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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: la fin de la guerre de cent ans, déjà!

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Des hommes habillés comme des poilus de 14-18 ont ouvert le défilé du 14 juillet 2014. (Photo d'illustration).
Des hommes habillés comme des poilus de 14-18 ont ouvert le défilé du 14 juillet 2014. (Photo d'illustration). REUTERS/Benoit Tessier
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Les « poilus » sont à la Une. Ces soldats de la Grande Guerre, célébrés à l’occasion du centenaire de l’Armistice la partage avec Donald Trump.

Les « poilus » d’abord, car, comme le remarque Le Figaro Magazine, ce 11 novembre 2018 est la « dernière grande commémoration de 14-18 », ce qui, littéralement, est on ne peut plus exact. Des « poilus » anonymes, en noir et blanc, l’air grave, qui tiennent les tranchées de la Guerre de 14-18 en couverture de l’hebdomadaire Le Point et du Figaro Magazine.

Des poils ensuite, qui sautent ce matin aux yeux des lecteurs de la presse dominicale sont en couleur – blond peroxydé –, ce sont les cheveux de Donald Trump, « le président à la mèche rebelle », mais aussi « le déstabilisateur », comme le baptise Le Journal du Dimanche !

Donald Trump en visite en France jusqu’à cet après-midi, plus tous les grands de ce monde, et notamment le président russe Vladimir Poutine, autour de leur hôte français Emmanuel Macron, aréopage de haut vol plaçant Paris « au centre du monde » et le président français « dans la cour des durs », formule Le Parisien Dimanche.

Nouveau témoignage dans l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon

Cette semaine, dans la presse également, l’assassinat au Mali de nos deux confrères de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon, cinq ans après… et de nouvelles zones d’ombre. L’hebdomadaire L’Express et l’Agence France Presse font en effet état de nouveaux éléments de l’enquête judiciaire sur l’assassinat de Ghislaine et Claude, et notamment d’un témoignage - que l’AFP  qualifie de « troublant », celui d’un journaliste malien d’investigation à qui une source aurait confié que « quelqu'un dans le commando (ayant enlevé puis assassiné nos deux confrères)  était en relation avec un officiel malien ». Tuyau ensuite confirmé par un « ancien officier français » selon qui une écoute téléphonique américaine aurait intercepté une « conversation » entre un membre dudit commando et « l'ancien ministre de la Défense malien et actuel Premier ministre ». Interrogé par RFI, Soumeylou Boubèye Maïga a dénoncé le caractère « farfelu » de ces « allégations », qu’il qualifie de « totalement grotesques ».

De son côté, L’Express se demande ce « que savait Hollande ». Dans le livre de Gérard Davet Fabrice Lhomme, « Un président ne devrait pas dire ça » (Stock), l’association des amis des deux journalistes a relevé ces propos de l’ancien chef de l’Etat, selon qui « ce qui ont tué les deux journalistes » de RFI auraient aussi « tué » un autre Français et détiendraient, « sans doute », disait-il, « un homme d’affaires enlevées au Mali », énonce cet hebdomadaire.

Lequel s’interroge : « L’Etat a-t-il collecté des informations qui n’ont pas été communiquée au dossier d’enquête ? ». Via son avocate, Marie Dosé, l’association « a déposé mardi 6 novembre une demande d’audition, en tant que témoin, de François Hollande », énonce encore L’Express.

La guerre de l’ombre

La lutte contre le terrorisme en France, c’est aussi un bilan (provisoire) dressé ce matin par le nouveau secrétaire d’Etat à l’Intérieur Laurent Nunez dans Le Journal du Dimanche. « Depuis novembre 2013, 55 projets d’attentats islamistes ont été déjoués (en France), dont 6 cette année », dit-il au JDD. Et lorsque cet hebdomadaire lui demande s’il est vrai, comme l’affirmait le site internet Mediapart en début de semaine, que les commanditaires des attentats du 13 novembre 2015 à Paris « ont été traqués et tués, un par un, en Syrie », le secrétaire d’Etat répond ceci : « je ne ferai pas de commentaire ».

Des souches dans le lait chez Lactalis

Du nouveau dans une affaire sanitaire dont on a beaucoup parlé l’an dernier en France : l’affaire Lactalis. C’était, en effet, il y a près d’un an, quand étaient découvertes des salmonelles dans des laits infantiles dans une usine de Mayenne appartenant au groupe Lactalis.

Selon l’hebdomadaire Marianne, « 85 contrôles positifs à la salmonelle, dont 10 sur des « produits » et 75 dans « l’environnement » de l’usine, avait été décelés en huit ans (de 2008 à 2017 !). Ces 85 tests mettaient à jour la présence de 12 souches différentes de bactéries, dont d’étranges souches « exotiques » ».

Une information judiciaire contre X a été ouverte par le parquet de Paris « en octobre » annonce ce journal. « 27 enfants (…) ont été contaminées avec certitude par cette usine », affirme-t-il, un constat qui « met à mal la version officielle de Lactalis selon laquelle des travaux dans l’usine, en février 2017, auraient « libéré » la bactérie de 2005 ». Marianne signale également que le parquet de Tours « enquête sur le cas d’un nouveau-né de deux mois décédé le 25 décembre 2017 (bébé qui) consommait du lait » de cette usine.

En Marche vers Bakou

Autre révélation de cet hebdomadaire, qui concerne un député LREM cette fois –ci, un élu proche de l’Azerbaïdjan. Il s’appelle Pierre-Alain Raphan, il a 34 ans, il est issu de la société civile. Aux élections législatives de l’an dernier en France, il a été élu député de la 10e circonscription de l’Essonne, et il est le président du groupe d’amitié de France-Azerbaïdjan. Selon Marianne, cet élu de LREM « a proposé à l’Azerbaïdjan de financer –à hauteur de 2,8 millions d’euros par an -, une association sur laquelle il aurait eu la main. Une initiative qui pose question », pointe ce journal. Lequel ne manque pas de rappeler le caractère bien peu démocratique, estime-t-il, du régime de Bakou.

Pourquoi tant d’argent pour une association ? Parce que Pierre-Alain Raphan  réclame « pas moins de trois salariés permanents pour gérer le seul site Internet » de ladite association, explique cet hebdomadaire selon lequel « Pierre-Alain Raphan exige qu’ils soient rémunérés autour de 3 000 euros nets par mois ». Un projet « étonnant – toujours en discussion », remarque encore Marianne. Reste une question : pourquoi Pierre-Alain Raphan s’intéresse-t-il tant à l’Azerbaïdjan ? En raison des performances de ce pays « aux jeux Olympiques de 2016 en taekwondo », art martial coréen dont l’élu préside la ligue de l’Essonne. La politique comme les sports de combat, deux vraies passions, décidément…

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