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Le goût du monde

Dans la musette des cyclistes du Tour de France

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Le Tour de France est en soi une épopée, un tour de force. Il y a un siècle, les étapes étaient plus longues encore, les coureurs s'élançaient dans la nuit pour franchir en fin d'après-midi la ligne d'arrivée. Le ravitaillement en était à ses balbutiements, chaque coureur s'occupait en somme des provisions qui le feraient tenir, sans soutien ou logistique réels mis en place par l'organisation. Avant de gagner, et bien avant de se préoccuper du temps réalisé et des secondes à grappiller sur l'adversaire, la priorité était de trouver à manger et à boire pour tenir tout au long de l'étape, et du Tour. Dans les villages, les bars sont pris d’assaut, les caves dévalisées, les clichés de coureurs pédalant une bouteille de bière ou de vin à la main sont légions. La diététique en est à ses balbutiements. Les coureurs sont eux dans un excès permanent, suivant les conseils des médecins, et les modes alimentaires, les lubies du moment - indépendamment évidemment du dopage et des substances qui viendront gâcher l'image du sport et les exploits des coureurs. Excès de viande, par exemple, dans les premières années du Tour. Il est dit alors que pour avoir de l'énergie, il faut nourrir ses muscles avec du muscle. Consigne prise au pied de la lettre, les coureurs mangeaient plus de 2 kilos de viande par jour. Même chose pour le sucre quelques années plus tard, les coureurs bourraient leurs poches de carrés et s'en gavaient jusqu'à tomber malade. L'alcool aussi a longtemps été en vogue, certains coureurs d'ailleurs ont passé la ligne d'arrivée en roulant en zigzag. (Ce fut le cas en 1914 du coureur Faber, victorieux de l'étape).

Peter Sagan (d) devance Alexander Kristoff (c) et Arnaud Demare (g) dans la 13e étape du Tour de France à Valence, le 20 juillet 2018.
Peter Sagan (d) devance Alexander Kristoff (c) et Arnaud Demare (g) dans la 13e étape du Tour de France à Valence, le 20 juillet 2018. REUTERS/Stephane Mahë
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Le Tour de France : un laboratoire à ciel ouvert extraordinaire pour les médecins, les nutritionnistes et les chercheurs.

Comment le corps supporte-t-il l'effort de quoi a-t-il besoin, les coureurs supportent-ils la nourriture industrielle ? Les cyclistes deviennent les «cobayes» des recherches en matière de nutrition, comme par exemple pour préparer les militaires aux rations de combat. Dans les années 60/80, des coureurs comme Fausto Coppi étaient étroitement suivis par des professionnels de santé qui expérimentaient de nouveaux aliments retrouvés par la suite dans l'alimentation : des plantes, des probiotiques réputés bons pour la flore intestinale. Les cyclistes sont à la pointe de l'alimentation et annoncent souvent de quoi sera faite l'alimentation de demain.

Incontournable banane
Dans la musette, les «vrais aliments» sont cependant toujours les plus appréciés. La banane est la star, arrivée en Europe et goûtée à la fin du 19ème, elle reste aujourd'hui la meilleure alliée du sportif. Comme le gâteau de riz. De nombreuses équipes cyclistes ont désormais avec elles un cuisinier pour préparer les repas des coureurs, et scoop : la notion de plaisir est à la mode ! Plaisir et bonheur de manger de bons produits, et gagner ainsi de précieuses secondes sur chaque étape : le moral c'est primordial !

- Pierre Carrey, journaliste à Libération, auteur de «Le Tour de France à dévorer», publié chez Direct Vélo
- Pierre Moncorgé, coureur de l'équipe de 3ème division suédoise Memil-CCN Pro Cycling (3ème de la 4ème étape du Tour du Rwanda 2012).

En images

Pour la musique :
«Love Burger», de Bazbaz
«Le vol du bourdon», de RIMSKY KORSAKOV NICOLAI interprêté par l'orchestre de Philadelphie.

Pour en savoir plus :
- Le Tour de France 2018 sur RFI
- et les vidéos sur le Tour avec les supporters de notre reporter Stéphane Lagarde
- Vidéos Youtube Rfi

- Le site Direct Vélo
- Les secrets du Tour de France de José-Fralon, publié à la Librairie Vuibert, « Vive le tour », Louis Malle, 1962.

Recette

Gâteau de riz

Pour 6 personnes

Riz rond : 200 g
Lait entier : 1 l
Jaunes d'oeufs : 3
Sucre en poudre : 80 g
Gousse de vanille : 1
Crème liquide entière : 5 cl
Sel fin : 1 pincée

1/ Rincer le riz et le mettre dans une casserole, puis le couvrir largement d'eau froide et ajouter une pincée de sel fin. Porter à ébullition et cuire pendant 3 à 4 min.

Stopper ensuite la cuisson du riz en l'égouttant et en le rinçant sous l'eau froide.

2/ Préchauffer le four à 160 °C (th. 5-6).

3/ Dans une casserole, porter le lait à ébullition avec la gousse de vanille fendue, puis ajouter le riz et cuire à feu doux durant 30 min en remuant constamment.

Dans une poêle à fond épais, disposer le sucre et réaliser un caramel. Une fois la couleur désirée obtenue, chemiser les moules en tapissant le fond et les bords.

Blanchir les jaunes d'oeufs et le sucre, verser la crème puis ajouter ce mélange au riz. Bien mélanger l'ensemble.

4/ Transvaser la préparation au riz dans des ramequins, puis les placer au bain-marie dans le four durant 30 min à 160°C (th. 5-6).

Après refroidissement, démouler ou déguster directement dans les ramequins.

 

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