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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: un gouvernement qui se fait vraiment attendre

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Pour le premier Conseil des ministres de l'ère Macron, le nouveau gouvernement a siegé dans le salon Murat (Image d'illustration).
Pour le premier Conseil des ministres de l'ère Macron, le nouveau gouvernement a siegé dans le salon Murat (Image d'illustration). Wikicommons
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C’est sûr : le nouveau gouvernement devrait être annoncé ce lundi ou demain mardi… L’entourage d’Emmanuel Macron affichait déjà cette certitude il y a une semaine pile. Alors, est-ce bien le dernier épisode ?

Cette fois, « 'C’est quasiment tout prêt !', jure un Macroniste du premier cercle, cité par Le Parisien. Quatorze jours après la démission du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, l’interminable feuilleton du remaniement serait sur le point de toucher à sa fin », croit savoir le journal. « Tout le week-end, poursuit Le Parisien, le chef de l’Etat s’est enfermé à l’Elysée pour peaufiner le casting, 'loin du petit clapotis médiatique'. (…) Histoire de valider les derniers arbitrages, de lever les derniers doutes, Macron a encore beaucoup consulté, lors de rendez-vous en tête-à-tête ou par téléphone. Ce fut le cas avec son Premier ministre, Édouard Philippe, mais aussi avec le président du Modem, François Bayrou, celui de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand et le patron de LREM, Christophe Castaner. 'Cela témoigne d’une chose, décrypte un proche d’Emmanuel Macron : on est dans un équilibre de majorité, pas dans un pas de deux entre le président et le Premier ministre. Il s’agit de poursuivre l’élargissement, en confortant à la fois le Modem et En Marche, mais aussi le centre-droit et le centre-gauche'. »

Climat tendu au sein de la majorité

Alors qui et à quel poste ? D’après Libération, « des macronistes de la première heure suspectent le Premier ministre Edouard Philippe de vouloir placer ses anciens amis de LR. Le tout dans un climat tendu au sein de la majorité. (…) Le Premier ministre est ainsi réputé, précise Libération, avoir avancé les noms de plusieurs personnalités issues de la droite, comme le maire juppéiste d’Angers Christophe Béchu ou le sarkozyste Frédéric Péchenard. Il aurait aussi souhaité voir monter en grade deux des ministres issus de LR : Gérald Darmanin (Action et Comptes publics) et Sébastien Lecornu (Transition écologique). Cette version est réfutée par l’Elysée, pointe Libération, où l’on assure que 'des figures de gauche ont été proposées par le Premier ministre et de droite par le Président' - ce serait notamment le cas de Frédéric Péchenard. La situation n’en alarme pas moins certains cercles macroniens et réactive de vieux procès à l’égard d’Edouard Philippe, Premier ministre inattendu, soupçonné de ne s’être jamais fondu dans le moule macroniste, le Havrais n’est pas membre du parti majoritaire : ce que certains voient comme un atout, pour élargir la base du mouvement, d’autres l’acceptent toujours mal. »

Experts « blanquérisés » ou politiques ?

Pour sa part, Le Figaro s’interroge en Une : « Remaniement : Macron jouera-t-il l’atout Blanquer ? » Le journal précise : « l’exécutif hésite encore entre deux profils différents : des experts comme le ministre de l’Education ou des politiques. » En effet, pointe le journal, « depuis sa nomination, le ministre de l’Éducation est devenu l’emblème du ministre macroniste. D’autres comme Agnès Buzyn à la Santé ou Muriel Pénicaud au Travail affichent elles aussi les qualités recherchées par Emmanuel Macron, mais pour l’heure, c’est surtout Jean-Michel Blanquer qui prend toute la lumière. Un terme nouveau est même venu enrichir le registre politique. La 'blanquérisation' ou la consécration, en royaume de Macronie, des experts tranquilles, animés de convictions. 'Il faudrait un Jean-Michel Blanquer de l’Intérieur', assurait Richard Ferrand, le président de l’Assemblée, interrogé le 7 octobre, sur le futur remaniement. Mais depuis, tempère Le Figaro, il semblerait que les profils recherchés par l’Élysée se soient ouverts aux personnalités plus politiques. Une dimension utile quand il s’agira de défendre les actions gouvernementales et d’incarner les réformes voulues par le chef de l’État. »

Alors, des experts ou des politiques ? Des experts et des politiques ? En tout cas, attention, prévient L’Union : « une équipe, gouvernementale, une équipe, tout court, c’est une somme d’ingrédients qui, en fonction de leurs mariages, donnera soit un infâme gloubi-boulga, soit une assiette raffinée et équilibrée. Espérons que le tandem à la tête du pays saura trouver la recette du succès. Avec toutes les couleuvres qu’ils viennent d’avaler, les Français n’ont pas envie de se contenter de quelque chose de réchauffé. »

La CSU chute en Bavière

A la Une également, un nouveau coup dur pour Angela Merkel…

« Débâcle des conservateurs, ratatinement des sociaux-démocrates, percée inédite des Verts, apparition de l’extrême droite au Parlement régional : les prédictions des sondeurs concernant les législatives bavaroises se sont donc confirmées, relève Libération. Et voici, comme promis, le paysage politique allemand grandement bouleversé. »

En effet, précisent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, « la recomposition du paysage politique allemand a subi un brutal coup d’accélérateur ce dimanche en Bavière. Avec la débâcle des conservateurs de la CSU, c’est un tout un pan du système issu de l’après-guerre qui s’est effrité. Et qui menace de s’effondrer sur lui-même. Car pour se maintenir au pouvoir, la CSU va devoir composer. Jusqu’à présent, elle n’avait dû le faire qu’a minima en concluant un accord avec les libéraux du FDP qui n’étaient qu’une force d’appoint. Cette fois, c’est tout à fait différent. Cette claque historique oblige le parti tout-puissant du Land le plus puissant d’Allemagne à composer dans des proportions inédites. Et donc à changer sa façon d’envisager l’exercice du pouvoir. »

« En fin de compte, relève Le Journal de la Haute-Marne, l’Allemagne n’échappe pas à la tendance qui traverse toute l’Europe, à savoir le délitement des partis classiques, souvent usés jusqu’à la corde. L’Italie en fournit un exemple patent. Mais le cas allemand conserve sa spécificité, à savoir le poids de l’Histoire. Pour autant, l’hypothèse d’une évolution comme celle qu’a connue la République de Weimar est à exclure. L’Allemagne d’aujourd’hui ne connaît pas les longues files de chômeurs d’alors, ni l’hyperinflation. Son bouclier démocratique est constitué par une économie saine, avec un leadership incontestable sur l’Europe. Ça change tout. »

La Journée de lutte contre la douleur

Enfin, à l’occasion de la Journée de lutte contre la douleur ce lundi 15 octobre, Le Parisien fait le point sur les maladies à la fois extrêmement douloureuses et invisibles…

« Plus de 4 millions de Français souffrent de maux invisibles aux radios ou aux IRM. Les pathologies, diverses, souvent inconnues et rares, sont longues à être diagnostiquées. »

Exemple parmi d’autres pris par Le Parisien : « l’Algie vasculaire de la face. Elle se caractérise par une douleur localisée autour de l’œil, irradiant tout un côté du visage et parfois même jusqu’à l’épaule. Les douleurs sont comparées à des brûlures. Affection rare (prévalence autour de 0,5 %) et mal connue, elle touche plutôt des hommes jeunes. »

Et avant que cette maladie ne soit diagnostiquée, il faut parfois entre 10 et 15 ans… Heureusement, des traitements existent…

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