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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: l’affaire Benalla qui continue de fragiliser l’exécutif

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Alexandre Benalla, le 16 juillet 2018.
Alexandre Benalla, le 16 juillet 2018. AFP/Thomas Samson
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Deux motions de censure seront examinées aujourd’hui à l’Assemblée. « Qu’ils viennent me censurer », titre ironiquement Libération. Référence au « qu’ils viennent me chercher » lancé par Emmanuel Macron à ceux qui cherchent un responsable à l'affaire Benalla.

Libération qui souligne que le résultat du vote de ces motions de censure est « évidemment acquis d’avance » compte tenu de l’ampleur de la majorité de La République en marche à l’Assemblée. Mais, prévient le quotidien, « la politique n’est pas une question d’arithmétique. Minimiser l’évènement serait une erreur. »

« Ce mardi 31 juillet, marque un changement de climat », précise Libé. « En huit jours, l’affaire Benalla a davantage fragilisé la majorité qu’une année de débats intenses (…) sur ses réformes. » Un avis partagé par Le Figaro.

Alors que l’action du chef de l’Etat sur des sujets cruciaux comme le chômage, les déficits, l’insécurité, devrait « cristalliser toutes les controverses », « c’est sur une histoire somme toute marginale pour l’avenir du pays, estime le quotidien, que se déchaînent les oppositions et les passions. »

Le Républicain lorrain, lui, estime que l’occasion est « miraculeuse » pour l’opposition. Sans Alexandre Benalla, cette dernière serait « toujours en train de piaffer dans le désert ou de moudre le grain de leurs échecs ». L’opposition se livre à « une ultime représentation avant les vacances parlementaires », selon La République des Pyrénées.

Pour Sud-Ouest, ces motions de censure sont même « contre-productives ». « Elles offrent au pouvoir comme un exutoire et lui apportent sur un plateau l’occasion inespérée de mettre un point final au pic de l’affaire ». Le quotidien régional prévoit qu’à la rentrée, « les esprits se seront calmés et l’on passera à autre chose ».

Pas si sûr pour Le Courrier picard. « Les Français aiment la chose publique (…). Ils ont un avis sur tout », peut-on lire. « En marche (…) peut taper sur la table pour siffler la fin de la récré, ça ne marche pas comme ça en France. Croire le contraire est un peu léger. »

Les journaux s’attardent également sur les failles de sécurité dans les prisons françaises

Des failles mises en lumière par l’évasion en hélicoptère de Redoine Faïd de la prison de Réau, au début du mois. Evasion suite à laquelle une mission d’inspection a été lancée. Les conclusions de ce travail ont été rendues publiques hier. Des conclusions présentées par la ministre de la Justice Belloubet.

Un « compte-rendu éclair », juge Libération. Compte-rendu dans lequel Nicole Belloubet reconnaît une « conjonction de failles de sécurité parfaitement exploitée par le commando ». Dans Libération, on peut donc lire la liste de ces failles, dressée par la ministre.

Absence de filins anti-hélicoptères dans la cour, porte d’intervention mal placée, ou encore dispositif d’appel d’urgence des forces de l’ordre en rade. « On comprend à demi-mots, écrit Libération, que l’alarme a sonné dans le vide quand les surveillants ont tenté de l’utiliser ».

Au-delà de ces failles particulières, la garde des Sceaux regrette en général « une approche plus juridique d’opérationnelle dans l’Administration pénitentiaire », explique Le Figaro. Le quotidien rappelle en effet, que le transfert de Redoine Faïd avait été demandé en vain par l’administration, soulignant le fossé entre l’administration centrale et les équipes sur le terrain.

En réaction, Nicole Belloubet annonce une réorganisation de l’administration centrale. Pour « recréer du lien entre les échelons et renforcer l’efficacité de la sécurité ». Autre annonce… la création de 15 postes supplémentaires dédiés à la prévention des évasions de grands criminels.

« Il fallait (…) cette réponse officielle pour apaiser le citoyen », affirme le Midi libre. Mais pour le quotidien, le « malaise » n’est pas dans l’organisation de l’administration, ou dans les procédures. Il est dans la « surpopulation carcérale, dans le suivi et la réinsertion des délinquants, dans le manque de moyens humains ».

« Une autre faille, bien plus profonde », estime Midi libre. La vidéo a énormément tourné, et fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux… Une jeune femme harcelée et frappée à Paris. Les images de vidéo-surveillance montrent en effet cette étudiante à la terrasse d’un café, réagir verbalement à des propos grossiers tenus par un homme. Ce dernier lui lance alors un cendrier au visage. Puis gifle violemment la jeune femme.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour harcèlement sexuel et violence avec arme, lit-on dans Le Figaro. Pour le journal l’Alsace, la jeune femme « est devenue malgré elle le symbole de cette violence que subissent quotidiennement les femmes ». Et les risques qu’elles encourent « lorsqu’elles répondent aux agressions de mâles » qui ne voient en elles « qu’un objet ou un moyen d’assouvir (…) leurs fantasmes ».

Le Figaro rappelle que la récente loi de lutte contre les violences sexistes et sexuelles introduit l'« outrage sexiste ». Qui consiste « à insulter, suivre ou menacer une femme dans la rue ». Dès l’entrée en vigueur de la loi, prévue cet automne, de tels comportements seront punis d’une amende de 90 à 750 euros. Le Figaro précise que les « harceleurs devront aussi effectuer des stages obligatoires ».

Une loi qui ne « désamorcera pas toutes les situations d’atteintes sexistes » selon Les Dernières Nouvelles d’Alsace. Mais qui contribuera « à distinguer les hommes qui ont compris des autres. Ce qui revient, pour le quotidien, à engager une pacification des relations par le haut. »

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