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Afrique économie

Les futurs dirigeants du Congo-Kinshasa et l’offre de relance économique

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En République démocratique du Congo, la Commission électorale nationale indépendante a promis de publier dimanche prochain les résultats provisoires des élections générales qui se sont tenues le 30 décembre. Un scrutin repoussé depuis 2016. Côté économique, les Congolais attendent beaucoup des futurs dirigeants, dont les programmes économiques sont presque identiques.

Une vue de Kinshasa en République démocratique du Congo, le 27 décembre 2018.
Une vue de Kinshasa en République démocratique du Congo, le 27 décembre 2018. ©REUTERS/Baz Ratner
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Avec une population estimée à plus de 80 millions d’habitants, la République démocratique du Congo est aussi le plus grand pays d’Afrique sub-saharienne par sa superficie. Il compte encore parmi les pays les plus pauvres du monde, malgré un sous-sol très riche. « L’économie congolaise est plus tournée vers l’extérieur », selon Modeste Lukuebo Bahati, ministre du Plan dans le gouvernement sortant. Il estime que les Congolais peuvent attendre des dirigeants issus des élections du 30 décembre 2018 un « grand effort : inverser les choses, de manière à ce que les infrastructures internes soient destinées à la consommation interne ou régionale. Il va falloir investir beaucoup dans les infrastructures routières, ferroviaires, lacustres et au niveau du commerce extérieur. »

Cet ancien ministre de l’Économie parle aussi diversification, pour que le pays ne compte plus seulement sur l’exportation des matières premières non transformées. Pour lui, la première richesse du Congo-Kinshasa, c’est l’agriculture. C’est également ce que dit Sylvain Mutombo Kabinga, soutien de Félix Tshisekedi, l’un des candidats de l’opposition. « Nous allons nous atteler plus sur l’agriculture ; pour donner à manger aux Congolais. Il faudrait que la République soit capable, d’une manière rapide, d’instaurer de grandes firmes, de grands greniers à travers le pays. Vaincre la pauvreté, c’est retourner vers l’agriculture. »

Le rôle principal serait assigné à l’État, ajoute Sylvain Mutombo Kabinga, les investissements privés ne venant qu’en complément. Avec 80 millions d’hectares de terres agricoles, tous les prétendants à la gestion du pays se retrouvent sur la nécessité de redynamiser l’agriculture. C’est l’une des 100 priorités au niveau économique selon Eve Bazaiba Masudi, secrétaire générale du MLC, parti qui soutient le candidat Martin Fayulu. « La ressemblance [des priorités] ne peut pas étonner, parce que nous tous, nous sommes supposés travailler pour le Congo. La différence, c’est mettre l’accent sur la bonne gouvernance, l’assainissement de la fiscalité, la lutte contre la corruption. C’est l’expérience qui va faire la différence et la détermination de devoir gérer ce pays ; parce que c’est inconcevable d’avoir un pays potentiellement riche, avec une population extrêmement pauvre. »

Les trois principaux camps susceptibles de gagner les élections projettent de baisser les taxes sur les exportations, pour mettre fin aux activités d'opérateurs qui font écouler des produits comme le café, le cacao ou encore le coltan via les pays voisins. Soutien de Martin Fayulu, le MLC de Jean-Pierre Bemba compte aussi faire passer l’imposition sur les bénéfices de 30% à 20%.

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