Accéder au contenu principal
Chronique transports

Des transports en commun gratuits en France et en Europe

Publié le :

Verra-t-on un jour des transports en commun gratuits à Paris ? Peut-être. En tout cas, ce sera dans un premier temps seulement pour les enfants de moins de 11 ans. C’est ce qu’a promis la maire de la capitale, Anne Hidalgo, pour le mois de septembre. En France et en Europe, cette gratuité des transports est une idée qui progresse.

Le bus gratuit à Dunkerque.
Le bus gratuit à Dunkerque. communaute-urbaine-dunkerque.fr
Publicité

C’est un dossier qui tient à cœur à la maire de Paris, qui a lancé en mars dernier une étude sur la gratuité des transports en commun. Alors cette mesure annoncée ne concernera pas tout le monde, mais elle est déjà accueillie favorablement par les jeunes familles. C’est le cas de Charlotte, une jeune maman de 26 ans. « Je trouve que c’est une mesure excellente. Personnellement, je me déplace souvent avec ma fille, donc ça fera des économies importantes. Rien n’est négligeable. »

En France et en Europe, plusieurs villes ont déjà franchi le pas d’une gratuité totale. Dans l’Hexagone, ce sont environ une trentaine de collectivités, comme Châteauroux, Niort,  ou encore Castres qui ont fait ce choix.

La plus grande agglomération concernée, c’est celle de Dunkerque. Depuis le 1er septembre 2018, ses 200 000 habitants peuvent circuler sans ticket dans les bus, des bus peu utilisés par les usagers jusque-là.

La maire de Calais, Natacha Bouchart, a elle annoncé la gratuité des bus dans son agglomération, à partir de 2020. Elle présente cette mesure comme une réponse au mouvement des « gilets jaunes ».

En Europe, certains pays vont plus loin

Mais c’est ailleurs en Europe que les initiatives vont plus loin. Le Luxembourg s’apprête à devenir le premier pays au monde à rendre gratuits tous ses transports en commun - qu’ils agissent des bus, trains ou encore des tramways - et ce dès 2020. Depuis juillet 2018, l’Estonie a devancé le Grand-Duché sur la gratuité des bus, mais les trains, eux, restent payants.

Pour Maxime Huré, enseignant-chercheur l'université de Perpignan, cette gratuité des transports est une idée qui avance, grâce à ce qu’il appelle un « contexte porteur »: « Les élus considèrent que c’est une mesure qui peut répondre à différents problèmes de société, des problèmes de société qui sont aujourd’hui particulièrement mis en avant. Je pense aux problèmes environnementaux, d’espérer un report modal de l’automobile vers les transports collectifs pour répondre aux enjeux environnementaux. Et aujourd’hui, on a des préoccupations de pouvoir d’achat très importantes soulevées dans la société française mais pas que, également en Europe, donc la conjoncture de ce contexte à la fois économique, social, environnemental, fait qu’on plébiscite de plus en plus cette mesure. »

Cette idée a néanmoins ses détracteurs. Selon la Fédération des associations d'usagers des transports, elle cacherait, à long terme, « des effets pervers sous-estimés », en particulier un manque de financement qui entrainerait une paupérisation des transports.

Mais pour Maxime Huré, les évaluations menées jusqu’à présent sont positives, à savoir une hausse de la fréquentation des transports en commun et une baisse du vandalisme. Reste encore à savoir si d’autres pays européens s’engageront dans cette voie.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.