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Le monde en questions

Le Brexit enfin sur les rails ?

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Comme semaine, nous retrouvons la chronique Le Monde en Questions. Un sommet européen extraordinaire se tient ce dimanche 25 novembre sur le Brexit. Les deux parties, le Royaume-Uni et l’Union européenne, doivent cette fois se mettre officiellement d’accord. Et la question posée est la suivante : ce sommet extraordinaire va-t-il permettre de clarifier les modalités du Brexit ?

Un sommet européen extraordinaire se tient ce dimanche 25 novembre sur le Brexit.
Un sommet européen extraordinaire se tient ce dimanche 25 novembre sur le Brexit. REUTERS/Simon Dawson
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La réponse est oui… en partie. Comme il fallait s’y attendre, tout n’est pas réglé dans le détail. D’où la difficile rédaction de deux textes distincts qui seront donc proposés pour validation aux 27 et au Royaume-Uni ce dimanche 25 novembre.

En principe donc, les participants au sommet vont donner leur feu vert à un accord sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne – l’acte de divorce en quelque sorte, le pur Brexit, après 46 ans d’une union compliquée et riche en rebondissements – et pour un coût total de 45 milliards de dollars. Il prévoit notamment la fin de la libre circulation des biens et des personnes entre Londres et le continent avec des facilités tout de même pour les séjours courts.

Une feuille de route pour l’après-Brexit

Jusqu’au bout, et de façon un peu inattendue, le sort de Gibraltar, le caillou britannique de 6 km² à l’extrême sud de l’Espagne, aura fait l’objet d’un bras de fer entre Madrid et ses partenaires. Le Premier ministre Pedro Sanchez exigeant des discussions bilatérales directes avec Londres…

Dans le même temps dimanche, il faudra valider une feuille de route pour l’après-Brexit, la vie après le divorce en somme. Cette déclaration politique a été finalisée cette semaine et servira pendant la période de transition, en principe de deux ans, à régler tout ce qui ne n’a pas pu l’être jusqu’ici, notamment la question délicate de la coopération militaire entre Londres et ses ex-partenaires européens, et bien sûr la très délicate question de la politique commerciale britannique post-Brexit, qui sera « indépendante » selon le texte, avec une zone de libre–échange.

Ce qui attend Theresa May après la réunion

Si tout se passe bien, Theresa May va donc rentrer au pays lundi 26 novembre avec ces deux textes validés de part et d’autre. Commencera alors le plus dur pour elle : les faire voter par le Parlement britannique. Et Theresa May sera prise entre mille feux. Entre l’opposition travailliste et son leader Jeremy Corbin, qui qualifie ces accords de totalement amateurs, mais aussi entre les libéraux démocrates et de nombreux conservateurs, qui soit sont des « remainers » qui veulent à tout prix un second référendum avec l’espoir que cette fois les Britanniques choisiront l’Europe, soit sont des « hard brexiteurs », des europhobes convaincus qui se disent prêts à un Brexit sans accord, le désormais fameux « No deal ».

Mais celle que l’on surnommait à ses débuts « Theresa Maybe », (« Theresa Peut-être »), pour ses incertitudes, s’est forgé une conviction d’airain : aller jusqu’au bout de ce Brexit qu’elle juge réaliste. Cette conviction emportera-t-elle au final l’adhésion d’une majorité à la Chambre des communes ? C’est ce qu’il faut souhaiter, pour déchirer l’épais brouillard qui entoure pour l’instant l’avenir d’un Royaume plus que jamais désuni…

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