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Chronique agriculture et pêche

La technique des blocs à lécher pour bétail

Publié le :

Parlons de complémentation alimentaire pour bétail, avec la technique des pierres à lécher au Burkina Faso. Cette technique vient de l’observation des comportements des animaux sauvages, qui lèchent les pierres salées ou se regroupent d’instinct autour de sources d’eau salée. Ainsi donc, pour assurer l’équilibre des rations et les besoins d’entretien, de croissance et de production de leurs animaux, les éleveurs utilisent ces blocs à lécher qui contiennent des minéraux majeurs et des oligo-éléments qui ne sont pas toujours présents en quantité suffisante dans l’alimentation des animaux. Il se trouve que dans les pays sahéliens, l’économie repose essentiellement sur l’agriculture et l’élevage, deux secteurs qui occupent plus de 80% de la population active. Malheureusement, les systèmes d’élevage sont souvent inadéquats, avec une alimentation insuffisante en quantité et en qualité. Et pendant la longue saison sèche, l’éleveur ne peut donner que du fourrage pauvre au bétail dans sa ferme.

Des blocs à lécher sur un stand de présentation.
Des blocs à lécher sur un stand de présentation. Sayouba Traoré/RFI
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C’est pour faire face à ce type de problème que l’atelier de fabrique de blocs à lécher a été créé à Soubeiga, dans la région de Korsimoro au Burkina Faso. C’est à l’occasion du sommet de l’élevage qui a eu lieu à Ouagadougou que j’ai interrogé Halima Ouédraogo :

« AFAB c’est l’atelier de fabrication de blocs à lécher pour les moutons. C’est Ouedraogo Amadou qui en est le promoteur. Il est notre père et il nous a motivés à faire les pierres à lécher parce que c’est vraiment utile pour les animaux. »

Si on prend le temps de comprendre, c’est en réalité une affaire de famille. Tout le monde dans cette région fait de l’élevage et comme le père est ingénieur zootechnicien, il a entraîné toute la famille dans la fabrication des pierres à lécher. Et pour fabriquer ce complément alimentaire pour bétail, il faut d’abord trouver les ingrédients :

« Dans les blocs à lécher, il y a du sel iodé que l’on utilise souvent en cuisine, il y a le kaolin, il y a du ciment. Il y a de la farine d’os et aussi de la farine de néré un peu dedans. Il y a quelques petits éléments pour vraiment enrichir la pierre. Avec la pierre à lécher, il vont retrouver tous ces aliments. Donc c’est vraiment un complément alimentaire qui est très bien pour les animaux. »

Dans ce bloc que l’on peut stocker en grande quantité, l’animal trouve des sels minéraux et des oligo-éléments destinés à pallier ou éviter d'éventuelles carences alimentaires, en particulier pendant la longue saison sèche qui est très éprouvante. Soit l’éleveur continue à faire de la transhumance avec son bétail et dans ce cas l’animal dépense plus en énergie qu’il ne gagne en éléments nutritifs. Soit on opte pour la stabulation du troupeau et dans ce cas l’éleveur doit apporter du fourrage et du breuvage à la bergerie. Et c’est là que l’apport du bloc à lécher est significatif.

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