Le dernier épisode de l’Aquarius l’a une nouvelle fois confirmé, la politique migratoire européenne est un leurre. Il a fallu une négociation interétatique pour que quatre pays se répartissent les 58 migrants que le navire humanitaire avait recueillis à son bord. A Salzbourg, huit jours plus tôt, le sommet européen organisé par la présidence tournante autrichienne de l’Union européenne qui devait débloquer au moins partiellement le problème n’a débouché sur rien ou presque. Même si le flux des arrivées s’est considérablement tari depuis l’année record de 2015, la Pologne, la Hongrie bloquent toujours l’idée d’une répartition des migrants qui débarquent en Europe. Dans les pays comme l’Allemagne ou la Suède qui ont accueilli un grand nombre de réfugiés, les partis populistes et d’extrême droite ont réalisé des scores électoraux historiques. Quant à l’Italie, elle ferme désormais ses ports aux navires humanitaires. Faute de stratégie claire, de volonté politique, les migrations restent un problème européen insoluble.
Avec :
- Ana Gomes, eurodéputée socialiste portugaise. En duplex du Parlement européen de Bruxelles.
→ Son blog : ici
- Virginie Guiraudon, professeure à Sciences-Po Paris.
→ Plus d’infos : ici
- Stephen Smith, journaliste-écrivain, professeur à l’Université de Duke aux Etats-Unis. En ligne de Caroline du Nord. Son dernier livre : La ruée vers l’Europe chez Grasset.
Avec Maria Afonso et Danièle Renon de Courrier International
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