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Le coq chante

Lancement du Mécanisme incitatif de financement agricole au Togo (MIFA)

Publié le :

Les 23, 24 et 25 juin 2018, les autorités togolaises ont procédé à Lomé au lancement du Mécanisme Incitatif de financement agricole, en abrégé MIFA. C’est le Nigeria qui a donné le ton en 2011, avec le NIRSAL. L’idée de base, dans cette affaire, c’est que le secteur agricole togolais représente 38% du PIB. Deuxième donnée importante, le Togo peut augmenter la production, la diversifier et la rentabiliser. Mais ce qui bloque, c’est le financement. Du reste, le problème n’est pas propre à ce seul pays. Le gouvernement n’a pas toujours le budget pour tout faire, les pouvoirs locaux comme les municipalités ne disposent pas de la force financière nécessaire, et les agriculteurs manquent de tout. Il se trouve que dans les villages, on ne sait pas comment fonctionne une institution financière, et les banquiers ne savent pas comment parler aux producteurs. Et l’agriculture est un secteur à haut risque.

Entrée des locaux du MIFA, au Togo.
Entrée des locaux du MIFA, au Togo. © RFI/Sylvie Koffi
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Voilà posé le plus gros du problème. Le monde agricole en Afrique est constitué en majorité de petits exploitants, qui ont encore d’énormes difficultés à accéder à la formation, à l’encadrement technique adéquat, aux ressources productives (foncier, irrigation, mécanisation, intrants et financements), à la transformation des produits et aux marchés. Ceci rend le secteur agricole structurellement sensible à différents chocs, notamment ceux liés aux changements climatiques. Entre les financeurs et ce monde agricole, il faut nécessairement l’intervention d’autres acteurs.

Il s’agit avant tout de faciliter le partage des risques entre différents acteurs. Plus important, fournir une assistance technique aux institutions financières, et aux producteurs, parce que le but final est de pouvoir garantir le remboursement des prêts consentis. Pour l'exécution de ce mécanisme incitatif de financement agricole, au total une enveloppe de 100 millions de dollars, environ 65 milliards de francs CFA sera nécessaire. L’Etat et ses partenaires se portent garants et les banques sont prêtes à financer ce dispositif. Le producteur agricole qui ne pouvait bénéficier d’un crédit parce qu’il ne pouvait offrir de garantie, bénéficie désormais de l’appui du MIFA et de conseils financiers et techniques dans la phase d’exécution. Ce qui permet aux acteurs des systèmes financiers décentralisés d’être moins frileux.

Invités :
- Michel Kofi Dorkenoo, directeur général de la Banque Atlantique Togo, et président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Togo
- Yombo Odanou, directeur général de la Coopérative d’Epargne et de Crédit des Artisans du Togo (CECA)
- Constance Togbonou,chef Division Communication et Développement de l’Institut de Conseil et d’Appui Agricole du Togo (ICAT)
- Bariétou Agbéré, présidente du Réseau national des Femmes Agricultrices du Togo (RENAFAT).

 

Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Moszynski
Reportage : Sylvie Koffi

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