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Revue de presse des hebdomadaires français

A «la Une», le terroriste de Strasbourg abattu par la police

Publié le :

Un policier des forces spéciales en patrouille sur le marché de Noël de Strasbourg, le 13 décembre 2018.
Un policier des forces spéciales en patrouille sur le marché de Noël de Strasbourg, le 13 décembre 2018. REUTERS/Vincent Kessler
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« L’homme le plus recherché de France, Chérif Chekatt, a été neutralisé (hier) soir dans le quartier du Neudorf au terme d’une traque qui a mobilisé jusqu’à 700 hommes sur le terrain », lance à la hâte la manchette du quotidien Le Figaro.

A la hâte car l’information est tombée tard, contraignant les journaux français à promptement bousculer « leur Une ».

Dans l’après-midi, déjà, la « souricière » tendue par la police s’était resserrée sur ce quartier de Strasbourg. « Les policiers étaient quasiment sûrs, à 90%, que Chérif Chekatt n'avait pas pu sortir du périmètre, dit un haut gradé de la police au Figaro. Nous savions qu'il allait tomber tôt ou tard comme un fruit mûr ». Vers 21H, hier soir, le fruit mûr est tombé.

Comment s’est déroulée la neutralisation de Chérif Chekatt ? :

Le journal Le Parisien raconte. « Il est mort, au pied d’une porte cochère, dans le quartier où il a grandi (…) Le suspect a été intercepté par trois membres de la BST, brigade spécialisée de terrain de Strasbourg (deux hommes et une femme) (…) Les fonctionnaires ont reconnu le suspect, seul et emmitouflé dans une doudoune équipée d’une capuche à fourrure, qui déambulait sur la voie publique ».

Libération rapporte que Chérif Chekatt était alors « muni d’une arme de poing et d’un couteau, (et qu’il) a tiré sur une voiture de la BST ».

Aux abois et blessé à l’épaule, le fugitif a été mortellement touché par un « tir de riposte », probablement avec un pistolet-mitrailleur, et s’est effondré sur le trottoir (…). Dans l’après-midi, une femme avait averti la police : elle avait cru reconnaître le suspect dans le secteur », complète Le Parisien.

« Son cadavre, revêtu d'un manteau noir surmonté d'une capuche en fourrure beige, était allongé sur deux marches d'un immeuble, expose Le Figaro. Une main relevée et un vieux pistolet tombé à ses côtés. Il s'agît peut-être de l'arme d'ordonnance de l'armée française mise en service en 1892 dont il se serait servi pour semer la mort ».

« Chérif Chekatt, aux abois, aurait essayé de s'engouffrer dans un immeuble sans y parvenir avant de faire face aux policiers de la Sécurité publique », énonce encore Le Figaro. Ce quotidien précise également que Chérif Chekatt « aurait été détecté par une vidéo peu avant dans le secteur, non loin d'une immense zone d'aménagement de la SNCF situé à proximité de l'endroit où il habitait. Les équipes de la Brigade de recherche et d'intervention ainsi que leurs homologues du Raid ont alors accéléré la traque, renforcée par un hélicoptère équipé d'une caméra thermique afin de permettre un travail de criblage ».

L’enquête continue

Pour autant, l’enquête va se poursuivre. Et pour cause. Car si Chérif Chekatt était « apparemment seul », a-t-il « bénéficié de complicités, se demande Le Parisien ? A-t-il agi seul ou appartient-il à un groupe structuré ? ». On l’a vu, cinq gardes à vue étaient toujours en cours hier soir dans cette enquête. « Mais la personne qui intéresse le plus les enquêteurs à ce stade demeure l’un des frères de Chérif Chekatt, actuellement en liberté, et très impliqué dans la mouvance islamiste radicale strasbourgeoise, énonce Libération. Parmi ses contacts réguliers, les policiers ont exhumé un certain nombre de noms bien connus des agents du contre-terrorisme », ajoute Libé.

Rappelons enfin que, selon Le Parisien, Chekatt aurait confessé au chauffeur du taxi l’ayant pris en charge après sa tuerie : j’ai tué pour « venger mes frères morts [en Syrie] », et que, dans un communiqué publié dans la soirée via son agence de propagande, Amaq, l'Etat islamique a revendiqué l'attentat. L'organisation terroriste affirme que Chérif Chekatt « faisait partie des soldats de l’Etat islamique »

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