Après la mort d’au moins 12 personnes ce weekend dans une nouvelle attaque au nord-est de la RDC, une attaque particulièrement violente attribuée aux rebelles ougandais de l’ADF, le site d’information guinéen ledjely se demande quand cesseront les crises qui succèdent aux crises et qui poussent à chaque fois le pays un peu plus au bord du précipice. A l’approche d’élections incertaines censées marquer la fin de l’ère Kabila et alors qu’une fulgurante épidémie d’Ebola ne cesse de s’étendre, voilà qu’en plus, déplore le journal, les attaques se multiplient à l’est de la RDC et à Béni en particulier. Le site d’information congolais actualite.cd revient sur la colère des habitants de Beni, ils ont manifesté hier dimanche, une manifestation marquée par des affrontements avec les forces de l’ordre : la mairie a été saccagée, un bureau de poste incendié. Le maire de Béni condamne un comportement « qui n’est pas différent de celui des rebelles qui nous endeuillent », « c’est déplorable que ce qui nous reste nous puissions aussi le détruire ». Dans un éditorial au vitriol, Ledjely accuse ceux qu’il estime être responsable de la situation : le pouvoir congolais qui échoue à garantir la sécurité de ces citoyens, les voisins rwandais et ougandais qui financent les groupes armés, et la communauté internationale qui laisse faire.
A la Une également l’opposition s’organise au Mali...
Le site d’information maliweb relate la naissance d’un nouveau front pour faire face à Ibrahim Boubacar Keïta. Le député Oumar Mariko, président du parti Sadi, Housseini Amion Guindo de la Codem et Moussa Sinko Coulibaly vont unir leurs forces dans une « Convergence des forces patriotiques », c’est le nom de leur mouvement. En cause le report controversé des élections législatives. Housseini Amion Guindo qui avait pourtant soutenu IBK entre les deux tours de la dernière présidentielle dénonce aujourd’hui « une violation de notre loi fondamentale ».
Dans son éditorial le quotidien de Kinshasa Le Nouvel Observateur revient sur la mort de notre confrère de RFI, Jean-Hélène
De son vrai nom Christian Baldensperger, assassiné le 21 octobre 2003 à Abidjan. « Quinze ans plus tard, écrit le journal congolais, reste le souvenir d’un infatigable témoin de l’actualité africaine ». « Ses reportages en Afrique doivent servir de leçon dans les écoles de journalisme à Kinshasa, à Brazzaville, à Yaoundé, à Abidjan, à Dakar et ailleurs ». Le journal burkinabé Le Pays revient sur le contexte de ce meurtre : « A cette époque, la Côte d’Ivoire toute entière était en convulsion, empoisonnée par des crispations politico-ethniques, et la capitale économique Abidjan était livrée à ses démons, notamment les fameux escadrons de la mort et tous ces ivoiriens survoltés et manipulés qui fourbissaient à tort ou à raison des idées et des actions contre les étrangers et particulièrement contre les Français. » Le Nouvel Observateur en fait le constat, ce triste anniversaire nous rappelle qu’aujourd’hui encore les journalistes continuent d’être la cible des pouvoirs politiques, économiques et militaires.
« Le monde politique ivoirien est en deuil. » Abidjanshow comme la plupart des titres de presse de Côte d’Ivoire revient sur la mort d’une figure de la vie politique ivoirienne : Marcel Gossio, vice-président du Front populaire ivoirien emporté par une crise cardiaque hier dimanche. L’Intelligent d’Abidjan rappelle que ce proche de Pascal Affi N’Guessan avait été directeur général du Port autonome d’Abidjan sous la présidence de Laurent Gbagbo. C’est un nouveau coup dur pour le parti de l’ex-président ivoirien, écrit le site d’information Ivoiresoir.net, puisque ce décès intervient au lendemain de l’enterrement d’un autre cadre du FPI, Raymond Abouo N’Dori qui fut plusieurs fois ministre de Laurent Gbagbo.
Enfin les ressources minières au cœur d’un bras de fer au Sénégal...
C’est de fer justement dont il est question, plus précisément l’exploitation des mines de fer de la Falémé. Le quotidien sénégalais Walf y consacre sa Une alors que plusieurs candidats à la présidentielle de 2019 ont écrit au président Macky Sall pour le mettre en garde après la signature d’une convention d’exploitation avec une entreprise turque. Dans une pétition et une lettre au président de la République, Boubacar Camara, Mamadou Lamine Diallo, Pape Diop et bien d’autres parlent d’enjeu démocratique, estimant que l’exploitation des mines devrait faire l’objet d’un consensus national. Le Sénégal pourrait devenir, écrivent-ils « un acteur mondial du secteur de l’acier ». Surtout, ils jugent malvenu de prendre une décision qui va affecter le pays pour des décennies à seulement 4 mois de l’échéance présidentielle.
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