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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: tous derrière les Bleus !

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Des supporters de l'équipe de France célèbrent la qualification en demi-finale de la Coupe du monde sur le boulevard Poissonnière, à Paris, le 6 juillet 2018.
Des supporters de l'équipe de France célèbrent la qualification en demi-finale de la Coupe du monde sur le boulevard Poissonnière, à Paris, le 6 juillet 2018. AFP/Daniel Lawler
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La presse est unanime ce matin… L’équipe de France peut et doit gagner ce soir contre la Belgique en demi-finale de la Coupe du monde.

« Ça va être inoubliable ! », nous promet Le Parisien. « Un match de foot, c’est un moment "d’être ensemble", un événement attendu devant lequel on encourage, on trépigne, on ferme les yeux, on se pousse du coude, on espère, on prie, on supplie, on s’embrasse et on s’enlace. C’est une sorte de thérapie nationale, quand l’émotion est contagieuse et qu’elle emporte tout. Ce soir à 20 heures s’ouvrira une parenthèse magique durant laquelle des millions de Français vibreront avec leurs héros. Dieu qu’il est bon de vivre de telles émotions… On en redemande ! »

Mais attention, prévient Libération, « cette fois, Astérix est belge : le petit qui n’a pas peur des grands. […] Onze millions d’habitants d’un côté, un pays en sursis perpétuel, un peuple qui noie sa mélancolie dans les éclats de rire, un football au palmarès minuscule, dont la taille limite par nature les ambitions. De l’autre, 67 millions d’habitants, l’équipe la plus chère de la Coupe du monde, une victoire en 1998, une couronne européenne, une habitude des finales. David et Goliath, donc pointe Libération. Le chauvinisme inhérent à la compétition incline à soutenir l’équipe de France. Mais le roman voudrait que les Belges l’emportent. »

Un challenge fantastique

Attention prévient cette fois l’ex-Bleu Bixente Lizarazu dans L’Equipe : « avec la Belgique, la France va affronter la meilleure attaque du tournoi, avec trois attaquants de haut niveau et en grande forme. Le danger va venir de partout. Eden Hazard, le plus français des Belges, le meneur des Diables rouges, vif, technique, dribbleur, passeur ou buteur. Il peut déborder comme dézoner pour travailler dans l’axe. Romelu Lukaku, c’est un tank !, s’exclame Lizarazu. Très puissant, costaud, il a été très impressionnant contre le Brésil, qui était pourtant, avec l’Uruguay, la meilleure défense du tournoi. Kevin De Bruyne, lui, est passé d’un rôle de milieu relayeur en début de tournoi à celui d’attaquant contre le Brésil, où il a fait des merveilles. »

Certes, relève encore le champion du monde 98, « l’équipe de France a été très solide défensivement contre l’Uruguay, mais elle va être confrontée, ce soir, à un nouveau défi, à ce qui se fait de mieux dans ce tournoi. C’est un challenge fantastique. Le bon travail défensif de Kanté, Pogba et Matuidi sera primordial. […] Si c’était de la boxe, ce serait un combat de puncheurs, où chacun peut mettre l’autre K.-O. Sur le papier, ce match est indécis, donc excitant. »

Le football n’est plus une faute de goût…

Ce soir, il n’y aura pas grand monde donc dans les rues… L’immense majorité des Français seront devant leurs télés ou leurs radios. Le supporteur de base tout comme le grand intellectuel. Car, comme le souligne Le Monde, « les grands esprits ont fini par se prendre au jeu. » En effet, rappelle le journal, « les intellectuels ont longtemps pris plutôt parti contre le football […]. » Certains y voyant « une peste émotionnelle. Dit autrement, un spectacle abêtissant, un lieu d’aliénation. Cette idée a souvent imprégné le monde de la culture, malgré le goût reconnu d’Albert Camus ou d’Henry de Montherlant pour le football, ou encore malgré l’interview de Michel Platini par Marguerite Duras pour le quotidien Libération, en 1987. » Et puis la Coupe du monde 98 et la victoire des Bleus a tout changé, note Le Monde. « La victoire en a déculpabilisé certains, dans les milieux intellectuels, qui aimaient le foot et n’osaient pas le dire. […] Ça a été une libération de la parole. »

Et désormais, constate le quotidien du soir, « le football peut s’apprécier au grand jour, sans être immédiatement perçu par les milieux cultivés comme une faute de goût. […] En 2018, les chaînes de télévision ont maintenant l’embarras du choix. La liste est longue des invités potentiels sur le sport, parmi les écrivains ou les philosophes : outre Alain Finkielkraut, citons surtout François Bégaudeau, Jean-Philippe Toussaint, Jean-Claude Michéa, Maylis de Kerangal, Lola Lafon… Ou encore Olivier Guez, Prix Renaudot 2017, qui tient une chronique cet été pour Le Monde durant cette Coupe du monde 2018. »

Macron devant le Congrès : exercice d’humilité ou autosatisfaction ?

Parmi les spectateurs ce soir de la demi-finale à Saint-Pétersbourg, un grand esprit : Emmanuel Macron…

Emmanuel Macron qui devrait oublier l’espace de 90 minutes la chose politique. Hier, il y était plongé jusqu’au cou avec son discours-bilan devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles.

« Retour aux fondamentaux initiaux du macronisme », s’exclame Le Figaro pour qui « le président de la République a voulu restaurer la concordance entre les promesses de sa campagne et les réalités de son action. »

« Un an après son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron a l’intuition qu’il doit faire autrement, relèvent Les Echos, et corriger un autoritarisme qui pourrait finir par bloquer son ambition réformatrice. Il s’adoucit donc, promet de mieux écouter et associer. »

Non, rétorque L’Humanité, « le one-man-show présidentiel hier a tourné à la mauvaise farce. Aucune annonce. Aucun "rééquilibrage". Mais bien le long plaidoyer d’autosatisfaction d’un président qui monopolise la parole mais n’écoute rien des souffrances du pays qu’il est censé servir. »

May affaiblie

Enfin, la révolte des pro-Brexit en Grande-Bretagne… « Les départs fracassants des ministres Boris Johnson et David Davis mettent en pièces un projet de compromis sur le Brexit accouché dans la douleur, pointe Le Figaro. […] Deux ans après le référendum, à défaut d’un divorce entre le Royaume Uni et l’Europe, la rupture est définitivement consommée entre Theresa May et les tenants d'une sortie brutale de l’UE. Ces derniers s’estiment trahis par la séparation en douceur préconisée par la première ministre - le maintien de relations commerciales aussi étroites que possible avec l’Union – qu’ils avaient approuvé en se pinçant le nez vendredi dernier. Arguant d’un simple "désaccord", bien décidée à se battre, May tente de mater la conjuration en remplaçant les mutins-démissionnaires. »Toutefois, estime Le Figaro, « son autorité sortira affaiblie. Il n’est pas certain qu’elle y survivra. »

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