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Revue de presse Afrique

A la Une: l’alternance pacifique en RDC

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Felix Tshisekedi tient la constitution congolaise lors de la cérémonie d'investiture du Président de la RDC à Kinshasa, le 24 janvier 2019.
Felix Tshisekedi tient la constitution congolaise lors de la cérémonie d'investiture du Président de la RDC à Kinshasa, le 24 janvier 2019. REUTERS/Olivia Acland
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Mouvementée en effet car, lors de la cérémonie d’investiture, Félix Tshisekedi a souffert d’un malaise passager. Selon un « médecin spécial » cité par Politico CD, le nouveau président congolais « est dans un état de fatigue extrême » et avec ses « nouvelles charges », il doit à présent « prendre un moment pour retrouver le mieux de sa forme ».

Il faut dire qu’il y avait de l’ambiance au Palais de la Nation de Kinshasa où, après une dizaine de minutes d’affolement, Félix Tshisekedi a pu reprendre le cours de son discours d’investiture.

« De l’émotion, surtout, lorsque le nouveau Président s’avance devant les juges de la Cour constitutionnelle pour prononcer son serment. Il est aux bords des larmes », souligne Cas Info.

Séquence affolement, puis séquence émotion, donc, hier à Kinshasa, mais bon… tout fut bien qui finit bien. Et la presse congolaise pose surtout ce matin des questions pour l’avenir. Ce même journal Cas-Info se demande ainsi si Félix Tshisekedi saura ou non éviter de n’être que « l’hypo-Président ? », entendez : sous la coupe de son prédécesseur. « Avec peu de députés, et sans doute un Premier ministre et surtout un ministre des finances qui viendraient du FCC, Félix Tshisekedi aura-t-il des coudées franches pour traduire le slogan de son géniteur en réalité », s’interroge Cas Info. Lequel journal rappelle ledit slogan, scandé par la foule hier lors de la cérémonie : « Félix n’oublie pas, Étienne avait dit, le Peuple d’abord ».

Président Tshisekedi et son grand vizir Kabila

Justement. Félix Tshisekedi qui arrive, cela ne signifie pas pour autant que son prédécesseur Joseph Kabila s’en est allé. Pour la manchette du quotidien congolais Le Potentiel, au contraire, c’était même Joseph Kabila qui était hier « dans la cour des grands », et l’on se pince pour s’assurer qu’il ne ne s’agit pas d’une erreur. Mais non, la présence à la cérémonie d’investiture des dirigeants kényans Kenyatta et Odinga et le « message fort » adressé par le nouveau président congolais à son adversaire défait Martin Fayulu peuvent expliquer le sens cette Une inattendue. Soulignant toutefois que « pour la première fois de son histoire politique », la RDC venait de vivre « sa première alternance démocratique et un premier passage civilisé du pouvoir entre un président sortant et celui entrant », Le Potentiel pointe aussi qu’avec l’arrivée de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à la magistrature suprême, la page Kabila « vient d’être tournée ». Mais attention, prévient-il aussitôt, du nouveau pouvoir, « le peuple attend beaucoup ». A commencer, égrène Le Potentiel, par l’amélioration de son « vécu quotidien », la « restauration » de l’État de droit où toutes les libertés sont garanties, la sécurité du peuple assurée « aux quatre coins de la République », ou encore la lutte contre les « antivaleurs » et la gestion « transparente » des ressources du pays. C’est ainsi, prévient pour conclure ce journal kinois, « dans l’entendement du Congolais moyen, la nouvelle page à écrire maintenant doit s’écrire avec le peuple ».

Comme le souligne au Burkina Faso le quotidien L’Observateur Paalga, il faudra à Félix Tshisekedi « une dextérité d’orfèvre pour ne pas être qu’un pantin aux mains du système Kabila mais un véritable homme d’État qui fera de cette cohabitation le creuset d’une collaboration des principales forces politiques du pays pour construire un Congo fort, tourné vers le progrès et le développement. En tout cas, c’est tout le mal qu’on lui souhaite », énonce, un peu comme on présente ses vœux de nouvel an, L’Observateur Paalga.

Dans les prétoires de la Centrafrique

En Centrafrique, le transfèrement cette semaine de Patrice-Edouard Ngaïssona à la Cour pénale internationale relance l'espoir d’une justice qui passe dans la crise qui a ensanglanté le pays en 2013. « En attendant la paix (en Centrafrique), la justice est bien en marche », souligne, en France, le journal Libération. Le pays dispose en effet d'un « arsenal » judiciaire assez complet, estime ce quotidien, avec « une juridiction ad hoc, la cour spéciale (…) ainsi que deux cours de justice ordinaires, à Bangui et à Bambari, qui reprennent lentement du service ». Non sans difficulté quand même puisque les chefs de l’ex-Séléka « restent pour l'instant difficiles à appréhender », modère ce quotidien.

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