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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: le duel entre Michaëlle Jean et Louise Mushikiwabo

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Michaelle Jean, à gauche et Louise Mushikiwabo, à droite.
Michaelle Jean, à gauche et Louise Mushikiwabo, à droite. AFP/François Guillot et Ludovic Marin
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Les jeux sont semblent faits mais le débat se poursuit… La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, devrait donc succéder à l’actuelle titulaire du poste, la Canadienne d’origine haïtienne Michaëlle Jean. En effet, s’exclame La Croix, « que de grincements de dents depuis qu’Emmanuel Macron et son homologue rwandais Paul Kagame ont annoncé en mai dernier leur soutien à la candidature rwandaise – adoubée début juillet par l’Union africaine – avec, semble-t-il, l’efficace entremise du roi du Maroc Mohammed VI. Tout d’abord, cette annonce surprise s’est faite depuis l’Élysée sans concertation au sein de l’organisation. […] Ensuite, la France est suspectée d’instrumentaliser l’OIF. "Michaëlle Jean est victime de la géopolitique française, le président Macron veut se tourner vers les grands États anglophones africains, et le Rwanda est une clé pour accéder à ce monde", estime le politologue Québécois Jocelyn Coulon, interrogé par La Croix. Selon lui, en échange de son ralliement, le Canada escompte un soutien appuyé de la France pour être élu au Conseil de sécurité de l’ONU en 2020. […] Enfin, et surtout, s’interroge La Croix, y a-t-il plus mauvais exemple d’un pays à même de défendre la langue française et les valeurs de la francophonie que le Rwanda ? Certes l’OIF défend le plurilinguisme. Mais Kigali a vertement tourné le dos au français en 2008, le remplaçant par l’anglais comme langue obligatoire à l’école, et a rejoint, l’année suivante, les pays anglophones du Commonwealth. »

Pour sa part, Paris avance ses arguments, rapporte Le Monde :

« "il est normal que ce poste revienne à une Africaine, et l’OIF élit non pas un pays, mais une personne", se justifie l’Elysée, arguant de l’expérience diplomatique de Louise Mushikiwabo et soulignant que ce choix illustre la position du président français, qui veut défendre le français sans l’opposer aux autres langues. En filigrane, relève Le Monde, il y a surtout la volonté de d’Emmanuel Macron de faire un geste fort pour fermer le lourd et douloureux contentieux avec le Rwanda, qui accuse les autorités françaises d'avoir joué un rôle dans le génocide de 1994. »

Une rwandaise à la tête de l’OIF ? Le débat est vif aussi dans la presse du continent

Le Pays au Burkina n’est pas d’accord et ce pour deux raisons : « Primo : Louise Mushikiwabo provient d’un pays qui a tourné le dos au Français. Secundo, poursuit Le Pays : cette candidature défendue par la France est celle d’un pays qui ne se gêne même plus d’essuyer ses pieds sur le respect des libertés et des droits de l’Homme, des valeurs pourtant défendues par la francophonie et la France, patrie des droits de l’Homme et des libertés. Quelle aberration ! »
Qu’importe, estime pour sa part Jeune Afrique, « l’Afrique représente plus de la moitié des membres de l’OIF et la majorité des francophones. L’Afrique est donc l’avenir de la Francophonie. C'est donc une évidence, pour l’hebdomadaire panafricain : le poste de secrétaire général doit revenir à un Africain. »

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