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Un monde de tech

Un avion à propulsion ionique

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Petite révolution dans le monde de l’aéronautique, des scientifiques américains sont parvenus à faire décoller un mini-avion qui a réussi à voler sur plus de 50 mètres grâce à un « vent ionique ». Ce type de propulsion est silencieux et non polluant, indiquent les chercheurs qui n’ont employé, comme source d’énergie, qu’un courant électrique de haute tension.

Un avion peut parfaitement voler sans pièces mécaniques mobiles, sans moteur à combustion, ni hélices, ni turbine, selon les chercheurs de l’institut des technologies du Massachusetts.
Un avion peut parfaitement voler sans pièces mécaniques mobiles, sans moteur à combustion, ni hélices, ni turbine, selon les chercheurs de l’institut des technologies du Massachusetts. ©MIT
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Un peu d’histoire ! Après les bonds de quelques centimètres au-dessus du sol en octobre 1890 du premier avion à moteur et à hélice imaginé par Clément Ader ; il faudra attendre le 17 décembre 1903 pour que le Flyer, mis au point par les frères Orville et Wilbur Wright, décolle des dunes de Kitty Hawk en Caroline du Nord aux États-Unis.

Depuis ce vol « historique » marquant les débuts de l’aventure de l’aéronautique, les plus lourds que l’air n’ont cessé de se perfectionner. Cependant, force est de constater que la configuration d’un avion à hélice ou à réaction est restée à peu près la même : il vous faut des ailes, du carburant et un moteur pour propulser une machine volante. Pourtant, sans pièces mécaniques mobiles, sans moteur à combustion, ni hélices, ni turbine, un avion peut parfaitement voler, ont démontré les chercheurs américains du département aéronautique de l’Institut des Technologies du Massachusetts.

 

Le système de propulsion de leur prototype expérimental utilise un champ électrique qui est généré par un petit fil conducteur disposé au nez de l’appareil. Cet « émetteur » est alimenté par un courant de haute tension, il arrache des électrons aux atomes d’azote composant en grande partie notre atmosphère. Les particules chargées positivement sont attirées par un « collecteur » de charge négative, placé à l’arrière de l’engin. Le procédé entraîne également par collision les autres molécules de l’air ambiant.

Ce phénomène d’ionisation du milieu aérien est de même nature que celui qui déclenche des éclairs par temps d’orage ! Mais cette tempête de vent « ionique » qui a été expérimentée par les chercheurs est complètement artificielle, servant dans ce cas à propulser leur avion.

Le prototype pèse 2,5 kg pour une envergure de 5 mètres, il a parcouru un gymnase de 50 mètres de long à une vitesse d’environ 5 mètres par seconde. « Il s’agit du premier vol prolongé d’un avion utilisant la propulsion électro-aérodynamique », s’enthousiasment les scientifiques du MIT qui qualifient leur succès d’historique dans la revue Nature. Ils imaginent employer ce procédé pour des engins légers, comme des petits avions ou encore des drones. Pour les gros porteurs se sera plus difficile, « de nombreux progrès restent à réaliser tant du point de vue de la compréhension que pour la mise en œuvre de ce type moteur ».

Alors patience dans l’azur, avant de pouvoir admirer les ballets aériens d’engins futuristes, portés par ce vent ionique aux lueurs bleutées et que n’auraient pas renié les scénaristes de science-fiction de la série télévisée Star Trek.

Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr

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