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Bonjour l'Europe

Le «mastergate» espagnol

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Depuis avril, l’actualité politique est dominée par ce qu’on appelle en Espagne le « mastergate », c’est a dire le scandale des « masters » frauduleux. Des « masters » inscrits dans le curriculum vitae de plusieurs dirigeants politiques. Aujourd’hui, ce scandale a pris des proportions considérables.

Le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez.
Le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez. REUTERS/Susana Vera
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Il s’agit de masters de fin d’études qui ne sont pas conformes et qui sont émaillés de nombreuses irrégularités. Tous ces masters proviennent de la même université, l’université Juan-Carlos, à Madrid, pourtant jusqu’alors une institution prestigieuse. Ce sont des masters d’économie, d’administration, mais surtout de droit public. Or, des révélations de la presse ont montré que plusieurs masters étaient très suspects : concrètement, on sait que plusieurs lauréats de ces masters n’allaient jamais aux cours, n’ont jamais été soumis à un oral, et qu’ils ont des notes ensuite mystérieusement relevées par l’administration.

Au plus haut niveau

Ce scandale touche des dirigeants espagnols au plus haut niveau. En avril, tout avait commencé par Cristina Cifuentes, la présidente conservatrice de la région de Madrid qui avait finalement dû reconnaître qu’elle n’allait pas aux cours et qu’elle connaissait mal son sujet. Elle avait dû démissionner. Il y a une dizaine de jours, pour des raisons semblables, la toute nouvelle ministre socialiste de la Santé, a elle aussi été forcée à démissionner. Et le leader du Parti Populaire, rien moins que le chef de l’opposition, Pablo Casado, est dans l’œil du cyclone.

Le chef du gouvernement concerné par le « mastergate »

Pedro Sanchez, le chef du gouvernement socialiste, a aussi été accusé d’avoir rédigé une thèse doctorale dont il ne serait pas l’auteur original. Mais pour l’instant, l’affaire est en suspens. D’après les observateurs, ce « mastergate » qui pourrait continuer à faire des ravages révèle deux choses. La première, c’est l’existence de corruption au sein de l’université, en tout cas de l’université Juan-Carlos qui aurait aussi donné frauduleusement des diplômes à 500 Italiens devenus ensuite avocats. L’autre enseignement, c’est que plusieurs personnalités politiques pensent que l’obtention d’un master est indispensable pour leur carrière et leurs ambitions. Et tant pis, en tout cas pour plusieurs d’entre eux, s’il y a eu triche pour les obtenir.

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