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Un monde de tech

L'enfant robot

Publié le :

Les robots anthropomorphiques de l'entreprise américaine Gaumard Scientific sont exclusivement réservés à la formation des étudiants en médecine. La série HAL des robots-enfants développés par les laboratoires de la société simule parfaitement de nombreux symptômes de dizaines de maladies et un ensemble d’expressions humaines comme la peur et l’angoisse qu’éprouvent les jeunes patients quand ils sont hospitalisés.

Hal, l'enfant robot dans lequel un vaste registre de symptômes ont été intégrés, offre aux apprentis chirurgiens, pédiatres et médecins de s’exercer à établir un bon diagnostic.
Hal, l'enfant robot dans lequel un vaste registre de symptômes ont été intégrés, offre aux apprentis chirurgiens, pédiatres et médecins de s’exercer à établir un bon diagnostic. ©.gaumard.com
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Une ribambelle d’humanoïdes anthropomorphes et conversationnels, sortent actuellement des labos, fin prêts à épauler leurs frères biologiques, dans leurs tâches quotidiennes.

Certains sont employés comme de simples machines de compagnie, d’autres hautement spécialisés, assistent des astronautes, des chercheurs, des militaires et aujourd’hui des médecins. Simuler des maladies est la fonction première du dénommé HAL, le robot-bambin qui reprend les traits et la morphologie d'un enfant de cinq ans. Cette machine ultra réaliste développée par l’entreprise américaine Gaumard Scientific, spécialiste de la conception de squelettes humains synthétiques, est destinée à l’enseignement dans les facultés de médecine. 

Convulsions, saignements, arrêt cardiaque, choc traumatique...et bien d’autres, le vaste registre des symptômes intégrés dans la programmation de l’enfant robot, offre aux apprentis chirurgiens, pédiatres et médecins de s’exercer à établir un bon diagnostic. Ils auront la possibilité, par exemple, de mesurer le taux de glycémie et d'oxygène dans le sang artificiel du gamin synthétique. Le jeune patient robotisé permet aux étudiants de répéter jusqu’à la perfection les gestes précis qu’il convient de prodiguer en cas d’intervention.

Les concepteurs du jeune androïde l’ont doté d’un « moteur d’expression ». Hal sait simuler la peur, l’angoisse ou encore pleurer en appelant sa mère. Un ensemble de traits de caractère 100% humain qui plonge les étudiants dans les conditions du réel. Des situations anxiogènes qu’ils ne manqueront pas de retrouver plus tard dans l’exercice de leur profession.

Toutefois, les concepteurs expliquent qu’ils n’ont pas voulu pousser l’anthropomorphisme de leur cobaye médical trop loin, craignant qu’un excès de réactions émotionnelles sur les élèves ne perturbe leur apprentissage. Les futurs médecins devront, cependant, pour être d’une efficacité maximale, savoir gérer dans le cadre d’une intervention rapide leur stress, précise la société Gaumard Scientific. Deux versions du simulateur médical Hal ont été développé, chaque modèle sera facturé environ 48 000 dollars aux établissements hospitaliers universitaires. Une somme entièrement justifiée au regard des performances de ces machines « créées pour souffrir » à notre place, afin de mieux former les prochaines générations de médecins qui seront chargés de nous soulager efficacement et si possible sans douleur.

Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr

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