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Le coq chante

Le drainage agricole (2)

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La semaine dernière, les scientifiques nous ont expliqué pourquoi on fait le drainage et quelles techniques on utilise pour faire le drainage agricole. Avant d’attaquer cette seconde partie, il est plus sage de rappeler ces quelques principes. Pourquoi fait-on du drainage agricole ? C’est pour évacuer le surplus d’eau dans la terre. Parce que cet excédent d’eau déséquilibre le sol en empêchant l’air d’y pénétrer. Il se trouve que sans oxygène, les micro-organismes qui vivent dans le sol et qui fournissent des éléments nutritifs aux plantes à travers les racines, ne peuvent pas vivre.

Luc Servant, membre du Bureau de l'APCA, président de la Chambre d'agriculture de Charente-Maritime.
Luc Servant, membre du Bureau de l'APCA, président de la Chambre d'agriculture de Charente-Maritime. RFI/Sayouba Traoré
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Deuxième raison, il s’agit de contrôler la salinité du sol. Dans les pays arides ou semi-arides, c’est souvent l’irrigation. Surtout pour le maraîchage que l’on ne sait pas faire en saison pluvieuse. On va puiser l’eau dans la mare en contrebas et l’on vient arroser les légumineuses. Ce faisant, on accumule le sel dans la terre d’année en année. Ce qui fait qu’on irrigue avec une eau contenant 10 à 12 grammes de sel par litre. Or, on sait qu’à 6 grammes par litre, une eau est considérée comme impropre pour l’agriculture. Dans certains villages en Afrique, il n’est pas rare de voir un paysan prendre une poignée de terre dans son champ qu’il met dans sa bouche pour goûter. Faute de laboratoire pour étudier son sol, c’est la seule façon d’évaluer la teneur en sel.

Comment on fait ce drainage agricole ? Il y a plusieurs techniques. Première technique, on met des tuyaux dans le sol, de sorte à conduire l’excédent d’eau de l’amont vers l’aval. Dans les zones plus humides, on peut utiliser des drains, des fossés ou des réseaux de petits canaux, éventuellement associés à des pompes. Tuyaux ou drains, ces éléments sont enterrés dans le sol à une profondeur et un écartement calculés.

Ce que nous venons de décrire, c’est ce qui se fait en temps normal. Or, depuis quelques années maintenant, on entend parler des changements climatiques qui viennent bouleverser les choses. Compliquons d’avantage la situation en disant que la qualité des sols et la topographie sont variables d’une région à une autre, d’un pays à l’autre, et même d’un continent à l’autre.

Marc Benoit, ingénieur agricole, docteur en Sciences agronomiques sur la gestion territoriale des activités agricoles, directeur de recherche à l’Institut nationale de la recherche agronomique (INRA), président de l’Association Française d’Agronomie.
Marc Benoit, ingénieur agricole, docteur en Sciences agronomiques sur la gestion territoriale des activités agricoles, directeur de recherche à l’Institut nationale de la recherche agronomique (INRA), président de l’Association Française d’Agronomie. RFI/Sayouba Traoré

 

Invités :
- Luc Servant, membre du Bureau de l'APCA, président de la Chambre d'agriculture de Charente-Maritime
- Marc Benoit, ingénieur agricole, docteur en Sciences agronomiques sur la gestion territoriale des activités agricoles, directeur de recherche à l’Institut nationale de la recherche agronomique (INRA), président de l’Association Française d’Agronomie.
 

Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Moszynski

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