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Grand reportage

«Tout ça pour quelques couleurs», la communauté LGBT, proie facile du régime égyptien

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C’est la pire vague de répression contre les LGBTI que l’Egypte ait jamais connue. Entre le 22 septembre et le 31 octobre 2017, au moins 66 homosexuels présumés ont été arrêtés, mis en détention, et accusés de « débauche » ou d’« incitation à la débauche », l’homosexualité n’étant pas officiellement criminalisée en Egypte. Selon l’ONG égyptienne EIPR, 27 ont déjà été condamnés à des peines allant de six mois à six ans de prison, et plus de de 280 homosexuels ont été condamnés depuis 2013. Cette intensification de la chasse aux homosexuels en Egypte a débuté après un concert de rock, celui du célèbre groupe libanais Mashrouh Leïla. Quelques jeunes brandissent un drapeau arc-en-ciel, symbole de la lutte pour la défense des droits LGBTI. Quelques heures plus tard, les médias, les responsables religieux, les autorités s’offusquent, et la police consulte ses listings pour procéder à des arrestations arbitraires ; la plupart des accusés, n’ayant pas assisté au concert. En revanche, deux porteurs du drapeau coloré, un jeune homme de 21 ans et une femme de 28 ans sont mis en détention provisoire.Stratégie politique de la diversion ? Panique morale et religieuse ? Volonté de contrôler le corps et la sexualité des citoyens égyptiens ? C’est peut-être tout cela à la fois qui explique la violente répression contre les LGBTI et la tentative de briser les désirs de liberté sexuelle.(Rediffusion du 1er novembre 2017).

Ici, en novembre 2014, lors de leur premier procès au Caire, huit Egyptiens condamnés pour homosexualité pour avoir célébré un faux mariage gay.
Ici, en novembre 2014, lors de leur premier procès au Caire, huit Egyptiens condamnés pour homosexualité pour avoir célébré un faux mariage gay. AFP/STR
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