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Revue de presse Afrique

A la Une: suite du procès du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso

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Palais de justice de Ouagadougou, au Burkina Faso.
Palais de justice de Ouagadougou, au Burkina Faso. AFP PHOTO / AHMED OUOBA
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La presse burkinabè y revient alors que l'audition de l'ex-député Salifou Sawadogo se poursuit à Ouagadougou. Plusieurs des inculpés l'accusent d'être l'initiateur de l'appel à la mobilisation des militants du Congrès pour la démocratie et le progrès le 16 septembre 2015 en soutien au coup d'Etat. Pour rappel, le général Diendéré, ex-bras droit de Blaise Compaoré, avait brièvement pris le pouvoir aux dépens du gouvernement de transition censé organiser des élections.

Hier Salifou Sawadogo est resté sur sa position, rapporte Wakat Sera : « Je n'ai pas soutenu le général Gilbert Diendéré. Je n'ai pas organisé de manifestations », a-t-il réaffirmé devant le tribunal militaire. Il nie aussi toute implication dans l'incendie du domicile de celui qui était alors président de l'Assemblée nationale, Salifou Diallo. Les faits qui lui sont reprochés sont graves, rapporteLe Pays, autre quotidien burkinabè, puisqu'il doit répondre de complicité d'attentat à la sécurité de l'Etat, de meurtre et coups et blessures sur 42 personnes.

Avant lui, Hermann Yaméogo, le président de l'UNDD et fils du premier président du Burkina, avait dû lui aussi répondre des mêmes accusations. Le parquet militaire l'accuse d'avoir été sollicité par le général putschiste Gilbert Diendéré pour diriger l'aile politique de son gouvernement. « N’affirmez pas ce que vous ne savez pas, ne faites pas de suppositions, répond l'intéressé avant d'ajouter : si le général Diendéré m’avait sollicité pour soutenir le coup d’Etat, je l’aurais fait de toutes mes forces. »

Pour les deux accusés, leur soutien aux putschistes relèvent de la liberté d'expression, de la liberté d'opinion. « Nous voulions un défenseur de l'inclusion,a ainsi expliqué Hermann Yaméogo. Avec le CND, nous étions sûrs d'avoir une élection transparente et inclusive. » Le Pays rapporte la réponse cinglante du parquet : « Lorsque l’accusé dit avoir soutenu l’inclusion, il parle d’attentat et le dire est un euphémisme. » Les audiences reprendront demain vendredi.

Lui n'est pas encore inquiété par la justice mais certains espèrent bien le faire comparaître un jour...

Yahya Jammeh, l'ancien président gambien aujourd'hui en exil en Guinée-équatoriale, il est dans le collimateur de plusieurs ONG qui s'activent pour le faire extrader et juger au Ghana. C'est le quotidien sénégalais Walf qui en parle ce matin. « Les 22 années de pouvoir de Yahya Jammeh ont été marquées par des disparitions forcées, des exécutions extrajudiciaires, des violences sexuelles et des détentions arbitraires », écrit le journal.

Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme ont enquêté sur l'un de ces nombreux abus à savoir le massacre de 56 migrants ouest-africains dont 44 étaient originaires du Ghana. Massacrés en Gambie, précise le journal, ils ont été enterrés en territoire sénégalais. Trial International et Human Rights World, les deux ONGs en question, ont donc sollicité les autorités de Dakar pour qu'elles jouent les intermédiaires.

D'après le récit glaçant des rescapés, les militaires gambiens les ont pris à tort pour des mercenaires venus renverser Jammeh. « La vérité raconte l'un d'eux dans le journal, c'est que vous avons été arrêtés par des policiers gambiens, détenus dans des cellules de l'Etat gambien. Tous ces gens ont été tués par des militaires gambiens. La personne responsable est Jammeh, il n'y a pas le moindre doute. »

Et on termine par l'Algérie où le Parlement désormais a deux têtes...

Dans El Watan, la situation est résumée par un dessin : un chef d'orchestre en action devant ses musiciens qui le suivent. A côté, un autre homme agite sa baguette. Mais derrière son pupitre... personne. Le solitaire, c'est Saïd Bouhadja jusque-là président de l'Assemblée populaire nationale mais que les députés du FLN et plusieurs autres partis ont décidé de remplacer en élisant Mouad Bouchareb à sa place.

Seulement Saïd Bouhadja refuse de démissionner, relevant les nombreuses irrégularités qui ont eu lieu ces dernières semaines dans le processus qui a mené au vote d'hier. A commencer, écrit El Watan, par ce vote de « retrait de confiance » qui n'existe dans aucun texte de loi. Pour  Le Pays, « c'est la première fois depuis l'arrivée de Bouteflika au pouvoir que le pays est confronté à une telle crise politico-institutionnelle ».

« A l'approche des élections présidentielles et au regard des chamboulements que connaît aussi l'armée algérienne, écrit le quotidien burkinabè, Bouteflika voudrait s'offrir un 5e mandat sans résistance dans son propre camp en expurgeant les empêcheurs de régner en rond qu'il ne s'y prendrait pas autrement. »

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