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Bonjour l'Europe

A qui sont les ossements humains découverts dans une propriété du Vatican?

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Un squelette presque complet et d’autres ossements humains ont été découverts le 29 octobre dans une annexe de l’ambassade du Saint-Siège à Rome. Cette macabre découverte a relancé les enquêtes sur deux adolescentes de 15 ans disparues séparément à Rome en 1983, Mirella Gregori et Emanuela Orlandi - dont le père était un fonctionnaire de la préfecture de la Maison pontificale de la Cité du Vatican.

La place de Saint-Pierre pendant la prière de l'Angelus du dimanche 1er juillet 2018, au Vatican.
La place de Saint-Pierre pendant la prière de l'Angelus du dimanche 1er juillet 2018, au Vatican. Andreas SOLARO / AFP
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Avec notre correspondante à Rome,

Dans quelles circonstances ont été découverts ces ossements humains, qui pourraient appartenir à l’une ou aux deux jeunes filles mystérieusement disparues il y a 35 ans ?

La nouvelle a été annoncée via un communiqué du Vatican qui indique simplement que ce sont des ouvriers, effectuant des travaux dans un bâtiment jouxtant la villa abritant l’ambassade du Vatican à Rome, qui ont fait cette découverte macabre. Le bâtiment en question, c’est l’ancienne maison du gardien. Et les restes humains ont été trouvés dans la cave par quatre ouvriers.

Très vite, les familles Gregori et Orlandi, ainsi que la presse, ont émis l’hypothèse que le squelette presque complet et les autres ossements pourraient être ceux d’une ou des deux adolescentes. Pour l'heure, la presse italienne rapporte ce 1er novembre que selon l’examen du bassin, il s’agirait d’un squelette féminin. Il faut préciser que Mirella Gregori et Emanuela Orlandi, disparue 45 jours après Mirella, ne se connaissaient pas. Et que, jusqu'à présent, il n’existe aucune preuve de liens entre les deux disparitions.

En fait, c’est surtout l’histoire d’Emanuela Orlandi qui continue de défrayer la chronique...

Effectivement, le cas de la citoyenne du Vatican n’a jamais cessé de faire couler de l’encre sur des complots impliquant la pègre romaine, les services secrets, le Vatican… Pietro Orlandi, le frère d’Emanuela, s’est toujours battu ouvertement pour dénoncer les silences du Vatican et chercher la vérité. Mais à ce jour, la seule certitude, c’est qu’Emanuela a été vue pour la dernière fois le 22 juin 1983, près de la basilique Saint-Apollinaire, au centre de Rome, alors qu’elle sortait d’un cours de musique.

Parmi les hypothèses avancées, on va de la piste de la bande criminelle romaine, dite de la Magliana - nom du quartier périphérique de Rome d’où provenaient les membres de ce gang particulièrement actif entre 1970 et 1990 - qui aurait enlevé Emanuela pour faire pression sur de hauts prélats travaillant pour la banque du Vatican, en vue de recouvrer un prêt. À celle d’un kidnapping pour obtenir la libération du Turc Ali Agca qui avait tenté d’assassiner le pape Jean-Paul II le 13 mai 1981. Concernant la mort d’Emanuela Orlandi, au Vatican, seul le pape François l’a évoquée en 2017. Lors d’une rencontre avec son frère, il lui a dit : « Emmanuela est au ciel. »

Les enquêteurs et les biologistes sont au travail. Vont-ils pouvoir aider à résoudre les énigmes ?

C’est l’espoir qu’ont les familles Gregori et Orlandi. Il faudra attendre environ dix jours, selon les biologistes de la police scientifique, pour savoir si l’ADN des restes humains correspond, ou pas, à celui d’une des jeunes filles - ou des deux. Au-delà des examens en cours, le Saint-Siège devra collaborer avec le parquet de Rome qui a ouvert une nouvelle enquête pour homicide.

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