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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: Comment Macron fait la guerre

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Le président de la République française, Emmanuel Macron.
Le président de la République française, Emmanuel Macron. REUTERS/Ludovic Marin
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« Comment Macron fait la guerre », c’est la Une du Point cette semaine.

Le journal nous emmène dans le PC Jupiter. « Un bunker sous l’Elysée où se décident tous les mercredis matins à 9 heures les questions de sécurité intérieure, de défense extérieure, de lutte contre le terrorisme. Un comité restreint pour les sujets les plus brulants du champ sécuritaire. »

« Ce petit bunker a été aménagé du temps de Valéry Giscard d’Estaing qui le qualifiait de “terrier de la peur”. Les décisions qui en sortent sont classées “très secret conseil” ». Le Point a saisi l’occasion de très rares photos de cet endroit stratégique, qu’Emmanuel Macron a fait diffuser en avril dernier, lors de l’opération Hamilton contre la Syrie, pour expliquer le fonctionnement de ces conseils restreints, mettre des visages sur les hommes qui entourent le président, détailler les méthodes de travail. On y voit Bernard Emié, le patron de la DGSE ; le journal met l’accent sur le rôle joué par le préfet Pierre de Bousquet de Florian, coordonnateur national du renseignement ; sur celui du secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler ou du chef de l’état-major particulier de la présidence, l’amiral et ancien sous-marinier Bernard Rogel.

« En juin, on y discutait du sommet de l’Union africaine qui devait se tenir à Nouakchott en Mauritanie, des prochains sommets de l’Otan et du G5 Sahel. “Quand la réunion se tient il y a peu de surprise”, dit un participant même si un autre ajoute que “le président recherche les moments de débat. Il les aime bien.” Mais si le conseil de défense est un moment important, précise le journal, ce n’est pas un moment unique, mais celui où les décisions sont formalisées. »

Le président de la République promulguera vendredi prochain la nouvelle loi de programmation militaire, qui a été discutée justement lors de l’un de ces conseils.

« Des milliards de plus pour la défense » écrit Le JDD qui publie une interview de la ministre des armées. Florence Parly promet que la politique du rabot, c’est fini.

« La nouvelle loi de programmation militaire qui sera donc promulguée juste avant le 14 juillet, prévoit une augmentation de 16 milliards d’euros sur 7 ans ; un budget de défense “à hauteur d’homme” qui mise dorénavant sur l’environnement immédiat du soldat, qu’il s’agisse de son activité combattante ou de sa vie personnelle. »

« Est-ce que cela va remonter le moral des troupes ?, demande le journal à la ministre, un an après la démission du chef d’Etat-major Pierre de Villiers, sur fond de désaccord concernant le financement des armées ? »

« Le moral de l’armée s’améliorera au fur et à mesure que la loi sera mise en œuvre », prédit la ministre qui promet donc que « le rabot, c’est fini, mais il faut que la transformation se poursuive avec méthode pour être plus performant. »

Après Emmanuel Macron et l’armée, Emmanuel Macron et l’Afrique, et ce jugement assez dur d’un écrivain diplomate.

Il s’agit bien sûr de Jean-Christophe Rufin, prix Goncourt, qui fut ambassadeur au Sénégal et en Guinée. Il s’exprime dans L’Express à l’occasion de la sortie de son nouveau livre, Le Suspendu de Conakry chez Flammarion.

Pour l’écrivain, « le président a un conseiller diplomatique qui ne connaît pas du tout l’Afrique, un conseil présidentiel pour l’Afrique formé de start-uppers et d’anciens footballeurs qui ont de ce continent une vision positive, mais aussi très éloignée de la réalité. Il n’y a toujours pas de ministère de la Coopération dans le gouvernement », ajoute-t-il et il estime que « la politique africaine de la France repose essentiellement sur les militaires d’une part et sur la police d’autre part, pour la question des migrants. Un dossier chaud qui va très vite mettre en lumière ce manque. »

L’ancien ambassadeur évoque longtemps la question migratoire dans le Paris Match de cette semaine. Il parle d’une peur excessive et appelle à la mobilisation contre les passeurs.

Pour un autre point de vue sur les migrants, on peut regarder dans Le Figaro Magazine cet entretien avec le journaliste Stephen Smith, qui vient de publier La Ruée vers l’Europe chez Grasset et qui estime que la migration de masse « n’a pas encore eu lieu ».

Place au spectacle

Plutôt tour de France ? Lisez L’Equipe Magazine, et sa Une sur les hôtesses du tour de France. Une tradition parfois jugée désuète, parfois sexiste, mais qui fait partie du folklore de la Grande Boucle.

« Ainsi la victoire avait-elle l’odeur du glaïeul pour André Darrigade, écrit L’Equipe Magazine, maillot vert par deux fois et vainqueur de 22 étapes de 1953 à 1964. “Il n’y avait pas de podium à l’époque”, se rappelle le Lévrier des Landes. “On remettait le bouquet sur la ligne. Les Miss étaient choisies comme ça, c’était moins protocolaire.”

Puis il y a eu les stars”, raconte le journal. On croise des photos d’Yvette Horner ou d’Annie Cordy dans le magazine, entre des clichés de Bretonnes portant coiffes bigoudènes et de jeunes Provençales aux fichus fleuris. Le métier change dans les années 80, et devient celui qu’on connaît aujourd’hui. L’Equipe donne aussi la parole à ces jeunes femmes qu’on voit, mais qu’on entend rarement.

Mathilde Duriez revient sur les accusations de sexisme qui flotte autour des hôtesses du tour, de leur bise au vainqueur : “Nous on est en tailleur et on fait la bise, comme on la ferait à un oncle si on le rencontrait au supermarché” dit-elle.

Ancienne miss France et hôtesse sur le tour 1967, Jeanne Beck fait elle disparaître tout effluve de scandale en une phrase : “Quand vous êtes Miss, vous savez, on vous met à toutes les sauces. J’ai embrassé le plus gros mangeur de boudin sous la pluie et dans la boue… Alors un cycliste !

Et si on est plutôt théâtre et festival d’Avignon, alors il y a ce grand portrait d’Olivier Py, le patron du festival, dans le magazine M du Monde.

Rebelle institutionnel” titre le journal.

A la fois dramaturge, metteur en scène de théâtre, comédien, chanteur, auteur de romans et réalisateur de films. Il se revendique poète et en donne cette définition “Le poète voit que l’instant qu’il vit ne ressemblera jamais à aucun autre. Il possède une capacité d’éblouissement, proche de l’éveil mystique, mais différente parce que véritablement sans cause.

Mais un poète aux manettes d’une grande institution culturelle. Olivier Py a sa manière à lui de gérer ce grand écart. Et s’il se dit poète, il se dit aussi “courtisan, bien sûr. Il faut que j’aille convaincre les politiques, explique-t-il, du bien-fondé de notre action. Il faut le faire. C’est ma boue à moi. Mais le pouvoir ne m’a jamais fait jouir.

Un portait d’un homme de paradoxe : Ministrable et saltimbanque. Poète transgressif et artiste officiel. Catho et homo. Dépressif et énergique. “Le chemin de la vérité est celui du paradoxe”, conclut le magazine en citant Oscar Wilde. Voilà matière à réfléchir.

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