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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: planète en danger !

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Militantes ecologistas desfilan para pedir a los líderes del mundo medidas contra el cambio climático. Marsella, Francia, 8 de septiembre de 2018.
Militantes ecologistas desfilan para pedir a los líderes del mundo medidas contra el cambio climático. Marsella, Francia, 8 de septiembre de 2018. REUTERS / Jean-Paul Pelissier
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De nombreux journaux reviennent ce lundi matin sur les manifestations qui ont rassemblé samedi partout en France plusieurs dizaines de milliers de personnes. Et des centaines de milliers dans le monde.

« Ecologie : les citoyens mettent la pression », s’exclame Le Parisien. « Où sont mes troupes ? , se lamentait en substance Nicolas Hulot, justifiant sa démission au micro de France Inter le 28 août, rappelle le journal. « Est-ce que j’ai une société structurée qui descend dans la rue pour défendre la biodiversité, est-ce que j’ai une union nationale sur un enjeu qui concerne l’avenir de l’humanité et de nos propres enfants ? », précisait celui qui était pour quelques minutes encore ministre de l’Ecologie. Samedi dernier, il a eu sa réponse, pointe Le Parisien : une foule de 115.000 personnes (selon les organisateurs) a marché pour le climat à Paris et dans plusieurs villes de France. Des familles avec des poussettes, des grands-parents inquiets pour l’avenir de la planète qu’ils laissent aux générations suivantes, et, beaucoup, beaucoup de jeunes criant aux politiques leur colère et leur impatience : maintenant il faut agir !  »

Alors, s’interroge Le Parisien, « les manifestants de ce week-end représentent-ils l’avant-garde d’un mouvement plus large ? Les prochains mois nous le diront. Mais dans ce contexte, les écologistes disposent d’une fenêtre de tir inédite pour faire avancer leur cause, estime le journal. Pour eux, en effet, le scrutin européen est l’opportunité de renforcer leur position dans une assemblée où ils auront plus de chance de peser qu’au sein des différents gouvernements de l’Union. »

Pseudo-scientifique libéralisme économique…

Interview croisée ce matin dans Libération de deux éminents intellectuels… La primatologue Jane Goodall et le sociologue Edgar Morin expliquent, après la démission de Nicolas Hulot, pourquoi il est urgent de s’opposer aux forces économiques et politiques qui mettent en péril l’avenir de la planète.

« Ces deux monstres sacrés de l’écologie ne s’étaient jamais rencontrés longuement. C’est chose faite, s’exclame Libération. Elle est une femme de terrain, lui un homme de lettres. Elle a 84 ans, lui 97. Tous deux ont l’ouïe parfois défaillante, mais le regard lumineux et malicieux, l’esprit alerte, l’engagement chevillé au corps. Et quand ils se mettent à discuter, difficile de les arrêter. »

Alors que nous disent-ils ? Pour Edgar Morin, « il y a deux univers mentaux, psychologiques, intellectuels qui sont incapables de se comprendre l’un l’autre. D’abord l’univers techno-économique, celui de nos dirigeants, qui domine notre société et ne voit le monde qu’à travers des chiffres, qui ne voit que croissance, rentabilité, compétitivité, PIB… L’autre univers, lui, voit la tragédie humaine de la planète qui se dégrade, la nécessité de changer totalement de voie, d’abandonner ce pseudo-scientifique libéralisme économique… (…) Il y a moyen d’adopter une nouvelle voie, poursuit Edgar Morin. Il faudrait changer et rendre propres toutes les sources d’énergie, dépolluer les villes et les piétonniser, dépolluer les campagnes, refouler l’agriculture et l’élevage industrialisés au profit d’une autre agriculture, développer l’artisanat de réparation au lieu de l’industrie du jetable. Cela donnerait du travail, de surcroît intéressant et utile, et la santé à tous. La démission de Hulot devrait avoir le mérite de révéler à une partie de l’opinion la puissance de ceux qu’on appelle les lobbys financiers, qui colonisent et contrôlent presque tous nos ministères. »

« Que faut-il de plus pour agir ? »

« Pour que les gens se réveillent, que faut-il de plus que ce qui s’est passé cet été, ces sécheresses terribles ?, s’exclame pour sa part Jane Goodall, toujours dans Libération. Dans certains endroits d’Australie, il n’a pas plu depuis sept ans. Ils doivent tuer tout leur bétail. La Grande-Bretagne a connu son été le plus chaud jamais répertorié. Les ouragans sont plus violents et fréquents. Que faut-il de plus pour agir ? (…) Nous devons aider les jeunes à comprendre que nous sommes une seule et même famille, que si nous continuons à détruire la nature, c’est la fin de notre avenir à tous. »

Commentaire de Libération : ce dialogue entre « deux grandes figures de la défense de l’environnement et de la fraternité » est une « formidable bouffée d’oxygène à l’heure où l’on étouffe sous le poids des égoïsmes, des guerres de religion et des pensées rétrogrades. » En effet, poursuit Libé, « avec un président de la première puissance mondiale prônant le retour au charbon et le rejet de l’étranger, une Europe gangrenée par la montée de l’extrême droite, un Moyen-Orient rongé par les guerres tribales, une planète en surchauffe, l’abîme est à deux pas. (…) Il suffisait de voir, samedi, la foule défiler dans le calme partout dans le monde, réclamant des actions en faveur du climat, pour comprendre qu’il est peut-être en train de se passer quelque chose. Un sursaut, pas encore. Mais une prise de conscience, peut-être. »

Le salafisme progresse en France

Autre sujet : « l’alarmante propagation de l’idéologie islamiste », c’est la Une du Figaro.

« En ces temps de crise des partis et des idéaux, le salafisme a connu, en moins de quinze ans, en France, une augmentation de 900 % du nombre de ses fidèles, affirme Le Figaro. (…) L’évolution est visible dans nombre de quartiers français, de la région parisienne à Roubaix ou à Marseille (…). »

Commentaire du Figaro : « face à ce péril, c’est toute la société (et en premier lieu les Français musulmans) qu’il faut mobiliser. En étant intraitable avec ce qui fragmenterait notre République, en cessant d’accueillir des populations que nous ne pouvons plus intégrer, mais surtout en promouvant notre art de vivre, les splendeurs de notre héritage, la richesse de notre histoire. Si nous ne savons plus qui nous sommes, comment affronter ce défi de civilisation ? »

Les Bleus confirment…

Enfin, une bonne raison de sourire… « Y’a de la joie », titre L’Equipe pleine page. Y’a de la joie après la confirmation de nos champions du monde de football qui ont battu hier soir les Pays-Bas, sur le score de 2 buts à 1. « L'équipe de France a bataillé pour battre les Pays-Bas hier en Ligue des nations dans un Stade de France venu fêter ses champions du monde. Olivier Giroud a été le buteur décisif après une longue disette. »

En effet, relève le quotidien sportif, « voilà dix matches qu’Olivier Giroud n’avait plus marqué en équipe de France, dix matches, plus de trois mois et 730 minutes à attendre vainement que les filets tremblent à nouveau. »

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