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L'Afrique en marche

Ghana: Centre de recherche Google

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Google s’implante en Afrique : pour la première fois sur le Continent, un centre de recherche sur l’intelligence artificielle ouvrira ses portes d’ici la fin de l’année. Après Paris, New York, Tokyo ou Pékin. C’est à Accra que le géant d’Internet lancera son futur laboratoire. Outre la stabilité du pays, Google a justifié le choix de ce pays anglophone par l’écosystème éducatif propice à recruter les futures têtes chercheuses. À Accra, on promet de former les futurs Einstein du continent.

Google, le géant américain installe son premier centre de recherche à Accra au Ghana.
Google, le géant américain installe son premier centre de recherche à Accra au Ghana. REUTERS/Arnd Wiegmann
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C’est à Biriwa, à l’ouest d’Accra, qu’est installé Aims, l’Institut africain de sciences mathématiques, le partenaire local de Google pour la création du futur centre de recherche. Une petite quarantaine d’étudiants africains viennent s’y former pendant une année. Pour son président Edward Ayensu, les mathématiques sont la base pour se développer dans les nouvelles technologiques.

« Je suis gêné de dire que la plupart de nos universités ne savent pas enseigner les mathématiques. Aims a été créé pour changer cela. Cette première génération d’étudiants que l’on forme seront les enseignants de demain qui formeront la population africaine. Ce n’est qu’un début. »

Pour Prince Osei, premier doctorant en mathématiques du Ghana qui a participé à la création de cet institut, l’Afrique doit se donner les moyens de se préparer à cette révolution technologique.

« L’idée originelle de Aims était de créer un centre en Afrique pour les Africains. Il faut que l’on ait plus de chercheurs qui développent les fondations pour le futur. Si l’on prend l’exemple de l’agriculture, j’ai vu des outils développés grâce à des applications qui prennent en photo les feuilles de cassave et transmettent les données en temps réel à un système capable de prédire des maladies. Il est temps que l’on agisse pour nous-mêmes. Ici, les scientifiques qui participeront au laboratoire auront toute la liberté de créer et innover. »

Après dix mois de formation, les étudiants viennent tout juste d’empocher leur diplôme. Pour les futurs chercheurs, comme Seth Afari-Boateng, 26 ans, le laboratoire de Google est une opportunité unique.

« Aims est comme un pont entre les continents. Ici, nous sommes formés avec des enseignants des États-Unis, d’Europe, d’Asie... Tout ce que l’on a à faire c’est se concentrer sur nos études et tenter de devenir les futurs Einstein ! Quand j’ai entendu parler de l’arrivée de Google, j’étais enthousiaste, pour le Ghana, mais aussi pour toute l’Afrique. Parce que l’intelligence artificielle, c’est nouveau, mais l’Afrique est en retard. J’aimerais candidater, mais avant, je passerai un nouveau master en sciences de l’information ou en informatique, parce que je sais qu’aujourd’hui mes chances sont faibles. »

La collaboration entre Aims et les géants d’internet franchira bientôt un autre cap. Facebook et Google se sont associés à financer la création d’un master en sciences de l’informatique qui verra le jour à la rentrée 2019.

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