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Un monde de tech

Champignon électrogène

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Des chercheurs américains ont transformé de banals champignons de Paris en groupe électrogène en imprimant une « encre biologique » sur la coiffe des fongiques. Pour l’instant cette symbiose artificielle ne délivre qu’une puissance de quelques nano-ampères seulement précisent les scientifiques.

Champignons (Photo d'illustration)
Champignons (Photo d'illustration) © Anne Coignet
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Longtemps considérés comme des « plantes imparfaites », les champignons sont des organismes un peu bizarroïdes ! Sans chlorophylle dans leur chair, ils sont incapables d’amorcer la moindre photosynthèse. Ils ne se déplacent pas pour chercher leur nourriture, qui est pourtant composée exclusivement de matière organique.

Ni végétaux, ni animaux, ils font bande à part dans le monde du vivant, dignes représentants d’un règne bien à eux, celui des fongiques. Difficile dans ces conditions de les employer comme panneaux solaires, affirment de nombreux scientifiques qui expérimentent des dispositifs imitant les végétaux. C’est sans doute la raison pour laquelle, des chercheurs de l’institut des technologies Stevens dans le New Jersey aux États-Unis, ont préféré aller cueillir des champignons, histoire de s’aérer et s’éclaircir les méninges.

La récolte fut bonne ! Puisqu’ils sont revenus dans leur labo avec des idées, pour le moins électrisantes et un panier rempli de champignons de Paris, dont l’appellation contrôlée nous démontre que le « Great Again » de la France n’est qu’un éternel recommencement. En se servant de notre fongique national, ces chercheurs « mycophiles » ont développé un système bionique capable de produire de l'électricité sous l’action de la lumière solaire.

Pour réussir cette cuisine électrogène, il faut une pincée de cyanobactéries, des microbes qui ont la particularité de produire de l'électricité quand ils sont éclairés. On ajoute des nanorubans de graphène, un matériau révolutionnaire qui se présente sous la forme d’un cristal raplapla constitué d’atomes de carbone, utilisé dans ce cas précis, pour collecter le courant.

Mélangez fortement les composants pour obtenir une « encre biologique ». Les chercheurs ont ensuite gravé cette mixture à l’aide d’une imprimante 3D, en dessinant des spirales de couleur verte, sur la coiffe notre champignon parisien. Et voilà, miam ! C’est prêt ! Il ne reste plus qu'à placer sous la lumière cette symbiose artificielle mi- végétale et mi- fongique pour générer pendant plusieurs jours 65 nanoampères. C’est insuffisant pour ravitailler nos appareils électroniques gloutons. Mais des milliers branchés en série permettraient d’alimenter des éclairages de basse consommation à LED, envisagent les scientifiques. En revanche, rien dans leurs conclusions, n’indique si le champi électrogène, resterait comestible après une telle métamorphose.

Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr

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