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Revue de presse Afrique

A la Une: la mort suspecte d’un combattant de la liberté en RDC

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Un membre de La Lucha distribue des tracts pour soutenir la cause du mouvement citoyen, le 24 avril 2015, à Goma (photo d'illustration).
Un membre de La Lucha distribue des tracts pour soutenir la cause du mouvement citoyen, le 24 avril 2015, à Goma (photo d'illustration). AFP/Federico Scoppa
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« Le temps s’est arrêté hier en République démocratique du Congo, soupire le site d’information Cas-Info, lorsqu’au lever du jour, la terrible nouvelle venue de Goma, provoque la stupeur générale. Luc Nkulula, 33 ans, est mort. Le militant et co-fondateur de la Lutte pour le Changement (la Lucha), a péri dans l’incendie qui a ravagé son domicile dans la nuit de samedi à dimanche. Accident ou acte criminel ?, s’interroge Cas-Info. (…) De la Lucha aux ONG en passant par le Comité laïc de coordination, les voix se sont élevées pour réclamer une enquête. »

Actualité CD, autre site d’information congolais, nous propose un florilège des déclarations de Luc Nkulula. Notamment ces propos tenus à l’hebdomadaire français L’Observateur : « La Lucha est un mouvement de jeunesse citoyen non-violent, mais actif. Nous pensons qu’il nous incombe d’éveiller la conscience de la population congolaise, sur ses devoirs, mais surtout ses droits. Le gouvernement se doit de lui prodiguer sécurité, emploi, infrastructures décentes et électricité. Au Congo, nous manquons de modèle étatique, de repères, de gens crédibles pour nous montrer la voie à suivre. C’est donc la structure même de l’Etat qui doit être repensée. Et si Kabila est si détesté, c’est parce qu’il n’arrive pas à fournir le minimum vital à sa population. »

Carton plein pour Katumbi à Kinshasa

Toujours en RDC, l’opposant en exil et candidat déclaré à la prochaine présidentielle, Moïse Katumbi, a tenu un meeting samedi à Kinshasa, par vidéo interposée…

Katumbi est apparu sur un écran géant devant plusieurs milliers de ses supporteurs. « La réponse spontanée de la foule kinoise à cet appel a confirmé que Moïse Katumbi et son mouvement Ensemble ont des ancrages réels dans la capitale, estime Le Potentiel à Kinshasa. C’est donc un pari gagné pour le candidat de l’opposition à la présidentielle de décembre 2018. (…) Coup de chapeau à l’opposant, poursuit le quotidien kinois, qui a dompté la place Sainte-Thérèse, espace choisi pour s’adresser à tous les Congolais pour confirmer sa candidature à la prochaine présidentielle et son retour imminent dans son pays. »

Bemba va-t-il se lancer dans la course à la présidentielle ?

Et puis encore beaucoup de réactions dans la presse du continent et au-delà, après l’acquittement jeudi d’un autre opposant, et de taille, Jean-Pierre Bemba…

« Bemba sera-t-il présent pour les élections présidentielles prévues le 23 décembre ? », s’interroge Le Monde Afrique. Son avocat assure ne rien connaître des intentions de son client. » Mais, « le chercheur au Congo Research Group, Jason Stearns doute qu’il puisse déposer sa candidature. “Le pouvoir pourrait bien lui coller des affaires et l’empêcher de rentrer à temps”, dit-il, jugeant néanmoins que “son acquittement change la donne sur le plan politique. Nombreux sont ceux qui pensent qu’il doit mener l’opposition, qui est à bout de souffle”. »

« L’opposant va-t-il vouloir replonger dans “les mathématiques congolaises” et vouloir se présenter aux élections ?, s’interroge en écho Afrikarabia. On peut penser que le “chairman” a eu 10 années pour ruminer sa revanche politique dans sa cellule de La Haye. Ses proches contactés affirment que “son engagement politique est intact” et le voient bien redescendre dans l’arène politique congolaise. Car Jean-Pierre Bemba reste un poids lourd de l’opposition. Son parti, le MLC, reste toujours une importante force politique à l’Assemblée nationale. A la présidentielle de 2006, rappelle Afrikarabia, le patron du MLC avait réalisé un excellent score avant de s’incliner face à Joseph Kabila. »

Kabila fera-t-il barrage ?

Le Pays, au Burkina, ne croit guère à un retour en RDC de Bemba : « il y a de fortes chances que Kabila fils fasse légiférer en toute urgence l’Assemblée nationale de manière à lui interdire l’accès au Congo, estime le quotidien ouagalais. Moïse Katumbi en sait quelque chose. Dans un pays qui marche sur la tête et où le président fait feu de tout bois pour s’accrocher au pouvoir, ce scénario est loin d’être farfelu. »

Enfin, Ledjely s’interroge : « CPI : Gbagbo peut-il bénéficier de l’effet Bemba ? » Pourquoi pas, estime le site guinéen, car, affirme-t-il, « ADO, à l’image de Joseph Kabila, est en passe de devenir un “problème” entre les mains de la communauté internationale. Il est par conséquent possible qu’aux mêmes problèmes, il soit envisagé les mêmes remèdes. Ce qui revient à ramener des opposants susceptibles de troubler le sommeil de dirigeants entêtés et trublions. »

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