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Revue de presse Afrique

A la Une : le kedjenou politicien à l’ivoirienne

Publié le :

© AFP/Pius Utomi Ekpei
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En Côte d’Ivoire, une vingtaine de récents élus indépendants rejoignent le RHDP. Et cette question : certains ont-ils pour cela subi des pressions ? Autour de ces ralliements, c’est la « confusion dans l’opinion publique », pointe Jeune Afrique, « entre soupçons de corruption, démentis et mises au point (…) Dans les coulisses, certains élus indépendants évoquent des pressions », ajoute ce journal panafricain.

Lequel a recueilli ce témoignage anonyme d’un élu indépendant du nord-est de la Côte d’Ivoire : « J’ai été d’abord reçu par le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani (…), puis par le ministre Amadou Soumahoro (…) Au moins l’un d’entre eux m’a assuré de rembourser 10 millions de francs CFA au titre de ma campagne électorale. Par la suite, il m’a été fait savoir que si je refusais, je pourrais ne pas disposer du budget conséquent pour travailler au développement de ma commune », confesse à Jeune Afrique ce récent élu proche d’un leader politique qui a financé sa campagne.

Les quotidiens indépendants L’Inter et Soir info n’écrivent pas autre chose, qui relaient via leur plate-forme internet L’Infodrome des « informations » publiées par Ivoiresoir.net et « non démenties par les intéressés » selon lesquelles ces ralliements au RHDP se feraient contre une « récompense pécuniaire et des promesses de remboursement de leurs frais de campagne ».

L’opposition congolaise en marche (arrière ?)

Fin de semaine à valeur de test en RDC, avec une marche de l’opposition aujourd’hui contre la machine à voter, suivie d’un meeting de la majorité demain. Fin de semaine présentée comme un vrai « duel » entre les acteurs de la vie politique congolaise, souligne Le Potentiel.

« De part et d’autre, on rivalise d’ardeur pour démontrer sa capacité de mobilisation, constate ce quotidien kinois (…) La marche de ce vendredi est un test grandeur nature pour juger de la capacité de l’opposition à mobiliser le peuple contre le système que la Céni pense mettre en œuvre aux scrutins de cette fin d’année. En face, il y aura (…) la majorité présidentielle (qui) mobilise (en) grande pompe pour prouver sa force de frappe. (En) l’espace d’un jour, on assistera donc à un véritable duel à distance », formule Le Potentiel.

A ceci près que le duel en question semble mal engagé pour l’opposition, estime, au Burkina Faso, le journal Le Pays. Car si elle organise une marche pour exprimer une fois de plus son rejet catégorique de la machine à voter, « l’un de ses leaders et pas des moindres, Félix Tshisékédi, n’en fait pas une condition sine qua non de sa participation au scrutin du 23 décembre prochain et la question de la candidature unique au sein de cette même opposition, n’est pas encore résolue. Autant dire qu’à quelques semaines de ce rendez-vous crucial, l’opposition congolaise est encore loin d’accorder ses violons », souligne ce quotidien ouagalais.

La video de la grande muette, très muette

Nouvelle pièce dans le dossier du génocide de 1994 au Rwanda. Une vidéo montrant une conversation entre militaires français au sujet du massacre de Bisesero. C’est le site internet Mediapart qui a mis en ligne ces images extraites des archives de « l’agence audiovisuelle du ministère de la Défense », précise ce journal sur Internet.

« Filmée le 28 juin 1994, la scène montre le patron des opérations spéciales au Rwanda, le colonel Jacques Rosier, en conversation avec l’un de ses subordonnés, le sergent-chef M., qui tente de l’alerter sur des assassinats de masse perpétrés à l’encontre de Tutsis à quelques kilomètres de là, sur les collines de Bisesero, à l’ouest du pays. »

Ces images montre qu’en entendant cette alerte, le colonel Rosier « ne réagit pas,souligne Mediapart. Le sergent-chef lui précise aussi que le guide des militaires français était probablement un génocidaire. Le colonel Rosier ne réagit toujours pas. L’armée française, à qui le mandat de l’ONU impose pourtant d’empêcher les massacres en cours, attendra plusieurs jours avant d’intervenir. Le temps qu’un millier de Tutsis soient méthodiquement assassinés », pointe encore ce journal.

Mediapart ajoute qu’interrogé par la justice sur ces images, le colonel Rosier a déclaré : « C'est vrai qu’en revoyant cette scène, il me paraît incroyable de ne pas avoir réagi à l’information donnée. J’ai l’esprit ailleurs, je suis en train de préparer mon point presse », rapporte Mediapart. Lequel journal affirme qu’il y a aujourd’hui « peu de doutes sur le fait que l’armée était au courant des ténèbres de Bisesero dès le 27 » juin 1994.

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