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Revue de presse Afrique

A la Une: l’heure du choix à Madagascar

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Le candidat Hery Rajaonarimampianina lors de son meeting au Coliseum stadium à Antananarivo le 4 novembre 2018.
Le candidat Hery Rajaonarimampianina lors de son meeting au Coliseum stadium à Antananarivo le 4 novembre 2018. RIJASOLO / AFP
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Les Malgaches élisent leur président ce mercredi. Plus de 10 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour le premier tour de scrutin. Et le choix est large… pas moins de 35 candidats.

« Lequel choisir ? », lance Madagascar Tribune. « Tout ce qui a été vécu ou subi ; tout ce qui a été entrepris revient à l’esprit », relève le quotidien malgache : « l’emploi, les revenus, le panier de la ménagère, les récoltes engrangées, le bétail et le petit élevage domestique, la sécurité et la sérénité. Les projets envisagés ont-ils abouti ou se sont-ils terminés en queue de poisson ? Aujourd’hui, lequel des programmes des candidats qui souhaitent diriger le pays est-il suffisamment persuasif et encourageant ? »

Pour L’Express, c’est « l’heure du jugement dernier », et « il faudra aller voter puisque plus qu’un droit, il s’agit d’une responsabilité du citoyen envers la nation. Il s’agira ici d’élire celui ou celle qui dirigera le pays durant les cinq prochaines années. À travers les réseaux sociaux, les Malgaches semblent avoir un début d’élan citoyen. Ils critiquent, ils interpellent et demandent des comptes aux dirigeants. Le vote est, toutefois, l’expression suprême de la responsabilité citoyenne. »

Le quatuor des ex-présidents

En lice, donc, nous rappelle Le Monde Afrique, « trente-cinq candidats contre Hery Rajaonarimpianina, le président sortant élu en 2013. La plupart d’entre eux sont inconnus de la population dont l’attention a été captée par le retour de Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, tous deux interdits de se présenter il y a cinq ans. Dans un pays où le plafonnement des dépenses de campagne n’existe pas, les trois ex-présidents se sont livrés à une surenchère de moyens, pointe Le Monde Afrique, la palme revenant à Andry Rajoelina dont les tee-shirts orange et les goodies ont inondé la Grande Ile. Cette disproportion a été vivement critiquée par les représentants de la société civile qui ne sont pas parvenus à faire adopter par tous les candidats une charte de bonne conduite. Un observatoire indépendant des élections a été mis sur pied, relève encore Le Monde Afrique, et il déploiera 6 050 observateurs pour près de 25 000 bureaux de vote. De leur côté, l’Union européenne et la Communauté de développement de l’Afrique australe, assureront également une mission d’observation. Car les risques de fraude existent. »

Alors, s’interroge Aujourd’hui à Ouagadougou, « qui et qui du terrible quatuor seront oints pour le second round ? » Car pour le quotidien burkinabé, une chose est sûre, les deux finalistes seront issus du quatuor des ex-présidents. Aujourd’hui écarte d’emblée Didier Ratsiraka, qui a déjà dirigé la Grande Ile par deux fois et qui, à 83 ans, est considéré à juste titre, dixit le journal, comme « un homme du passé. » Reste les trois autres anciens chefs de l’Etat et « chacun possède des chances de parvenir au second tour. »

Le trio des favoris

En effet, renchérit Le Pays, toujours au Burkina, « les trois anciens chefs de l’Etat que sont Hery Rajaonarimampianina le sortant, Andry Rajoelina dit TGV et Marc Ravalomanana, semblent être de loin les grands favoris. Et c’est en toute logique qu’ils sont aussi ceux-là qui se sont le plus investis dans la campagne. Mais il en va quelques fois en politique comme dans le sport, où l’on n’est jamais totalement à l’abri d’une surprise. A ce propos, le cas gambien avec la victoire, à la surprise générale, d’Adama Barrow sur le fantasque Yahya Jammeh à la présidentielle de décembre 2016, est assez éloquent. Ceci étant, la grande question, relève encore Le Pays, reste celle de l’accueil que les Malgaches vont réserver à ce scrutin et précisément, celle de savoir si le taux de participation sera à la hauteur des attentes. Car, il y a comme une désaffection des populations vis-à-vis de la classe politique qui a suffisamment fait la preuve de son incapacité à répondre aux aspirations du peuple malgache dont la majorité continue de croupir dans la misère. »

En tout cas, conclut Le Pays, « il faut souhaiter que cette consultation populaire se déroule dans le calme. Car la Grande île a plus d’une fois montré à la face du monde qu’elle est un pays où les violences politiques ont pignon sur rue, avec une Grande muette qui s’invite régulièrement dans le débat politique et qui a souvent eu du mal à rester dans son rôle d’arbitre. »

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