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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: l’éloge du supporter

Publié le :

AFP
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Le supporter de l'équipe de France de football a une chanson porte bonheur : « Magic in the air » des Ivoiriens de Magic system. C’est la chanson des Bleus, dont Libération et Le Parisien aujourd’hui en France racontent l'histoire ce samedi matin.

Le supporter, toujours lui, s’affiche en très gros plan, tout sourire, le visage levé vers le ciel, plein d’espoir, bariolé de bleu blanc rouge. Les yeux tournés vers cette deuxième étoile que la France va tenter de décrocher dimanche face à la Croatie, en finale de la Coupe du Monde. Une belle photo en une de Libération, à l'unisson de ce que proposent tous les journaux. Il n’est quasiment question que de foot dans la presse française, ce 14 juillet.

Les journaux sont allés sonder l’état d’esprit des Français dans les rues et le verdict est tombé. Pour Libération c’est « confiance et enthousiasme » devant une équipe où « les joueurs s’aiment entre eux, donnent de la joie, font du bien ».

« C’est bon pour le moral », renchérit le Parisien qui estime que le parcours de l’équipe de France dope la bonne humeur du commun des mortels. Même si personne ne se fait d'illusion, comme l'explique cet agriculteur de l'Isère, très philosophe, cité par Libération : « C'est le pouvoir du foot, ça rassemble, y'a plus de noirs, de blancs, de rouges, de Bleus, ça n'enlève pas les soucis mais ça fait de l'air ».

Les villes se préparent à la diffusion de la finale

Le Figaro revient aussi sur ce groupe de 23 joueurs, ce collectif, devenu au fil de la compétition un groupe talentueux et sympathique, qui porte haut ses couleurs. Le quotidien conservateur raconte comment le pays entier se prépare pour la nuit la plus longue. Alors que les grandes villes optent pour des fans zones, certaines communes préfèrent des rassemblements plus spontanés et rivalisent d’inventivité pour ravir les supporteurs.

Entre les arènes romaines de Fréjus, le fort de Tourneville au Havre ou le château Forbin à Solliès-Pont, les communes ont parfois fait le choix de lieux insolites pour retransmettre le match. Et comme si la ferveur collective ne suffisait pas, certaines villes redoublent d’efforts pour porter l’enthousiasme à son comble.

A Nancy un pique-nique « avant-match » avec barbecue ouvrira l’appétit des supporteurs dès dimanche midi. Les habitants de Saint Lô, en Normandie, s’amuseront au « babyfoot humain » en attendant le coup d’envoi, etc.
L’ambiance promet aussi d’être festive dans les villes qui ont vu grandir les Bleus : à Mâcon pour Griezmann ou à Bondy pour Mbappé, des affiches à leur effigie ornent les murs, raconte le Figaro.

On fait tout pour accueillir les supporters, pourtant pendant le reste de la compétition, dans les stades de Russie, ils étaient plutôt discrets les supporters français. C’est à lire dans Le Monde daté du 14 juillet, un article sur ces supporters en sous effectifs. Question de tradition et d’organisation, explique le journal.

Au total pour ce mondial, seuls 17 000 ont été vendus aux français, contre près de 80 000 aux Brésiliens ou encore 67 000 aux colombiens. En matière de ferveur, l’écart avec ces pays semble difficile à combler.

Mais ça change, tout de même. Hervé Mougin, le président des Irrésistibles Français, la principale association de fans des Bleus note même une amélioration ces dernières années, grâce au dialogue enfin ouvert avec la fédération française de football : « Pendant longtemps, avec la FFF, nous avons été confrontés à un mur », explique-t-il dans les pages du Monde, « à une fin de non-recevoir sur la question des supporteurs. L’arrivée de Noël Le Graët à la présidence en 2011 a tout changé »

Résultat, les fans les plus actifs peuvent se rassembler, ils peuvent plus facilement faire entrer leur drapeaux, leurs tambours dans les stades. Bref, ils peuvent faire vivre les tribunes pendant les rencontres. Tout part de là, ensuite peuvent venir les fans de la dernière heure, ceux dont la passion pour le football et les Bleus ne s’éveillent qu’avec les succès. On les appelle les Footix, un nom emprunté à la mascotte de la coupe du Monde 1998.

Certains se montrent râleurs

Le Figaro consacre un long article au ras le bol de ceux qui n'en ont rien à foot. Il y a Serge, prof dans le secondaire qui déplore cette dictature du divertissement. « Ces dernières semaines, les élèves interrompaient tout le temps mon cours pour parler des résultats, tous les profs se croyaient obligés de clamer la France, la France... j'en pouvais plus », avoue-t-il. Jean lui, est exaspéré par la récupération politique de l'événement.

Alors les grincheux s'organisent et le Figaro vous donne des pistes si vous voulez éviter la fièvre du ballon rond. Le Louvre ou Versailles devraient être déserts. Vous pouvez aussi passer votre soirée sur les réseaux sociaux à suivre les mots clefs antifoot ou rienafoot. Une chose est sûre, il faudra éviter les Champs Elysées ce dimanche si vous êtes allergiques au football

La « plus belle avenue du monde », qui accueille le défilé du 14 juillet aujourd'hui et, il y a vingt ans, des Bleus champions du monde et un peuple qui criait sa joie. Le Parisien consacre un article à ces Champs symboles de liesses populaires mais qui ne font plus rêver les Parisiens.

Une ligne droite de deux kilomètres de long entre l'Etoile et la Concorde, un simple chemin de traverse sur un terrain marécageux au Moyen Age. Ils deviennent les Champs-Elysées sous Louis XIV mais, à l'époque, c'est un coupe gorge, à la mauvaise réputation. Cette avenue connaît son apogée au Second empire. Un âge d'or qui prend fin avec la flambée des loyers.

Les Champs Elysées, sujet d'une vaste enquête aussi dans les pages du journal le Monde, qui revient sur ces bureaux hors de prix pour une adresse de prestige. Jusqu'à 850 euros par mètre carré et par an pour des locaux 4 étoiles.

Le quotidien du soir souligne que, malgré les réaménagements en cours ou prévus, l'avenue peine à redevenir un lieu de flânerie au milieu d'un ciel commercial à ciel ouvert. Mais, malgré tout, elle fait rêver. C'est d'ailleurs avec une photo des Champs, l'arc de triomphe comme objectif que l'Equipe magazine fait sa Une avec ces mots : « A demain ! »

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