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Macédoine: vers un changement de nom et une entrée dans l'Otan?

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La population de la République de Macédoine doit décider aujourd’hui si elle va changer le nom de son pays et, en même temps, prendre la route de l’intégration européenne et de l’entrée dans l’Otan.

Un drapeau macédonien flotte sur Skopje un jour avant le référendum sur le changement de nom du pays qui lui permettrait peut-être de rejoindre l'Otan et l'Union européenne.
Un drapeau macédonien flotte sur Skopje un jour avant le référendum sur le changement de nom du pays qui lui permettrait peut-être de rejoindre l'Otan et l'Union européenne. REUTERS/Marko Djurica
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La population de la République de Macédoine doit décider aujourd’hui si elle va changer le nom de son pays et en même temps, prendre la route de l’intégration européenne et de l’entrée dans l’Otan. Le pays issu de l’éclatement de l’ex-Yougoslavie existe depuis 1991 et depuis cette date, il est la victime d’un contentieux avec sa voisine du sud, la Grèce. Pour faire simple, le nord de la Grèce se nomme aussi Macédoine. Aussi, les nationalistes grecs refusent depuis 27 ans à la république de Macédoine de porter ce nom. Pour les Grecs, si la République de Macédoine se nomme Macédoine, alors elle voudra tôt ou tard s’emparer du nord de la Grèce. Aussi, Athènes a, depuis 27 ans, bloqué l’intégration a l’Otan et à l’Union européenne de la Macédoine. Mais, au début de l'été, les Premiers ministres des deux pays ont trouvé un terrain d’entente. La République de Macédoine serait renommée Macédoine du Nord et la Grèce cesserait de bloquer ce pays sur le plan diplomatique.

Le pays a donc une chance de régler une vieille querelle diplomatique... Faut-il s’attendre à un « oui » massif ?

Le problème est que les nationalistes des deux côtés de la frontière sont opposés au changement du nom. Notamment en Macédoine, l’opposition de droite fait tout ce qu’elle peut pour faire capoter la consultation. Certains de ses leaders ont appelé au boycott. Or, la loi macédonienne stipule qu’un référendum doit mobiliser la moitié de la population pour être valable. Chaque abstentionniste éloigne un peu plus le pays d’un accord. Pourtant, un « oui » serait historique à plus d’un titre. D’abord la Macédoine aurait beaucoup plus de latitude pour faire entendre sa voix au niveau international, et les soutiens du « oui » y voient une chance de développement inespérée, alors que la pays stagne est reste l’un des plus pauvres d’Europe. Ensuite, le règlement du contentieux gréco-macédonien stabiliserait la région des Balkans, qui est encore traversée de profondes divisions sur des lignes ethniques. Enfin, les Balkans étant devenus une zone ou s’affrontent les influences russes et européennes, un « oui » serait un pas de toute la région vers une future intégration à l’UE.

Et que se passerait-il si la population ne vote pas pour le changement du nom du pays ?

Les scénarios diffèrent si le « non » l’emporte, ou si le référendum échoue par manque de participation, alors que le « oui » est majoritaire. C’est ce second scénario qui est le plus probable. Or, le référendum n’est que consultatif. C’est le Parlement qui décidera au final. En cas de majorité relative pour le « oui », l’actuel gouvernement social démocrate disposera d'arguments pour convaincre les députés de voter pour le changement de nom. L’opposition s'est d’ailleurs engagée à respecter le vote de la population. Il faudra donc s’attendre, à l’issue de ce référendum, à un long processus parlementaire avant que le pays ne devienne éventuellement la République de Macédoine du Nord.

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