20 ans après sa création, la Cour pénale internationale est-elle discréditée?
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Sa naissance, il y a 20 ans, avait suscité beaucoup d’espoirs. Espoirs d’une justice internationale, impartiale, qui poursuivrait les auteurs de génocide, de crimes de guerre ou crimes contre l’humanité fussent-ils militaires de haut rang ou chefs d’Etats. Résultat : en 16 ans de travail effectif, la Cour pénale internationale n’a condamné que 3 seconds couteaux : un djihadiste malien et deux miliciens congolais. Et sur 11 enquêtes ouvertes, 10 visent des pays africains. La CPI est-elle devenue un tribunal pour l’Afrique ? Pourquoi les crimes commis en Irak, en Palestine ou en Afghanistan restent-ils impunis ? A-t-on affaire à une justice à la carte, et qui sont les maîtres du jeu ? Comment expliquer la volte-face de la Cour dans le procès Bemba, acquitté en appel le 8 juin après avoir une condamnation à 18 ans de prison en 1ère instance ? Enquêtes bâclées, incompétence ou pressions politiques ? La CPI est-elle aujourd’hui discréditée ? Joue-t-elle son avenir dans le procès Gbagbo ou le dossier afghan ?
Avec :
- Stéphanie Maupas, journaliste basée à La Haye, spécialiste de la CPI, a publié «Le joker des puissants, le grand roman de la Cour pénale internationale», aux éditions Don Quichotte (2016)
- Juan Branco, avocat, auteur de «L'ordre et le Monde : critique de la Cour pénale internationale», aux éditions Fayard (2016)
- Sara Dezalay, maître de conférences à la Cardiff School of Law and Politics de l’Université de Cardiff et chercheure associée à la Munk School of Global Affairs de l’Université de Toronto, a publié «L'Afrique contre la Cour pénale internationale ? Eléments de socio-genèse sur les possibles de la justice internationale», dans «Politique africaine», éditions Karthala (2017).
→ [Webdocumentaire RFI] La CPI: ses dossiers, son pouvoir, ses limites : cliquez ici
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