Accéder au contenu principal
Revue de presse Afrique

A la Une: un second tour au Mali

Publié le :

Le président sortant du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta (à gauche) sera face au chef de file de l'opposition Soumaïla Cissé (à droite) au second tour de l'élection présidentielle le 12 août 2018.
Le président sortant du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta (à gauche) sera face au chef de file de l'opposition Soumaïla Cissé (à droite) au second tour de l'élection présidentielle le 12 août 2018. STR, ISSOUF SANOGO / AFP
Publicité

C’est officiel : dimanche 12 août prochain, le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, crédité de 41,42% des voix, et Soumaïla Cissé, qui s’est vu attribuer 17,80% des suffrages exprimés lors du premier tour, affiché avec un taux de participation de 43,06% des inscrits, vont, comme il y a cinq ans, s’affronter lors du second tour de l’élection prési­dentielle au Mali.

L’homme d’affaires Aliou Diallo est annoncé en troisième position avec 7,95% des suffrages et l’ancien chef de gouvernement de transi­tion, Cheick Modibo Diarra, complète le carré de tête avec 7,46%.

Avant même la proclamation de ces résultats, le quotidien L’Indépendant en appelait à « un second tour salvateur ». Car un second tour « recèle la double promesse de rendre au scrutin la crédibilité en passe de lui manquer et de faire l’économie d’une crise post-électorale aux conséquences incalculables », prévenait L’Indépendant.

Dont acte. Alors, souligne Mali Actu, « cinq ans après l’intervention contre les jihadistes », ce sera un second tour « au goût de revanche ». Comme le remarque ce journal malien en ligne, « pour l’emporter, Soumaïla Cissé devra faire le plein des voix des autres candidats ».

Et à la fin, c’est la Zanu-PF qui gagne

Au Zimbabwe, la Commission électorale annonce la victoire d’Emmerson Mnangagwa. La presse du continent n’a guère eu le temps de commenter cette annonce (en Afrique australe, ce matin, les journaux disponibles se bornant à reprendre des dépêches d’agences), mais avant la victoire annoncée du successeur de Robert Mugabe, la situation au Zimbabwe faisait « craindre le pire » au journal Le Pays. « De nouvelles violences ne sont pas à exclure », prévenait ce quotidien ouagalais.

Toutefois, ce matin, dans la presse spécialisée sur l’Afrique, il y a ce journal basé au Canada, La Nouvelle Tribune, qui a trouvé la formule : « Après la Zanu-PF, la Zanu-PF ». « Comme quoi, remarque-t-il, même si Robert Mugabe a été déchu, la Zanu-PF reste le parti qui dirige le pays. »

Bemba se lance

En RDC, Jean-Pierre Bemba se lance dans la course à la présidentielle. Le chef du MLC a déposé « tout » son dossier hier à la Commission électorale et souhaite un scrutin apaisé et transparent. « Après avoir passé dix années derrière les barreaux de la CPI, Jean-Pierre Bemba garde encore son encrage auprès du peuple », souligne Le Potentiel. Toutefois, complète ce quotidien kinois, « une certaine opinion s’interroge sur les facilités qui ont entouré ce retour du président du MLC. »

A quoi s’ajoute ce que le journal congolais La Prospérité appelle le « rififi » autour de l’inéligibilité supposée de Jean-Pierre Bemba suite à sa condamnation pour subornation des témoins à la CPI. Comme le rappelle ce quotidien kinois, les juges constitutionnels « semblent » détenir le monopole du verdict quant à l’éligibilité ou pas de ce dernier. « Puisse, à tout jamais, triompher la justice au pays de Lumumba », prêche en tout cas La Prospérité.

Katumbi, le retour ?

Pendant ce temps, Moïse Katumbi annonce lui aussi son retour ce matin. Même si l’ex-gouverneur du Katanga n’a pas été autorisé à atterrir à Lubumbashi, c’est un retour « à haut risque », prévient en Une Le Potentiel. « Ça bouge », lance ce quotidien congolais ! Lequel constate qu’à Lubumbashi, la police du Haut-Katanga a déployé « de gros moyens dans les coins stratégiques de la province, et ce, jusqu’à la route de Kasumbalesa qui mène vers la Zambie. Après lui avoir refusé l’atterrissage à l’aéroport de la Luano, les autorités craignent que Katumbi ne prenne la route pour accéder à Lubumbashi », explique Le Potentiel.

Au sujet de Moïse Katumbi, « l’enjeu de sa tentative de retour est de pousser encore un peu plus le président de la République dans ses derniers retranchements », explique Cas-Info. Comme le souligne ce « Centre d’analyses et de stratégies » du Congo, Joseph Kabila « croyait s’être définitivement débarrassé de ses opposants les plus dangereux… Au vu de ces retours qui passionnent le pays, ça ne semble pas vraiment le cas. » On le voit, résume Cas-Info, « Bemba hier, Katumbi ce vendredi : ils l’encerclent ! »

Voilà ! Mali, RDC, Zimbabwe… En attendant, « l’Afrique continue son dur apprentissage de la démocratie et surtout de l’alternance politique, remarque Wakat Sera. Elle fera peut-être un jour mentir l’autre, l’ancien président français, Jacques Chirac pour ne pas le citer, qui a affirmé que le continent noir n’est pas mûr pour la démocratie », rappelle ce journal burkinabè en ligne.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 03:12
  • 04:03
  • 04:27
  • 03:59
  • 04:08
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.