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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: Etat, entreprises, comment la Chine espionne la France

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Vue du centre-ville de Pékin. (Image d'illustration)
Vue du centre-ville de Pékin. (Image d'illustration) REUTERS/Jason Lee
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Le Figaro publie les détails de l'entreprise d'espionnage hors-norme que mènent les services chinois dans l'hexagone. 4 000 cadres et employés de la fonction publique, collaborateurs d'entreprises stratégiques et acteurs de cercles d'influences auraient ainsi été approchés. Et pas n'importe comment, les recruteurs chinois utilisent LinkedIn, le réseau social des professionnels.

Le Figaro raconte le cas de cette cadre d'une direction du ministère de l'Economie contactée par un recruteur asiatique qui dit travailler pour un cabinet de chasseur de têtes et lui fait une proposition alléchante. Elle accepte de le rencontrer une première fois en Chine avant d'être invitée pour une session de travail « dans une destination touristique paradisiaque d'Asie du Sud-Est  ». Une session de travail qui a consisté à faire de la plongée sous-marine et à visiter des petites îles perdues. « Loin de la grisaille de Bercy, écrit Le Figaro, la jeune fonctionnaire est tombée sous emprise. » Les cadres prometteurs ainsi hameçonnés sont ensuite mis en contact avec des agents chinois, toute photo compromettante ou trace de transfert financier servant ensuite de levier pour les faire chanter.

Ces opérations d'après le Figaro seraient pilotée par le « titanesque ministère de la Sécurité d'Etat », le principal service civil de renseignement chinois. Le MSE qui emploie près de 200 000 agents contre à peine 10 000 si l'on additionne les effectifs des Français de la DGSE et de la DGSI. Malgré ce déséquilibre des forces, « l'heure de la riposte a sonné », écrit Le Figaro. Une note d'alerte à l'intention des cadres et des collaborateurs susceptibles d'être pris pour cibles a donc été rédigée pour faire sortir la population « d'une naïveté coupable ».

L'espion qui venait du froid, c'est une enquête à lire cette fois dans le journal le Monde

Là c'est carrément un retour à la guerre froide, enquête auprès de membres de la famille de Sergueï Skripal, ex-espion russe passé au Royaume-Uni et victime avec sa fille vous vous en souvenez d'une tentative d'empoisonnement en mars dernier. Le Monde raconte le parcours de cet homme, fils d'un sous-colonel d'artillerie et d'un agent du NKVD, l'ancêtre du KGB. A la fin des années 1970 Sergueï Skripal entré lui aussi dans l'armée fait partie des premiers soldats russes à entrer en Afghanistan. Recruté par les services de renseignement il opère en Italie puis en Espagne. C'est d'ailleurs à Madrid qu'il est approché par le MI6, les services britanniques.

A ce moment-là, en 1990, écrit Le Monde, « la donne politique a déjà bien changé : l’Union soviétique a disparu, son monde s’est effondré. Pour survivre, deux écoles vont alors se former. Il y a ceux qui vendent leurs informations à l’étranger. Et ceux prêts à s’enrichir en faisant main basse sur l’industrie soviétiques en ruine, tout en s’emparant du pouvoir. Sergueï Skripal fait partie de la première catégorie. Vladimir Poutine, ancien officier du KGB en Allemagne de l’Est, choisira la seconde, sans jamais pardonner aux « traîtres  ».

Rentré à Moscou Sergueï Skripal continue d'après le Kremlin à informer les services de sa Majesté. Jusqu'en 2004 où il est arrêté en pleine rue, il écope alors de 13 ans de prison. La presse de l'époque relate Le Monde jugeait la peine légère « à l'époque soviétique il aurait été exécuté » pouvait-on lire sur les manchettes. Six ans plus tard il est échangé avec d'autres contre 10 agents russes arrêtés, eux, aux Etats-Unis. A l'époque Vladimir Poutine a ce mot : « Tout ce qui s'est passé est le résultat d'une trahison, et les traîtres finissent mal en général ». Vous connaissez la suite.

De la guerre froide on passe à la seconde guerre mondiale, jusqu'au bout elle a rattrapé Robert Faurisson

C'est ce qu'écrit Le Parisien après la mort à l'âge de 89 ans de cette figure française du négationnisme. Car ce « personnage haïssable », c'est le titre de l'article reprenant des propos du chasseur de nazis Serge Klarsfeld, ce personnage donc est mort à Vichy. Vichy dans le sud de la France où s'était installé le gouvernement du maréchal Pétain, un gouvernement qui a largement collaboré avec l'ennemi Allemand y compris en participant à l'arrestation de citoyens juifs dont beaucoup ont péri dans les camps de la mort nazis.

Ces camps et les chambres à gaz qu'ils contenaient dont Robert Faurisson niait l'existence, son statut d'universitaire, raconte Le Parisien ayant beaucoup contribué à la propagation de ces théories complotistes démenties par tous les historiens sérieux. Libération rappelle d'ailleurs que Robert Faurisson avait été le premier justiciable condamné pour antisémitisme après une loi adoptée en 1990 et qu'il est mort quatre jours avant qu'un tribunal correctionnel ne rende un jugement pour « contestation de crime contre l'humanité ».

Affaire Khashoggi : Angela Merkel met ses canons dans la balance

On évoquait tout à l'heure la tentative d'assassinat de Sergueï Skripal par Moscou, les sbires saoudiens qui ont semble-t-il disposé du journaliste et opposant dans le Consulat du Royaume à Istanbul ont été moins subtils et plus efficaces. Les explications apportées par Riyad n'ont pas convaincu Berlin qui menace désormais raconte Libération de cesser les exportations d'armes vers l'Arabie Saoudite. Même si l'Allemagne est loin d'être le plus gros pourvoyeur d'armes du régime saoudien, elle est loin derrière la France et le Royaume-Uni, Berlin a tout de même approuvé plus de 416 millions d'euros d'exportations militaires vers le Royaume.

Enfin un débat dans la presse régionale sur la hausse du prix du carburant

Pour la Charente Libre, « il est urgent de faire une pause  ». Certes l'affaire Khashoggi qu'on vient d'évoquer pèse entre autre sur le prix du baril, mais en plus du contexte international, le gouvernement s'apprête à imposer de nouvelles taxes en janvier qui auront pour conséquence d'augmenter le prix du diesel de 6 centimes et de 3 pour l'essence. « A force de repeindre en vert des taxes d’abord destinées à remplir les caisses de l’Etat, le gouvernement est en train de tout perdre. Les Français d’abord, dont la colère apparaît chaque jour plus profonde en même temps qu’augmente le prix à la pompe. La cause écologique ensuite, à laquelle la majorité du pays est pourtant favorable. » Dans son éditorial, Sud Ouest s'étonne tout de même des contradictions des Français qui « placent l'écologie en tête de leur priorité mais à condition que cela n'impacte pas trop leur vie quotidienne ».

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