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Afrique économie

La présence des femmes aux postes de hautes responsabilités en Afrique

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Un peu plus de 3 mois après la tenue de la 6e édition du Africa CEO Forum à Abidjan (les 26 et 27 mars 2018), qui a réuni comme d’habitude des chefs d’entreprises, des investisseurs, des décideurs politiques et des journalistes, Paris a accueilli les 2 et 3 juillet la 1ère édition du Women in Business, réunion de femmes africaines chefs d’entreprises.

Lors du Africa Women in Business à Paris les 2 et 3 juillet 2018.
Lors du Africa Women in Business à Paris les 2 et 3 juillet 2018. RFI/Stanislas Ndayishimiye
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C’est un rendez-vous qui était attendu pour débattre de la place des femmes dans la direction des entreprises en Afrique… Anta Babacar Ngom est à la tête du Sedima, un groupe agroalimentaire du Sénégal. « C’est un événement très important, parce qu’il se différencie de beaucoup d’autres événements. Aujourd’hui nous sommes en train de mettre en place un réseau ; donc ce n’est pas seulement un lieu d’échanges, c’est un réseau de femmes leaders d’Afrique », résume Anta Babacar Ngom.

Un réseau qui appelle à une présence plus importante des femmes dans les comités de direction et les conseils d’administration des entreprises sur le continent, ajoute Anta Babacar Ngom. « C’est une question essentielle pour nous, parce qu’aujourd’hui, nous évoluons dans un monde où il y a des hommes et des femmes et ils doivent tous être à l’aise. La femme a souvent tendance à se sentir mal de devoir prendre des congés de maternité, alors que ça fait partie de ses droits. C’est aux chefs d’entreprise de créer les conditions et l’environnement permettant à ces femmes de continuer à s’épanouir, en mettant en place [par exemple] des crèches dans les entreprises. »

La maternité et les autres responsabilités familiales ne doivent pas être des freins à l’avancement professionnel des femmes.

Des différences dans la façon de manifester les ambitions

Mais pour accéder aux postes de responsabilités dans une entreprise, les comportements restent encore différents entre les hommes et les femmes, selon Patricia Sennequier, à la tête de Beautiful Soul, un cabinet basé au Sénégal et qui fait la promotion du leadership positif. « On a eu récemment à Dakar un événement, où on a eu un atelier sur « comment est-ce que les managers pouvaient avoir leur prochain poste de direction ? » Et dans la salle, on s’est aperçu que les femmes n’osent pas le demander », se souvient Patricia Sennequier. « Un homme va demander, exiger et faire pression sur son management pour avoir cette promotion. Les femmes, elles vont se retenir ! Donc, c’est pour ça que je dis : oui, il y a des pesanteurs, mais on fait partie [hommes et femmes] de ces pesanteurs-là. » 

Existe-t-il un leadership féminin en entreprises ? C’était l’un des thèmes abordés lors de ce 1er Forum des femmes d’affaires en Afrique. Tiguidanke Camara est fondatrice et PDG de Tigui Mining Group, une société minière qui opère en Afrique de l’Ouest. « Pour moi, il n’y a pas de leadership masculin ou leadership féminin ! Il faut juste avoir les qualités d’un leader, de pouvoir sortir le meilleur des autres. Parce que, pour moi, le leader ce n’est pas soi. C’est quand on peut faire sortir le meilleur que les autres ont en eux et qu’ils ne savent pas qu’ils l’ont », dit-elle.

Ce débat reste ouvert. Les femmes restent encore peu représentées dans les postes de hautes responsabilités des entreprises en Afrique, alors qu’elles sont le « moteur central de l’économie » du continent, selon une étude Ipsos publiée en mai 2017.

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