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L'Afrique en marche

Maurice se met à l’heure des «Smart Cities»

Publié le :

Deuxième volet d’Afrique En Marche consacré aux villes du futur de Maurice. Sept projets de villes intelligentes sont en chantier. Chaque ville aura une spécialité économique, comme la Smart City de Médine, qui veut devenir un pôle universitaire pour l’Afrique.

Une vue de Port-Louis, la capitale de l’Ile Maurice.
Une vue de Port-Louis, la capitale de l’Ile Maurice. Thierry/Wikipédia
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Malgré l’hiver, le ciel est dégagé. Il est bleu comme la mer qui se voit à l’horizon, derrière les immenses champs de cannes, qui ondulent au gré des alizées. Entre cette vaste zone agricole et les stations balnéaires de l’ouest de Maurice, pousse une nouvelle ville, appelée Médine Smart City.

Ces promoteurs sont d’anciens propriétaires sucriers.
« Le groupe a été créé en 1911… De 1911 à 2005, le groupe n’est que monoproduit et ne fait que du sucre. Donc en 2005, avec la fin des accords sucre avec l’Union européenne, qui signifie une baisse dans le chiffre d’affaires du groupe de 30%. Donc il a fallu se réinventer pour pouvoir subsister. Donc, quoi de plus logique, pour un grand propriétaire terrien que de faire de l’immobilier. »

Olivier Desvaux de Marigny est directeur du développement du groupe Médine, une société qui dispose de 10 000 hectares de terre dans cette partie de l’île.
Depuis la fin du protocole sucre en 2009, le groupe s’est lancé dans l’immobilier. Son pari : développer une Smart City avec comme moteur économique l’enseignement supérieur. Une première université anglaise, Middlesex, s’est installée, ici, et sept universités françaises y ont ouvert une antenne.

1 700 étudiants, dont 30% d’étrangers, y ont pris place.
« Bien sûr la stratégie c’est d’attirer les étudiants africains. Aujourd’hui, il y a plus d’un million d’étudiants potentiels sur le marché africain de l’éducation. Le challenge, c’est d’attirer ces étudiants à l’Ile Maurice, avec un objectif  à atteindre, qui est de 5000 étudiants en 2025, c’est un challenge qui est réalisable, on a de belles universités françaises pour les accompagner. »

Comme l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes, dirigée par Christian Dautel,
« Quand Médine nous a aussi proposé de non seulement de faire du campus le coeur d’une nouvelle cité, une smart city, un enseignement qui pourrait être destiné aux intellectuels et architectes africains, cette deuxième idée nous a plu. »

En faisant venir ENSA Nantes, Médine veut aussi développer une filière de construction basée sur les matières premières locales.
« Aujourd’hui on ne peut construire en fabricant du parpaing en important des matériaux. Il est évident que nous devons trouver sur place, les ressources pour construire la ville de demain. »

Une ville qui sera intelligente, connectée, et autonome, selon la vision des promoteurs, héritiers d’un patrimoine foncier et immatériel inestimable.

 

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