Accéder au contenu principal
Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: à 10 jours du grand débat national

Publié le :

AFP
Publicité

Le grand débat national (voulu par Emmanuel Macron pour répondre à la crise des gilets jaunes) débutera dans moins de 10 jours… Le Journal du Dimanche nous en dit un peu plus sur la forme qu’il prendra. « Grand débat : comment ça va marcher (ou pas) », titre avec une certaine ironie Le JDD.

Le coup d’envoi de ce débat sera donné le 15 janvier prochain. A la manœuvre, la Commission nationale du débat public (la CNDP), dirigée par Chantal Jouanno. Le 15 janvier donc, une plateforme numérique sera lancée. Elle centralisera les informations, et permettra aux Français de déposer leurs contributions. Pour ceux qui voudront organiser une réunion locale, dans le cadre de ce débat national, « un kit de méthodologie » sera également mis à disposition.

Un kit qu’a pu consulter Le JDD, et dont il livre les détails. Par exemple, « la réunion doit être déclarée sur le site sept jours minimum avant sa tenue ». « L’organisateur devra donner des éléments tels que ses coordonnées, le lieu, la date, l’heure, et le nombre de personnes qu’il compte mobiliser ».

« Un ou plusieurs thèmes, parmi les quatre proposés par le gouvernement, devront être choisis ». Ces thèmes étant la transition écologique, la fiscalité, la démocratie et la citoyenneté, ainsi que la réforme de l’Etat. Mais des thèmes pourront être ajoutés, précise le kit.

Après la discussion, « il faudra passer à l’étape "production de propositions et solutions aux problèmes posés" ». « Qui devront aboutir à un compte rendu obligatoire ». Compte rendu à déposer sur la plateforme ou à envoyer par mail ou voie postale.

Ce débat mobilisera-t-il les Français ? Pour Le JDD, ils sont nombreux à être « sceptiques sur la volonté du pouvoir de tenir compte de leur avis ». Emmanuel Macron joue « une grande partie de sa capacité à continuer à réformer », estime le magazine. « Les élections européennes, en mai, viendront très vite sanctionner le succès ou l’échec de son coup de poker. »

Une femme tente de reconstruire Raqqa

Le Point nous emmène à la rencontre d’une femme qui tente de faire revivre la ville syrienne de Raqqa. Elle s’appelle Leila Moustapha. Elle est Kurde. Et à 31 ans, elle dirige l’ancienne capitale du groupe Etat islamique, libérée en octobre 2017.

Raqqa, Leila Moustapha l’a quittée en 2013, avant « d’y revenir à la fin des bombardements et d’en prendre les commandes, désignée par une assemblée de 120 notables ». « Une gageure, nous dit Le Point, dans une cité majoritairement arabe ».

La tâche est évidemment très compliquée, pour plusieurs raisons, comme l’explique le magazine. Les attentats d’abord, qui secouent la ville « presque chaque jour ». Mais aussi la menace de la Turquie, « hostile à toute autodétermination des Kurdes ».

« En mars, raconte Le Point, cinq hommes payés par Ankara ont planifié l’élimination de l’adjoint de Leila : Omar Allouch, 61 ans, tué à son domicile. » Depuis, Leila Moustapha sait que sa tête est mise à prix. « Elle ne dort jamais au même endroit et circule à bord d’une Toyota blindée fournie par les Américains. »

Mais la jeune gouverneur ne perd pas espoir. Malgré la situation catastrophique de la ville. Pour « redonner du travail aux jeunes » et « les détourner des extrémistes », Leila Moustapha « s’accroche au moindre projet ». Comme la « reconstruction de l’un des deux ponts sur l’Euphrate. »

Mais les travaux avancent lentement, faute de métaux. Mais aussi, faute d’aides internationales. « Il faut se débrouiller seuls », affirme Leila Moustapha. Seuls, car en dépit des promesses, les Occidentaux « tardent à débloquer les fonds de la reconstruction ».

A l’image des Etats-Unis, « bien décidés à geler 230 millions de dollars d’aides en l’absence de transition politique à Damas ». De quoi dissuader les autres donateurs, comme la France, où Leila Moustapha espère pouvoir se rendre un jour en vacances, une fois son travail accompli.

Comment mieux gérer les conflits du quotidien

On termine avec L’Obs qui veut nous apprendre à gérer les conflits. En couple, en famille, au travail… Nous sommes souvent confrontés à des situations conflictuelles. Et bien gérer ces conflits, « ça s’apprend », nous dit L’Obs.

Notamment, grâce à une méthode : la CNV, pour « communication non violente », née dans les années 1980, et aujourd’hui enseignée dans les grandes écoles, les hôpitaux ou les établissements scolaires… Le magazine interroge un des plus grands experts de cette méthode. Le thérapeute belge, Thomas d’Ansembourg. Pour lui, la plupart des conflits résident dans les malentendus.

La « combinaison du mal exprimé et du mal écouté », c’est le principe de base de la CNV. « Notre système de pensée, nos habitudes de langage, sont truffés de mécanismes qui génèrent une violence invisible. »

Pour en sortir, la CNV propose, en cas de conflit, « un processus en quatre étapes : décrire la situation de manière objective, dire ce qu’on ressent, exprimer ce dont on a besoin, et enfin formuler une proposition d’action. »

Cela ne se fait pas en claquant des doigts, nous dit Thomas d’Ansembourg. « Cela demande de l’engagement et de la rigueur. » Les clés selon lui, ce sont la connaissance et l’estime de soi. « Comment voulez-vous comprendre et respecter la personne en face de vous, si vous n’avez pas appris à comprendre et respecter la personne au-dedans de vous ? » questionne-t-il.

Il déplore que nos systèmes éducatifs « disqualifient souvent l'estime de soi, au lieu de miser dessus ». « L'estime de soi est un enjeu sanitaire », assure-t-il, ajoutant que son apprentissage devrait « figurer dans tous les programmes scolaires avec la même importance que lire, écrire, et calculer ».

Dans ce dossier de L’Obs également, 10 pistes pour « des relations pacifiées ». Comme « être à l’écoute », « s’abstenir de juger », ou encore « faire confiance ». Autre solution, trouvée par les animaux cette fois. Les bonobos plus précisément. Eux, nous apprend le magazine, « régulent leurs conflits par le sexe ».

Une primatologue explique en effet que chez les bonobos, « le sexe joue un rôle de ciment social en réduisant les tensions ». De là à conseiller de suivre cet exemple, il y a un pas que je n'oserai pas franchir !

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 05:30
  • 05:15
  • 05:33
  • 04:48
  • 05:12
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.