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Revue de presse Afrique

A la Une: le PDS se déchire autour de la candidature de Karim Wade

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Des supporters de Karim Wade, lors d'un meeting de l'opposition à Dakar, en février 2015.
Des supporters de Karim Wade, lors d'un meeting de l'opposition à Dakar, en février 2015. AFP PHOTO / SEYLLOU
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« Les remous avec la justice ne semblent en rien pouvoir freiner le désir de candidature à la magistrature suprême de Karim Wade, l’année prochaine en 2019, relève le site d’information sénégalais SeneNews. Malgré sa non-inscription sur les listes électorales, poursuit-il, le candidat du PDS a lancé son opération de collecte de parrains, hier mardi, devant plusieurs centaines de militants au siège du parti. »

Et pourtant, tout le monde n’est pas d’accord au sein du PDS pour que Karim Wade participe à la course présidentielle. Ses démêlés avec la justice pourrait bien l’empêcher d’être sur la ligne de départ, et pour certains, il faut donc un plan B…

Brutus ?

En effet, pointe Jeune Afrique, « faut-il prévoir une alternative à la stratégie du "Karim ou rien" ? C’est une question qui agite le PDS depuis des mois mais que ses principaux responsables prenaient soin jusqu’ici de ne pas aborder, du moins publiquement. L’échange épistolaire peu amène qui vient de se jouer entre Abdoulaye Wade et son homme de confiance – et patron des députés du PDS -, l’avocat Madické Niang, à défaut de trancher le débat, laisse affleurer le clivage qui se joue en interne sur cette question stratégique pour le premier parti d’opposition au Sénégal. »

Cette fameuse lettre, dont Abdoulaye Wade attribuait l'initiative à Madické Niang - ce que celui-ci dément -, a en effet mis le feu aux poudres, précise Jeune Afrique. Et pour cause, le courrier invite Wade à « une discussion stratégique sur la présidentielle du 24 février 2019 ». Et surtout à « désigner un autre candidat pour le PDS, après le rejet par la Cour suprême du recours formulé par Karim Wade en vue de son inscription sur les listes électorales. »

Résultat, poursuit Jeune Afrique, Abdoulaye Wade, le père de Karim est sorti de ses gonds, « accusant explicitement Madické Niang de trahison. » Le comparant à Brutus assassinant César…

Conséquence, relève le quotidien Enquête à Dakar, « le Parti démocratique sénégalais file tout droit vers une nouvelle fronde […]. Tous les ingrédients sont, aujourd’hui, réunis pour que la formation politique d’Abdoulaye Wade sombre de nouveau dans une crise. Si ce n’est déjà le cas. Entre la détermination de la dizaine de responsables libéraux à aller jusqu’au bout de leur combat pour une alternative à la candidature de Karim Wade et la volonté d’Abdoulaye Wade de faire respecter le choix de son parti par le président Macky Sall, aucun compromis ne semble possible. »

Contre-pied ?

Reste que, pour l’instant, une seule chose est sûre, Karim Wade ne peut pas juridiquement participer à la présidentielle…

En effet, précise Aujourd’hui à Ouaga, « l’oukase juridique de la Cour suprême du 30 août, se déclarant incompétente sur l’enrôlement de Karim sur les listes électorales, met définitivement fin à toute possibilité pour le célèbre métis du pays de la Teranga, de compétir pour le mandat suprême. Et quand bien même, cela aurait été possible par extraordinaire, on voit mal comment en cinq mois, Karim pourrait débouler à Dakar, faire une campagne sérieuse et l’emporter. Alors pourquoi un tel entêtement bovin ? », s’interroge Aujourd’hui. « A 92 ans sonnés, répond le quotidien ouagalais, Abdoulaye Wade semble vivre mal sans le pouvoir, même s’il affirme le contraire, et tient mordicus à une revanche par son fils interposé. Ou peut-être, lance encore Aujourd’hui, est-ce encore l’un de ses derniers dribbles, dont Abdoulaye Wade a le secret, lui le maître es contre-pied qui n’est jamais là où on l’attend. C’est-à-dire qu’il pourrait d’ici quelques jours tourner casaque et intimer au PDS de se trouver un candidat fissa. »

En tout cas, résume L’Observateur Paalga, toujours à Ouaga, « on aperçoit déjà les prémices d’une crise au sein du PDS, qui ne s’est toujours pas remis de sa défaite de 2012. Un parti qui, à l’approche de l’échéance présidentielle, devra bien définir une stratégie. Se résoudre à trouver un plan B ; appeler à voter pour un candidat de l’opposition ou alors engager un bras de fer avec le pouvoir, soit pour imposer le candidat d’Abdoulaye Wade ou à défaut appeler au boycott. Mais une chose est sûre, c’est que le choix sera très difficile, voire extrêmement périlleux, pour les partisans du Sopi. »

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