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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une : les nouvelles tensions entre la Russie et l’Ukraine

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Des navires de la marine ukrainienne, récemment saisis par les services de sécurité russes du FSB, sont ancrés dans un port de Kertch, en Crimée, le 28 novembre 2018.
Des navires de la marine ukrainienne, récemment saisis par les services de sécurité russes du FSB, sont ancrés dans un port de Kertch, en Crimée, le 28 novembre 2018. REUTERS / Alla Dmitrieva
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Attention danger à l’est de l’Europe, pointe Le Monde… « L’incident près du détroit de Kertch reliant la mer Noire à la petite mer d’Azov et l’arraisonnement, dimanche dernier, de trois navires militaires ukrainiens avec leurs équipages par les forces russes rappellent que le conflit dans l’est de l’Ukraine, resté de faible intensité depuis trois ans et les accords de Minsk, peut à tout instant s’embraser, s’exclame le quotidien du soir. Ce bref affrontement maritime est la première confrontation militaire directe entre les deux pays depuis l’annexion de la Crimée par la Russie au printemps 2014, Moscou préférant jusqu’ici agir au travers des rebelles séparatistes pro-russes de l’est ukrainien, de mercenaires et de forces spéciales sans écusson. »

Pour autant, poursuit Le Monde, « les capitales européennes et Washington ne cachent pas leur inquiétude. Toutes invoquent une désescalade et tentent d’affirmer une position commune de fermeté face à Moscou, non sans quelques dissonances. Toutes aussi demandent la libération des marins ukrainiens capturés. Plusieurs dirigeants politiques européens évoquent en outre la possibilité de nouvelles sanctions économiques contre Moscou. »

« Il fallait une bonne dose d’optimisme, soupire Sud-Ouest, pour penser que le conflit ouvert par la révolution orange de Maïdan à Kiev, puis l’annexion de la Crimée par Moscou au printemps 2014, allait se régler de lui-même. Depuis quatre ans, la sécession des pro-russes d’Ukraine orientale, soutenue par des soldats russes sans uniforme, entretient les braises d’une guerre qui ne dit pas son nom : elle a déjà fait 10.000 morts, entre non-respect des accords de Minsk (2015) et sanctions occidentales contre la Russie. (…) »

« La brutale remontée de tension entre Russie et Ukraine, pointe encore Sud-Ouest, vient donc charger un peu plus un climat mondial déjà plombé par la guerre commerciale sino-américaine, les poussées populistes, le spectre d’une nouvelle crise économique et bien sûr l’urgence climatique. Les dirigeants du G20, qui se retrouvent demain en Argentine, et ceux du monde entier, qui ont rendez-vous en Pologne pour la COP 24, sauront-ils faire taire leurs divisions ? »

Le double calcul de Moscou

Pour Ouest-France, ce nouveau coup de force de la Russie est le fruit d’un double calcul : un « calcul stratégique, puisque les provocations successives, en Crimée comme dans l’est de l’Ukraine, donnent à la Russie un contrôle désormais presque abouti de la mer d’Azov. Poutine grignote du territoire et s’inscrit non dans une volonté de résolution d’un différend, mais dans une logique de conflit permanent dans un voisinage qu’il considère comme appartenant historiquement au "monde russe". Moscou va d’ailleurs déployer de nouveaux missiles en Crimée ».

« Le calcul est aussi d’ordre politique, pointe Ouest-France, au moment où l’Occident est aux prises avec d’autres problèmes. Un chaos dans la relation transatlantique. À Berlin comme à Paris, où la scène intérieure occupe les esprits, la réaction a été d’une extrême prudence, qui tranche au moment où est évoquée l’ambition d’une armée européenne. »

En tout cas, s’inquiète Le Journal de la Haute Marne, « le risque d’un conflit ne doit pas être écarté d’un revers de main. La situation reste globalement explosive. Les russophones de l’Est ukrainien peuvent rallumer le feu, comme les nationalistes ukrainiens pourraient être tentés par une fuite en avant, convaincus que l’allié américain viendra à leur rescousse. Des engrenages qu’on espère ne pas voir se mettre en marche. »

Philippe l’inflexible

A la Une également, le conflit des « gilets jaunes » en France qui s’enlise…

« Plus les jours passent, plus l’adhésion des Français aux gilets jaunes progresse, note Le Figaro. 84 % des Français trouvent le mouvement justifié », selon une enquête publiée ce matin par le journal. « C’est 7 points de plus que lors de la dernière vague du 22 novembre, et 10 points de plus par rapport à la première mesure, du 16 novembre. Ni les images de violences et de dégradations choquantes de ce week-end, ni surtout l’intervention d’Emmanuel Macron mardi n’ont permis d’atténuer le soutien au mouvement. Bien au contraire, il semble même que l’intervention d’Emmanuel Macron et ses annonces n’ont fait que renforcer la colère. »

Et les critiques se concentrent aussi et surtout sur le Premier ministre. C’est ce que constate Le Parisien, entre autres : « Gilets jaunes : Edouard Philippe (trop) droit dans ses bottes », titre le journal. « La fermeté du Premier ministre, qu’il a encore affichée hier à l’égard des gilets jaunes, trouble y compris dans son propre camp, pointe Le Parisien. "On va tenir le cap", martèle Édouard Philippe hier matin. Inflexible, pour le moment, aux injonctions des gilets jaunes qui la veille encore ont manifesté leur déception face au discours d’Emmanuel Macron sur la transition écologique. Et, souligne encore Le Parisien, ce ne sont pas les dernières annonces - aucun coup de pouce au SMIC et mise en œuvre confirmée de la taxe sur le carburant au 1er janvier -, qui vont calmer les esprits alors qu’une grande journée de manifestation est programmée samedi à Paris. »

« Avec cette attitude inflexible, prévient également Paris-Normandie, l’exécutif prend le risque qu’une partie de sa majorité, "à portée d’engueulade" sur le terrain, se délite. À trop vouloir entendre sans jamais vraiment écouter, le gouvernement pourrait se retrouver dans une impasse politique. »

Les députés planchent ce jeudi sur… la fessée !

Enfin, « alors que la France a passé son gilet jaune et que l’alerte rouge menace en Ukraine, de quoi vont parler les députés aujourd’hui ?, s’interroge Le Républicain Lorrain. Eh bien d’un sujet d’une extrême gravité avec lequel on ne badine pas : la fessée. Cela peut faire sourire, poursuit le quotidien lorrain. Certes. Mais ça peut aussi faire bisquer : contrairement aux habitants de 54 autres pays sur la planète, les Français persistent à croire très majoritairement aux vertus éducatives d’une bonne petite tape - voire plusieurs - sur les fesses des enfants. »

« L’Assemblée nationale examine donc ce jeudi un texte pour interdire les châtiments corporels et psychologiques encore tolérés au nom du droit de correction », pointe Le Parisien.

Pour autant, relève le journal, « aucune sanction pénale n’est prévue. Aucune contravention non plus. Pas question de stigmatiser les parents. L’objectif est pédagogique. »

Alors, s’interroge Le Parisien, « une loi sans peur du gendarme peut-elle être efficace ? C’est pourtant ce qui a déjà fonctionné dans un pays comme la Suède. En France, la mesure a vocation à imprégner les comportements futurs : non, on ne peut éduquer son enfant par la violence, même celle que l’on considère "légère", balayant ainsi l’argument "une fessée n’a jamais fait de mal" que l’on se répète de génération en génération. »

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