L’histoire contemporaine comptait déjà dans ses pages le « New Deal » américain des années 30. Elle pourrait bien dans les mois qui viennent y ajouter celle du « No Deal » made in London. Pas une nouvelle donne, mais bien une absence d’accord. Entre d’un côté, le Royaume-Uni qui a claqué la porte de l’Union européenne et de l’autre, Bruxelles pas vraiment disposé à lui signer son bon de sortie les yeux fermés.Deux ans que les urnes ont rendu leur verdict, et validé le Brexit. Deux ans que les débats animent les deux rives du Channel sans que les deux camps ne parviennent à parler d'une même voix.Oui mais voilà : l’horloge tourne. Avec en ligne de mire, la date du 29 mars 2019. Date à laquelle la sortie du Royaume-Uni de l'UE sera effective.Dès lors, ce n'est plus la question du « Brexit or not Brexit ? » qui se pose. Mais bien celle de l'après. Celles des relations à venir entre les deux parties. Et d'un possible Brexit sans accord pour les circonscrire, option qui pourrait être fatale à une Theresa May déjà fragilisée dans son propre camp.
Pour en débattre :
- Emmanuelle Saulnier-Cassia, professeur de droit public à l’Université Versailles-Saint-Quentin Paris-Saclay, spécialiste du droit de l’Union européenne. Auteur d'un ouvrage à paraître sur le Brexit.
- Jérôme Creel, économiste, directeur du département des études à l'OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques). Auteur du livre L’économie européenne, éditions La découverte.
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