Accéder au contenu principal
Un monde de tech

Tuyauterie bouchée, utilisez une seiche robotisée

Publié le :

Après un oiseau, une libellule, des papillons, des fourmis, un kangourou ou dernièrement une chauve-souris, l’entreprise allemande Festo, spécialisée dans la robotique industrielle de précision, dévoile sa dernière créature bio-inspiré. Une seiche électromécanique complètement molle et autonome, reproduisant à la perfection tous les mouvements naturels de la bestiole aquatique qui lui a servi de modèle.

L'entreprise Festo s'est inspiré de la seiche pour son nouveau robot de précision.
L'entreprise Festo s'est inspiré de la seiche pour son nouveau robot de précision. CC0 Pixabay/manseok
Publicité

La robotique bio-inspirée par les formes ou les caractéristiques propres au règne animal a conquis depuis longtemps le monde industriel. Des cyberbestioles à tout faire dont les plus réussies ont été conçues par l’entreprise allemande Festo, spécialiste de l’automatisation des machines-outils. Après une chauve-souris artificielle, confondante de réalisme, la dernière production de ces orfèvres du biomimétisme se nomme le BionicFinWave.

La nouvelle machine s’inspire à la fois des turbellariés, qui sont des sortes de vers plats vivants en milieu maritime ondulant du corps pour nager ; du Gymnarque du Nil, une espèce de poisson de belle dimension qui se déplace à l’aide d’une longue dorsale ; et enfin la sèche, qui partage avec ces deux autres organismes nautiques un art consommé de la locomotion subaquatique. Tous ont en commun des nageoires ou des membranes longitudinales, générant des vaguelettes continues qui les poussent en avant. Pour se déplacer, le robot sous-marin de Festo fait de même, à l’aide de ses deux nageoires latérales entièrement réalisées en silicone qui ondulent et déclenchent le mouvement.

Une programmation sophistiquée pour des mouvements précis et élégants

Des servomoteurs placés dans le corps de l’engin les animent de façon similaire aux modèles biologiques. Le BionicFinWave mesure 370 mm de long et pèse tout mouillé 430 g, la plupart de ses pièces ont été réalisées en plastique souple par imprimante 3D. Le corps mou et étanche du robot abrite une multitude de contrôleurs et de capteurs. Certains enregistrent la pression pour régler la profondeur en immersion de l’appareil, d’autres génèrent des ultra-sons afin qu’il évite les obstacles ou effectue des relevés de température. Sa programmation sophistiquée lui permet de naviguer de façon autonome, ses concepteurs ont placé le robot sous-marin dans un labyrinthe de tubes transparent pour démontrer la précision et l’élégance de ses mouvements ainsi que l’efficacité de ses mesures télémétriques.

Ce prototype servira de base à la conception d’appareils pour le secteur de l’ingénierie hydraulique, dans le domaine du traitement des eaux usées ou de l’acquisition de données scientifiques dans des milieux aquatiques jusqu’à présent inaccessibles. Sans oublier un usage plus domestique de cette robotique molle qui se faufile partout, quand elle se métamorphosera en plombier super Mario, pour déboucher toutes les canalisations de la maison, à la vitesse de ses nageoires.

Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.