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L'Afrique en marche

La mode africaine a le vent en poupe en France

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L’Afrique en marche s’intéresse aujourd’hui aux entreprises qui travaillent dans le prêt-à-porter. La mode africaine a le vent en poupe en France et en Europe. Beaucoup de créateurs du continent aimeraient vendre en Europe, mais ce n’est pas facile. Il faut bien préparer son étude de marché, c’est le conseil de Julienne Biyah, styliste franco-camerounaise basée à Paris. Sa marque Owl Paris a quatre années d’existence et déjà une robuste notoriété.

Une boutique Owl Paris avec des créations de la styliste franco-camerounaise Julienne Biyah.
Une boutique Owl Paris avec des créations de la styliste franco-camerounaise Julienne Biyah. ©Facebook/owl Paris
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« Alors ça, c’est un wax qui est comme un verrou en fait, j’ai bien aimé car le jeu de couleurs est intéressant et l’imprimé est petit et facile à porter ».

Il y a quatre ans Julienne Biyah a lancé sa griffe, Owl Paris, et ses premières collections de vêtements, inspirés par les tissus d’Afrique centrale et en particulier le wax. Mais elle ne s’est pas lancée à la légère. Alors âgée de 31 ans, elle avait déjà dix ans d’expérience dans le domaine du prêt-à-porter.

« A la base j’ai fait une école de mode dans le marketing de mode, pour être acheteuse de marché. Ça c’est mon métier. Et donc j’ai travaillé dans la mode pendant dix ans, en tant qu’acheteuse-chef de produits, et au bout de dix ans, je me suis demandé quelle touche pourrais-je apporter pour moderniser ce tissu et aussi le faire adopter par le plus grand monde. »

Pour réussir dans la mode et le prêt-à-porter, il faut de l’inspiration et du talent mais aussi une bonne connaissance des règles du jeu. C’est ce qui lui a permis d’arriver en quatre ans à ouvrir sa boutique à Paris.

« Il faut étudier le marché, il faut étudier sa clientèle. Il y a tout un aspect de ce métier qu’il faut maîtriser pour être à l’aise et pour faire évoluer le produit. Parce que mon produit, entre aujourd’hui et ce qu’il était il y a quatre ans, il a beaucoup changé. Sinon, on ne survit pas une saison ! Si cela ne fonctionne pas, on plie bagage. »

A tous les créateurs africains qui veulent vendre en Europe, Julienne Biyah préconise de peaufiner leur stratégie commerciale.

« Ce ne sont pas les mêmes clientes, ce ne sont pas les mêmes attentes, les saisons sont différentes, les tendances aussi ! C’est donc important de suivre le marché européen au plus près. Avoir une cible ! La cible c’est qui et à quel prix ? Parce que c’est vrai que quand on produit sur le continent, le faire venir ici, c’est coûteux, il y a la douane, le transport. Et quand c’est là, comment fait-on pour le vendre ? Il faut aussi bien choisir son distributeur, car les distributeurs sont différents et s’adressent à différents types de clientèles. Donc, ce n’est pas juste, faire une collection et se dire, je vais la vendre en France, parce que là-bas, ils n’attendent que moi. Ce n’est pas vrai ! Ça ne fonctionne pas comme ça ! Il faut vraiment cibler sa clientèle. »

Le prêt-à-porter est un marché concurrentiel et très organisé… mais c’est un marché à l’affût de la nouveauté et friand de jeunes talents.

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