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Revue de presse des hebdomadaires français

A «la Une», Emmanuel Macron et les «gilets jaunes»

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Le président français Emmanuel Macron.
Le président français Emmanuel Macron. REUTERS/Benoit Tessier
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Dans un entretien à bâtons rompus accordé à plusieurs media, dont Le Figaro, Emmanuel Macron assure qu'il fera désormais « très attention » aux « petites phrases » de sa part qui ont, selon lui, nourri « un procès en humiliation ». Le président dit avoir « beaucoup appris de ces vingt mois. Ça m'a scarifié », dit-il au Figaro, avant d’ajouter : « si être gilet jaune, ça veut dire qu'on est pour que le travail paie plus et que le Parlement fonctionne mieux, alors je suis gilet jaune ».

Evoquant la dose de proportionnelle pour les élections législatives, Emmanuel Macron estime qu'il faut « aller plus loin que ce que le gouvernement a prévu », à savoir 15%. Le chef de l'Etat indique encore qu'il se rendra lundi en banlieue parisienne, puis ira en fin de semaine prochaine dialoguer avec des jeunes.

Quand Benalla s’enorgueillis du soutien de Macron

Alexandre Benalla parle lui-aussi. De troublants enregistrements, réalisés en juillet dernier, de la voix de l’ex-chargé de mission de l’Elysée, pourraient étayer la réalité de la persistance des liens entre Emmanuel Macron et son ex-conseiller.

Sous le titre-choc : « Les enregistrements secrets qui changent tout », le journal en ligne Mediapart publie de nombreux documents, dont des enregistrements sonores, tendant à démontrer qu’Alexandre Benalla a maintenu des liens très étroits avec l’Elysée pendant plusieurs mois après sa mise en examen. On peut notamment entendre des extraits d'une discussion datée du 26 juillet dernier entre l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron et l’ex-responsable de la sécurité du parti LREM, Vincent Crase, et dans laquelle  Alexandre Benalla revendique à plusieurs reprises le soutien personnel du chef de l'Etat. Une fois n’est pas coutume dans la revue de presse, et parce qu’il s’agit, en effet, d’un document, nous vous proposons d’en écouter un extrait. Vous allez donc entendre ce qui est présenté par Mediapart comme étant la voix d’Alexandre Benalla parlant à Vincent Crase.

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RDP - Extrait son médiapart

Comme vous venez de l’entendre, dans cet enregistrement publié par Mediapart, Alexandre Benalla, parlant à Vincent Crase, affirme qu’Emmanuel Macron fait, je cite, « plus que nous soutenir […]. Il est comme un fou […]. […] Il m’a dit : « Tu vas les bouffer. T’es plus fort qu'eux » ».

Dans un autre extrait mis en ligne par Mediapart, quand Vincent Crase, une fois encore, demande à Benalla par qui il est soutenu, l’ex-conseiller d’Emmanuel Macron répond : « Par le président, Madame (Brigitte Macron), Ismaël (Emelien), qui me conseille sur les médias et compagnie ».

Alexandre Benalla affirme par ailleurs qu’Emmanuel Macron lui aurait, dit-il, « envoyé un SMS de soutien - ce que l'Elysée dément », rapporte encore Mediapart.

Lequel journal sur Internet affirme également qu’Alexandre Benalla est personnellement impliqué dans un contrat de sécurité avec un oligarque russe proche de Vladimir Poutine, par ailleurs soupçonné de liens avec la mafia. Et qu'il a donc menti, le 21 janvier dernier, devant la commission d'enquête du Sénat, qui l'a interrogé notamment à ce sujet. Selon Mediapart, l’ex-collaborateur du chef de l’Etat a rencontré à plusieurs reprises le représentant de l’oligarque en France, l’homme d’affaires Jean-Louis Hagenauer, dès l’hiver 2017.

Comme le remarque Le Journal de la Haute Marne, si « par définition, un enregistrement audio fait du bruit. Celui dévoilé hier par le site d'information Mediapart risque d'en faire beaucoup. Enormément ».

Evoquant à sa manière ce vrai feuilleton qu’est devenue « l’affaire Benalla », ce quotidien du centre-nord-est de la France résume : « après « Benalla joue au policier », « Benalla jongle avec les passeports » ou encore « Benalla se reconvertit en homme d'affaires », voici venu « Benalla se rit de tout ». Avec un peu d'imagination, on pourrait presque l'entendre parler façon Audiard. L'histoire est tellement rocambolesque... A peine croyable même », estime Le Journal de la Haute Marne.

Quand Carlos Ghosn crie au complot

Un troisième qui parle dans la presse ce matin, c’est Carlos Ghosn. Toujours dans les rets de la justice japonaise, l’ex-patron de Renault-Nissan règle ses comptes. « J’ai une armée contre moi, lance à « la Une » du journal Les Echos, le patron déchu du constructeur automobile franco-japonais. Comme il l’avait fait la veille avec le journal japonais Nikkei, Carlos Ghosn y affirme que c’est le projet d'intégration de Renault, Nissan et Mitsubishi qui a entrainé sa chute.

Or, souligne Carlos Ghosn, « la performance de Nissan a baissé durant les deux dernières années », ce qui revient à dire que le patron de Nissan était sur la sellette. «Il n'y a aucun doute là-dessus. C'est une affaire de trahison », dénonce-t-il. Quant aux accusations portées contre lui, il persiste à les nier en bloc, ce sont de «fausses accusations» destinées à « détruire sa réputation », dit-il encore aux Echos.  

Commentaire du journal économique : emportant ces accusations, Carlos Ghosn « jette de l’huile sur le feu », il « souffle sur les braises », il choisit « la thèse du complot » et ces accusations risquent de conforter le sentiment « anti-Nissan » au sein du groupe Renault.

Quand Aulas ameute les « gilets jaunes »

Un dernier qui maitrise comme personne le jet d’huile sur le feu, c’est Jean-Michel Aulas. Evoquant le match qui opposera, ce dimanche, son équipe au Paris Saint-Germain, le patron du club de foot Olympique lyonnais fustige le richissime club parisien. Dans un entretien publié par le journal Le Progrès, Jean-Michel Aulas présente ce match OL-PSG comme « la lutte des classes ». Soulignant que la France est aussi, selon lui, le pays « des gilets jaunes », le président de l’Olympique lyonnais réclame « un peu de décence » aux « instances » comme aux « politiques ». Regrettant « que les supporters ne prennent pas assez en compte le pouvoir de l’argent », Jean-Michel Aulas prévient qu’«au niveau éthique, on n’est pas à l’abri d’un mouvement type gilets jaunes, car le championnat est faussé », dit-il au journal Le Progrès. Gilet jaune ou carton jaune pour Aulas ?

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