hebdomadaire. On le voit, il arrivait donc à Romain Gary d’écrire « aussi » la vérité !..

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 05:09
  • 05:22
  • 05:30
  • 05:15
  • 05:33
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.