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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: Kofi Annan, paix éternelle

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Kofi Annan lors de sa conférence de presse au siège des Nations unies à Genève, le 2 août 2012.
Kofi Annan lors de sa conférence de presse au siège des Nations unies à Genève, le 2 août 2012. REUTERS/Denis Balibouse
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L’ancien secrétaire général de l’ONU, prix Nobel de la paix, est mort à l’âge de 80 ans. Kofi Annan a « marqué les esprits », pointe Le Parisien Dimanche. Au Ghana, son pays natal, le président Nana Akufo-Addo a décrété « une semaine de deuil » à partir de demain, souligne ce journal.

« Kofi Annan, une grande voix qui s’éteint », lance Le Journal du Dimanche. Cet hebdomadaire rend aussi hommage à son combat pour la paix qu’il qualifie d’« inlassable ». Le JDD souligne également la « volonté d’aider » qui a toujours été la marque de Kofi Annan.

La victoire en déchantant

Au Mali, le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, a donc été réélu. Victoire non pas en chantant, mais toute de désenchantement plutôt. « Mali, un vote pour rien », lance Marianne. Cet hebdomadaire rappelle qu’après avoir été élu en 2013, IBK avait « beaucoup promis. Il a trop peu tenu. La réconciliation nationale avec la rébellion touarègue est au point mort, la corruption et le clanisme, maux endémiques, n’ont guère reculé et, manifestement, l’offre politique, fournie en apparence, n’a pas suffi à convaincre les Maliens qu’ils pouvaient un tant soit peu modifier le cours des choses, regrette Marianne. Plus qu’à une explosion franche et brutale des nombreuses contradictions minant le pays depuis des décennies, IBK risque surtout d’être confronté durant son second mandat à la lente décomposition du tissu national », prophétise ce journal.

Résultat, estime cet hebdomadaire, la France a « toujours une sacrée épine dans le pied : le maintien obligé de ses troupes sur place, malgré la grogne croissante dans la population, car elles sont les seules en mesure de faire face à l’alliance en gestation entre divers groupes djihadistes dans toute la bande sahélienne. Le temps d’un nouveau mandat. Ou beaucoup plus », augure Marianne.

Un dauphin au Congo

Pluie de louanges pour Joseph Kabila. Le président de la République démocratique du Congo ne se représentera pas. « Rarement il aura reçu autant de félicitations du monde entier, souligne Le Figaro Magazine. Depuis qu’il a décidé de ne pas briguer un troisième mandat consécutif à la tête de son pays, Joseph Kabila (…) croule sous les compliments des nations étrangères, Etats-Unis et France en tête. »

Cet hebdomadaire souligne que le dauphin désigné, Emmanuel Ramazani Shadary, est « un swahiliphone de l’est du pays. Ce groupe linguistique qui, estime-t-on, compose 60% de la population de RDC, serait plus favorable à Joseph Kabila, alors que l’ouest du pays et une bonne partie de Kinshasa supporteraient son opposant Jean-Pierre Bemba. Critère encore plus déterminant, le dauphin est originaire de la région de Maniema, haut lieu de la résistance au président Mobutu Sese Seko, chassé du pouvoir en 1997 par Laurent-Désiré Kabila », feu le père de l’actuel président.

Se référant à la journaliste belge Colette Brackmann, Le Fig Mag relève également qu’Emmanuel Ramazani Shadary « vient du même village que Maman Sifa, la mère de Joseph Kabila » !

« L’art de perdre » des harkis apprécié par la France ?

La France pourrait accorder sa reconnaissance au harkis, accompagnée ou non d’une réparation. Le 25 septembre prochain, journée nationale d’hommage aux harkis, le président Macron « devrait dévoiler » des mesures en faveur de ces supplétifs de l’armée française durant la guerre d’Algérie et de leurs familles, annonce Le Journal du Dimanche.

Les représentants des harkis en France veulent une loi ? Le JDD évoque plutôt une « résolution parlementaire » qui pourrait rendre « obligatoire » (et non optionnel comme maintenant) l’enseignement de la guerre d’Algérie au collège et au lycée, ainsi que la création d’un « fonds de réparation et de solidarité » en faveur des harkis, sans préciser le montant dudit fonds.

Pas d’huile pour la sardine

Le groupe pétrolier Total se dit victime d’un plan qui vise à lui extorquer des sommes gigantesques. Total a déposé une « plainte pénale » dans une affaire à « 120 milliards », révèle L’Express. Le géant pétrolier français se dit victime d’un plan « ayant pour objet de le contraindre à verser à différents intervenants (…) des sommes se chiffrant en milliards voire en dizaines de milliards d’euros » !

Les différents intervenants en question sont « une société russe, des régions russes », mais aussi un intermédiaire aujourd’hui décédé, habitué en son temps de la chronique judiciaire, André Guelfi lui-même, alias « Dédé la sardine », intermédiaire « touche-à-tout », qui fut de son vivant très lié à Juan Antonio Samaranch, le président du CIO pendant 21 ans.

Cette affaire, complète l’hebdomadaire, impliquerait aussi Olivier Pardo, « un avocat en vue, qui a été mis en examen pour tentative d’escroquerie ». Les faits remontent à 2009, lorsque le groupe Elf avait signé un contrat d’exploration pétrolière en Russie et « fait appel à Guelfi, très introduit localement, énonce L’Express, mais le contrat de partage de production signé avec une société russe fera chou blanc ». La suite ? Une affaire d’arbitrage qui s’est conclue le 19 juin 2017, au bénéfice de Total.

Calamity Jeanne

Mais cette affaire mise à part, dans les magazines, la torpeur de l’été se ressent à la lecture. Pas grand-chose d’exclusif à se mettre sous la dent. Parfois, certains hebdomadaires en sont réduits à commenter ce qu’ils ont déniché dans la presse quotidienne, et la revue de presse hebdomadaire de RFI à relever leurs trouvailles.

Exemple cette semaine avec L’Obs qui a noté, dans une tribune d’une Américaine féministe publiée par le journal Le Monde le 18 juillet dernier, la remarque suivante : « Il est temps que les femmes réclament leur juste représentation dans l’espace public. » C’était signé Lauren Elkin, qui exerce la profession d’écrivain, et qui a été « frappée par le petit nombre de femmes statufiées à Paris, rapporte L’Obs. Dalida, Edith Piaf, c’est bien, et aussi Jeanne d’Arc, mais c’est insuffisant. »

Commentaire de l’hebdomadaire : « Elle a raison. Statufions, statufions. Et prenons garde. Le cheval de Jeanne d’Arc par exemple, la dame américaine s’est-elle assurée que c’est bien une jument ? »

Comme quoi, il arrive parfois aux journaux français de s’autoalimenter, leurs contenus s’enchâssant alors tels des poupées russes. C’est l’été, la relâche. Canicule ? Admettons…

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