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Revue de presse Afrique

A la Une: vers un report des élections en RDC

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Le président de la Céni congolaise (RDC), Corneille Nangaa.
Le président de la Céni congolaise (RDC), Corneille Nangaa. Ceni Kinshasa
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Le patron de la CENI, Corneille Nangaa doit s’adresser à la presse ce jeudi. Ses services l’ont annoncé hier. Et tout le monde s’attend à un report des élections générales prévues dimanche. En effet, précise le site congolais Cas-Info, « à 4 jours des élections, la CENI est confrontée aux défis techniques et logistiques. Outre l’incendie d’un de ses entrepôts dans la nuit du 12 au 13 décembre à Kinshasa, la Centrale électorale n’a pas encore fini d’acheminer les procès-verbaux dans les centres de vote et de compilation à travers l’immense territoire qu’est la République démocratique du Congo. »

D’après Media Congo, autre site d’information congolais, le scrutin pourrait être reporté d’au moins une semaine.

Campagne suspendue à Kinshasa

De plus, la campagne électorale a été suspendue hier mercredi à Kinshasa… Décision du gouverneur de la ville, André Kimbuta, pour des raisons de sécurité. Colère ce matin du quotidien Le Potentiel. « Présidentielle : Kimbuta viole gravement la loi électorale », s’exclame le quotidien kinois en première page. Le Potentiel qui pointe que, comme par hasard, « Martin Fayulu, candidat commun de l’opposition, est la première victime de cette décision arbitraire. En provenance de l’ex-Bandundu, le candidat de Lamuka a été interdit hier d’entrer dans Kinshasa au niveau de Maluku, alors que ses militants, venus en grand nombre, l’ont attendu jusque tard dans la soirée à la place Ste Thérèse de N’Djili (où il devait tenir un meeting). À deux jours de la fin officielle de la campagne électorale, cette suspension de la campagne électorale à Kinshasa, renforce le doute sur la tenue effective des scrutins le 23 décembre prochain et présage d’un éventuel chaos. »

Et Le Potentiel de hausser encore le ton dans son éditorial : « comment peut-on décider de priver les Congolais d’un droit, simplement parce qu’un candidat ou deux surclassent le candidat du pouvoir ? C’est totalement arbitraire et absurde. Avec ce genre de comportement, le processus électoral, déjà émaillé de beaucoup d’incidents par la volonté du régime, ne peut être apaisé. »

Un régime en bout de course ?

« Après m’avoir empêché d’atterrir à Kindu, après avoir attaqué mon cortège et tué mes supporters à Lubumbashi et Kalemie, détourné mon avion vers Goma… La kabilie m’empêche de rentrer à Kinshasa. De quoi ont-ils peur ? », s’est indigné Martin Fayulu sur son compte Twitter.

« Une fin de campagne torpillée », constate Afrikarabia. « Hier dans l’après-midi, pointe le site spécialisé sur la RDC, la police a démonté la tribune sur laquelle l’opposant devait s’adresser à ses partisans, place Sainte-Thérèse. Ironie du sort, pendant ce temps, les sympathisants d’Henri Mova, ministre de l’Intérieur et candidat à la députation battaient tranquillement campagne dans les rues de Kinshasa. Cette fin de campagne électorale sur fond de répression montre le vrai visage d’un régime en bout de course, estime Afrikarabia, qui se sert des atours d’un semblant démocratie pour se maintenir au pouvoir. »

Peur de perdre ?

« Suspension de la campagne à Kinshasa : Et si le pouvoir avait peur de perdre ? », s’interroge Aujourd’hui au Burkina. « Empêcher Martin Fayulu, autrement dit celui-là même qui pourrait faire pièce aux ambitions poutiniennes de Kabila en RDC, sous la spécieuse raison de la sécurité, alors que le plausible héraut de l’alternance draine des foules à chacun de ses meetings, c’est tout simplement exhiber de la frilosité, estime le quotidien ouagalais. Oui la galaxie Kabila, où gravitent de prétendantes étoiles-machines à gagner des élections, connaît des éclipses. Lubumbashi, Kindu, Kalemie et maintenant Kinshasa, zones rouges pour Fayulu, participent de la volonté du prince de façonner des élections à sa guise. »

Et Aujourd’hui de s’interroger une nouvelle fois : « que prépare la majorité présidentielle à 3 jours du scrutin, en mettant tous les challengers sous éteignoir à Kinshasa, une flibusterie électorale, avec dans le rôle de grand corsaire Ramazani ? En tout cas, le pouvoir est en train de confirmer exactement les craintes de la CENCO (les évêques catholiques) qui subodorait il y a quelques semaines déjà que c’était moins l’élection en elle-même que les recours post électoraux et les contestations d’après-élections qui risquaient d’être la poudrière dont la déflagration secouera la RDC. Kabila et les siens sont en train de confirmer les craintes de l’épiscopat. »

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