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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: Benalla persiste et signe

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L'ancien conseiller en sécurité auprès d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, au plateau de la chaîne TF1, le 27 juillet 2018, lors de son interview à Boulogne-Billancourt.
L'ancien conseiller en sécurité auprès d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, au plateau de la chaîne TF1, le 27 juillet 2018, lors de son interview à Boulogne-Billancourt. AFP / TF1
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Après l’avoir fait dans le journal Le Monde puis à la télévision, sur TF1, l’ex-garde du corps d’Emmanuel Macron est en Une du Journal du Dimanche.

Quand l’affaire a éclaté, Alexandre Benalla prétend dans le JDD qu’il était « prêt à démissionner », mais qu’« on [lui] a répondu que ce n’était pas la peine ». Il trouve « humiliant » le sort qui lui a finalement été réservé et se dit motivé pour aller témoigner devant les commissions d’enquête parlementaires. « J’ai plutôt envie d’y aller. Ils veulent des explications, j’ai de quoi leur en donner », déclare-t-il au JDD.

Dans cet entretien, Alexandre Benalla « accuse la hiérarchie policière », souligne en Une Le Journal du Dimanche.

Les « sottises » de la presse

De son côté, Emmanuel Macron, cette semaine, a accusé la presse d’avoir colporté de fausses informations au sujet de cette affaire Benalla. Pour ne prendre qu’un seul exemple, L’Express a ainsi dû se sentir visé par Emmanuel Macron, puisque cet hebdomadaire a publié une information erronée sur l’appartement de fonction qui avait été attribué à Alexandre Benalla.

Selon ce journal en effet, « un budget de 180 000 euros aurait été prévu afin de réunir deux appartements pour en faire un duplex, d’une surface de près de 200 mètres carrés, à l’attention de la famille Benalla », au 11, Quai Branly, à Paris.

Exemple que nous citons uniquement à titre indicatif de ce qu’en effet, l’on pouvait lire ici ou là en France ces dix derniers jours, et pas seulement sur les réseaux sociaux.

Comme le souligne l’hebdomadaire L’Obs, « à raison d’une révélation tous les quarts d’heure, le spectacle est étourdissant et donne du pouvoir en France une image catastrophique. Mais au moins on reste dans le registre de la pantalonnade : il n’y a dans ce spectacle ni menace pour la sécurité nationale comme dans le “Russiagate” américain ni mort d’homme comme dans les affaires des Irlandais de Vincennes, du “Rainbow Warrior” ou du sang contaminé ». Pour L’Obs, pas de doute, « en cherchant à étouffer l’épisode, en mentant aux citoyens, l’Elysée a mis en branle la machine à scandale, qui fait crépiter mille questions et qui exhale des petits nuages conspirationnistes ».

Les Tontons flingués

Pas étonnant, dans ces conditions, que la presse s’en donne à cœur joie. En témoigne Marianne. A sa Une, cet hebdomadaire publie la supposée affiche de ce que serait, selon lui, le dernier film à l’écran. Son titre : « Les barbouzes, le retour », qui serait en quelque sorte la suite d’un célèbre polar sorti en 1964 et réalisé par Georges Lautner avec une distribution bien sûr nouvelle.

Dans le rôle principal, bible en main et regard sombre, Emmanuel Macron a remplacé le comédien Bernard Blier. Derrière lui, c’est sans surprise que l’on retrouve Alexandre Benalla en lieu et place de Lino Ventura. Quant au rôle tenu par Francis Blanche dans le film de Lautner, il est attribué au ministre de l’Intérieur Gérard Collomb ! Mais attention, prévient Marianne, « toute ressemblance avec des faits d’actualité serait fortuite » !

On le voit, cet hebdomadaire préfère en rire qu’en pleurer, car, selon lui, l’affaire Benalla « a tout de la parodie du film noir ». Et comme, devant la commission parlementaire de l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur a déclaré sous serment qu’il ne connaissait pas Alexandre Benalla, Marianne propose à ses lecteurs un second titre de film : « le fusible se rebiffe », en référence, cette fois-ci, à un film de 1961, signé cette fois-ci Gilles Grangier et que les Français ont maintes vu à la télévision : « La cave se rebiffe » !

Quant à Emmanuel Macron, s’il a certes admis être « responsable » de toute cette affaire, il est « intouchable », souligne Marianne. Et quand le président lance : « Qu’ils viennent me chercher », cela ressemble à un « pied de nez » ou, pire, à un « bras d’honneur », estime Marianne.

Macron glisse

« Dans l’affaire Benalla, c’est Macron qui casque ! », lance Le Canard Enchaîné. Justement, le président a-t-il pâti de cette affaire, « un scandale signé Jupiter », comme le formule Politis ?

A en croire l’hebdomadaire Le Point, la réponse est « oui ». Dans le baromètre Ipsos que publie ce journal, Emmanuel Macron perd quatre points par rapport au mois de juin, pour atteindre sa cote la plus basse depuis septembre 2017, soit le niveau « le plus faible du quinquennat », souligne ce magazine. « L’effet Benalla, déjà », lance Le Point. « Balayé, la clémence estivale, enterré, l’effet Coupe du monde [...] pour la toute première fois de son quinquennat, les avis défavorables [à Emmanuel Macron] sont supérieures aux favorables chez les cadres », souligne cet hebdomadaire, selon lequel, « sans être le Watergate, l’affaire Benalla pose des questions sur l’exercice du pouvoir par Emmanuel Macron ».

Avis largement partagé par Le Figaro Magazine. « Le “Benallagate” […] est révélateur d’un système de pouvoir où la confiance du président semble aveugler ceux qui le servent », regrette Le Fig Mag.

L’affaire Benalla qui produit ses effets dans les sondages ? Confirmation dans Le Journal du Dimanche. Certes, selon le baromètre Ifop pour ce journal, la cote de popularité du président « ne chute que d’un seul point » en juillet, mais Le JDD précise que ce sondage a été réalisé en deux temps. « Première vague », alors que l’affaire Benalla venait à peine d’éclater, le président gagnait un point dans ce sondage, « dans la foulée de la victoire en Coupe du monde », puis « seconde » vague, une semaine plus tard, et là, « moins trois points », la cote de popularité d’Emmanuel Macron chutant « fortement dans la France de droite », relève Le JDD. Dans les colonnes duquel le président du groupe Les Républicains (LR) à l’Assemblée nationale publie une tribune dénonçant ce que Christian Jacob appelle la « dérive monarchique du président Macron ».

Des urnes dans le chaos

Premier tour du scrutin présidentiel aujourd’hui au Mali. Une élection « en état de guerre », souligne Marianne. Un scrutin « à la régulière et sans fraude apparaît de plus en plus comme une gageure », estime cet hebdomadaire, qui craint une « fraude massive », laquelle se cristallise sur l’instauration d’une nouvelle carte d’électeur biométrique.

Le Parisien Dimanche évoque une élection « sous la menace djihadiste ».

« Préoccupation » évoquée et résumée à sa manière par Le Journal du Dimanche, celle que le scrutin d’aujourd’hui se passe « sans encombre ».

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