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Revue de presse Afrique

A la Une: le coup d’envoi de la campagne électorale en RDC

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La machine à voter qui doit être utilsée lors des élections du 23 décembre en RDC, exposée à Kinshasa lors d'une démonstration, le 21 février 2018.
La machine à voter qui doit être utilsée lors des élections du 23 décembre en RDC, exposée à Kinshasa lors d'une démonstration, le 21 février 2018. John WESSELS / AFP
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Une « campagne qui s’ouvre sur fond de tensions », s’exclame Le Nouvel Observateur à Kinshasa. Avec en arrière-plan, la « contestation de la machine à voter, véritable pomme de discorde entre le pouvoir d’une part et l’opposition et la société civile d’autre part et la polémique autour du fichier électoral comprenant plus de 10 millions d’électeurs sans empreintes digitales. Une campagne électorale qui se déroule aussi sur fond d’insécurité créée, voulue et entretenue par des groupes armés, véritables obstacles aux élections. Les élections de décembre 2018, conclut le bihebdomadaire, sont donc un véritable challenge pour les Congolais. »

« Le coup de gong est donc donné, renchérit Le Potentiel, pour que tous les candidats à la présidence de la République (ils sont 21), les députés nationaux (15.355) et provinciaux (19.640) se lancent dans la bataille afin de vendre leurs chimères à une population qui, depuis 58 ans, ne s’investit plus dans l’homme politique. »

Hier, pointe encore le quotidien kinois, « le candidat commun de l’opposition, Martin Fayulu a gagné son pari. Rentré d’Europe, par un vol régulier, il a eu droit à un bain de foule qui conforte désormais son statut de sérieux prétendant au trône présidentiel. Son retour à Kinshasa est un test réussi. Ses adversaires doivent se tenir prêts pour l’affronter devant les urnes. Avec la plateforme Lamuka, Martin Fayulu se lance tête haute dans la course présidentielle. »

Le Potentiel qui se veut confiant en la victoire de Fayulu : « le retrait inattendu de Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe a failli déstabiliser le groupe, mais les fondements consignés dans l’accord de Genève n’ont pas été ébranlés. D’autres forces politiques et sociales ont d’ores et déjà promis d’adhérer à la dynamique Lamuka pour la victoire finale du 23 décembre 2018. »

Du pain sur la planche…

Justement, s’interroge le site d’information Objectif Infos, « Martin Fayulu sera-t-il au rendez-vous ? (…) Porté par le MLC de Jean-Pierre Bemba, Ensemble de Moïse Katumbi, Nouvel Elan de Muzito, Syenco et la dynamique pour l’unité de l’opposition, Fayulu a drainé une foule de plusieurs milliers de militants venus l’accueillir à l’aéroport. » Pour autant, pointe Objectif Infos, « Kinshasa, supposée unique fief électoral de Fayulu, ne s’est pas livré totalement. Alors qu’adviendra-t-il dans les autres provinces ? »

En tout cas, poursuit le site congolais, « tous les candidats auront du pain sur la planche. Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, les deux retardataires, n’ont pas montré signe de vie. Ils poursuivent sans désemparer leurs discussions à Bruxelles. Au FCC, le Front commun pour le Congo (le camp présidentiel), rien n’est encore gagné aussi pour Emmanuel Ramazani Shadary, bien que se sentant déjà dans la peau du Chef. Il devrait y croire après la division de l’opposition à Genève. »

Alors, se demande encore Objectif Info, « qui de Martin Fayulu, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe fera du mal au dauphin de Joseph Kabila ? »

Soif d’alternance ?

Le Pays au Burkina s’interroge : « quelles sont les chances de l’opposition pour cette élection face au candidat du pouvoir ? On peut tout de go dire qu’elles sont minces, estime le quotidien ouagalais. En effet, en plus des obstacles dressés sur le terrain par le pouvoir, l’opposition traîne le lourd boulet des divisions internes. A cela, il faut ajouter la disproportion des moyens en faveur du candidat du pouvoir qui, en plus des moyens de l’Etat, bénéficie du soutien du président sortant. Les candidats de l’opposition ne peuvent donc compter que sur la soif d’alternance des Congolais. »

Ou découragement ?

Pour Aujourd’hui, toujours au Burkina, il est à craindre que « la majorité des quelque 40 millions d’électeurs ne restent cloîtrés chez eux, par dégoût pour le peu de sérieux, la vénalité, bref l’indigence comportementale de la classe politique congolaise, et par peur des déflagrations électorales, car en RD Congo, que ce soit en 2006 ou dans une moindre mesure en 2011, lors des deux précédentes présidentielles, les élections sont consubstantielles aux violences avec leurs lots de victimes. Premier casus belli dans ce processus électoral, pointe le quotidien burkinabé, ces fameuses machines à voter (…). Déjà que la CENI est suspectée de rouler pour le pouvoir, ces machines à problèmes, risquent d’être le détonateur à minima de recours postélectoraux. (…) Assurément, les anges retiennent leur souffle, conclut Aujourd’hui. Surtout que les serviteurs de Dieu, en l’occurrence les prêtres de la CENCO, la conférence épiscopale nationale du Congo, n’ont pas émis des pronostics très rassurants quant à une forte probabilité de risques de crise post-électorale. »

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