En quelques années la petite île méditerranéenne de Malte a vu le nombre de voitures exploser : désormais 20% des ménages possèdent plus de trois autos. Les embouteillages monstres grèveraient le PIB de 200 millions d’euros par an. Les autorités cherchent à proposer des solutions alternatives mais dans le même temps continuent à investir dans des infrastructures routières. Les écologistes hurlent et les rares cyclistes peinent à trouver leur place dans les villes submergées de voitures. Le reportage de Laurent Berthault.
Sur les routes et dans les rues maltaises, la voiture est reine. Dans la vieille ville de la Valette, en dehors de la grande rue piétonne, les trottoirs sont encombrés de véhicules, obligeant les piétons à marcher au milieu de la route et à s’effacer au passage des voitures.
Et s’il vient l’idée de circuler à vélo sur les grands axes, mieux vaut prendre ses précautions. Le cœur de la capitale maltaise est traversée de larges avenues à deux ou trois voies, des cicatrices que les piétons franchissent difficilement et que les cyclistes doivent éviter à tout prix.
Des cyclistes activistes qui se retrouvent une fois par mois à l’appel du Bicycle Advocacy Group. L’idée est d’accueillir les néophytes pour les rassurer et leur montrer justement les routes alternatives. L’association tente aussi de faire pression auprès des autorités pour obtenir de meilleures conditions de circulation.
Réduire la dépendance à la voiture, c’est toute l’ambition du plan que vient de lancer l’autorité nationale des transports, avec le soutien financier de l’Europe : le plan SMITH, acronyme pour Plateformes maltaise de transport multimodaux durables. L’idée est de créer 45 hubs sur toute l’île pour encourager l’usage de modes de transports alternatifs.
Pour autant, lorsqu’on circule sur l’île, on ne peut manquer de voir les nombreux chantier de rénovation et d’élargissement des routes existantes, de grandes avenues à 2x2 voies qui passent parfois littéralement au ras des immeuble. Le plan de développement des transports 2020/2025 fait lui la part belle à de nouvelles infrastructures routières dans l’espoir d’endiguer le flot de voitures.
Une aberration pour l’écologiste Carmel Cacopardo, responsable du parti des Vert, .
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