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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: Emmanuel Macron en quête d'un nouveau souffle

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Le président de la République française Emmanuel Macron.
Le président de la République française Emmanuel Macron. REUTERS/Gonzalo Fuentes
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Le chef de l’Etat français est à la peine dans les sondages. Seulement 29% des personnes interrogées par l’Ifop pour Le Journal du Dimanche se disent désormais satisfaites de l’action du président. Cela fait 7 mécontents sur 10. Le Premier ministre Edouard Philippe chute également à 34% d’opinions favorables.
Ce sont les plus mauvais chiffres de l’exécutif depuis leur arrivée au pouvoir. Et parmi les griefs les plus fréquemment exprimés par les sondés, explique Le JDD, il y a « le pouvoir d’achat, le sort réservé aux retraités et le désintérêt pour l’environnement ». Pour le directeur adjoint de l’Ifop, « le président est extrêmement fragilisé dans sa relation avec les français ».

Les hebdomadaires l’ont bien compris et scrutent les difficultés du pouvoir, et sa capacité, ou pas à rebondir.

« Panique à l’Elysée » titre Marianne

« L’affaire Benalla, en révélant ce que le pouvoir pouvait comporter de clanique et d’arbitraire a grippé la machine macronienne. Désormais, l’affolement gagne tous les étages, les déconvenues s’accumulent et le président navigue à vue », écrit le magazine.

Le journal revient sur l’audition d’Alexandre Benalla par une commission d’enquête du Sénat, et sur les commentaires que cela a provoqué dans l’exécutif. Marianne commente aussi le départ annoncé de Gérard Collomb, ministre de l’intérieur déjà à l’extérieur. « C’est la particularité de cette rentrée, selon le journal, la Macronie sécrète ses propres tourments, s’auto-embrase et alimente, in fine, un feuilleton dénué de sens. »

Aujourd’hui, le président de la république veut redonner du sens à son action, remobiliser ses troupes

C’est ce qu’affirme Le Journal du Dimanche : « le président n’entend pas varier sur le fond. Mais il s’est rendu à l’évidence, sur la forme, le service après-vente de sa politique pêche ». Il veut des ministres vendeurs. « Les membres du gouvernement sont fermement invités à se multiplier alors que va démarrer l’examen du projet de loi de finances par le Parlement. »

Demain, le ministre de l’Economie et des finances et celui de l’action et des comptes publics, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin présenteront le projet de loi de finances 2019. Avec une mesure phare, écrit Le JDD, reprenant une info des Echos : 6 milliards d’euros d’impôts en moins pour les ménages. Il s’agit de dispositions fiscales déjà connues précise le journal, mais le ton est donné. Le gouvernement veut clairement profiter de cette annonce budgétaire pour diffuser un message positif aux français.

Emmanuel Macron lui-même compte vanter sa politique sur le terrain lors de deux visites prolongées. L’une dans les Antilles, où il restera pendant 4 jours à compter de mercredi. L’autre avec ce voyage du 4 novembre à Strasbourg jusqu’au 10 à Péronne. 6 jours sans passer par Paris, à l’occasion du centenaire de l’armistice de la grande guerre. « Le président ira dans des territoires meurtris par la guerre en 1914 et 1918, mais aussi meurtris aujourd’hui par la guerre économique, pour y apporter de vraies solutions, en mode rapproché. Il ne va pas inaugurer les chrysanthèmes » selon le journal qui cite une source à l’Elysée.

Le chef de l’Etat, qui pour la rentrée, s’est attelé à un autre chantier : transformer le palais de l’Elysée. C’est L’Obs qui y revient, sous le titre « l’Elysée en mode start-up ». D’ici à l’automne, les services de la présidence vont se doter d’un comité de direction autour de Jérôme Rivoisy, numéro 2 de Pôle emploi débarqué au Palais en début de semaine.

Autre changement, la fusion du groupe de sécurité de la présidence de la République, le GSPR, avec le commandement militaire. Et la restructuration du service de communication. La rentrée a été mouvementée, mais il y a aussi les échéances électorales qui se profilent : les européennes en mai, et dans un an et demi les municipales.

Les municipales en vue pour Gérard Collomb, candidat à la mairie de Lyon en 2020. Il l’a annoncé dansL’Express cette semaine. Le ministre de l’Intérieur qui revient sur sa relation au chef de l’Etat, caractérisé par une tendresse réciproque et dit-il, par le fait que l’ « on se dit les choses en face ».

Les municipales en vue à Paris également. La maire de la capitale, Anne Hidalgo contre-attaque avec un livre, respirer, aux éditions de l’Observatoire dont Le Point publie des extraits.

Entre la démission de son premier adjoint, Bruno Julliard et les critiques toujours plus virulentes de l’opposition elle doit faire face à un front disparate idéologiquement mais uni pour empêcher sa réélection. « Dans ce livre, écrit Le Point, Anne Hidalgo revendique son indépendance et revient sur les sujets qui fâchent, de l’arrêt d’Autolib à la fermeture des voies sur berges en passant par l’échec de Vélib. Un livre dans lequel elle reconnaît se sentir parfois seule. »

Le Point donne également la parole à tous ses opposants, de Valérie Pécresse, présidente Les Républicains de la région Ile-de-France qui estime que les décisions prises de manière égoïste ne sont jamais des solutions à Benjamin Griveaux qui pourrait briguer la Mairie pour la République en marche et qui accuse Anne Hidalgo de toujours rejeter la faute sur les autres.

Il n'y a que l'écrivain Aurélien Bellanger, auteur d'un livre sur le Grand Paris, pour émettre un jugement moins négatif. « Dans l'absolu, dit-il, elle n'est pas si mal placée pour les prochaines municipales... Il y a 6 mois, on pensait qu'elle était carbonisée, donc elle ne peut qu'aller mieux. »

On quitte la France, comme Emmanuel Macron. Le président français s’apprête à se rendre à New-York, pour l’Assemblée générale des Nations unies

C’est l’occasion d’une tribune publiée par Bill Gates dans Le Journal du Dimanche. Le philanthrope, fondateur de Microsoft, en appelle à la France pour l’Afrique. Le dernier rapport de la fondation Gates indique que l’extrême pauvreté pourrait repartir à la hausse.

L’extrême pauvreté, c’est vivre avec moins d’1,90 dollars par jour. Cela concernait la moitié de la population mondiale il y a 50 ans, 9% l’an dernier. Les progrès ont été considérables, mais selon la fondation Gates, la lutte contre la pauvreté pourrait bientôt stagner en Afrique subsaharienne. Le milliardaire pointe deux pays notamment : la République démocratique du Congo et le Nigeria. Bill Gates appelle à investir dans le « capital humain : la santé et l’éduction des jeunes » et il souligne dans cette tribune que le soutien de la France est nécessaire.

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